Le Point sur les équipes by ClutchTime : Les cancres de la conférence Ouest

Pour cette saison 2019-2020, ClutchTime vous donne rendez-vous tous les mois pour faire un point sur les équipes en forme et celles qui ont décroché de la course aux Playoffs.

Dans ce premier bilan, la rédaction de ClutchTime fait le tour des franchises qui occupent le bas du classement de la conférence ouest, oscillant entre tanking pour la draft 2020 et l’espoir de décrocher encore une place en playoffs pour certains.


15ème

Golden State Warriors (12 victoires, 40 défaites)

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Une saison pour reprendre son souffle

Après la blessure au genou de Klay Thompson et le départ de Kevin Durant (blessé également), les Warriors ont atteint la fin d’un cycle qui a débuté il y a cinq ans avec au bout du compte des corps et la motivation qui lâchent. Pourtant les Warriors avançaient encore suffisamment sereins et confiants pour la saison à venir avec des ambitions toujours intactes malgré les déboires du roster. Le recrutement du jeune D’Angelo Russell devait réconforter (ou faire oublier) le départ de Durant et offrir une association inédite et prometteuse au côté de Curry. De nouvelles têtes pour de nouvelles ambitions, la présaison côtés Dub Nation était d’ailleurs à l’image de se reboot quasi-complet (2 victoires pour 3 défaites) et un jeu encore en rodage.

Des surprises et des blessures

Pourtant même Stephen Curry ne sera pas épargné par les blessures. Après moins d’une semaine de compétition, le meneur MVP va se fracturer la main et sera absent pour quasiment l’intégralité de la saison régulière. Nouveau coup dur pour Steve Kerr qui doit désormais composer un roster inédit et inexpérimenté. Au final la chute est terrible pour les triples champions, qui viennent de passer de la première place à l’Ouest l’an dernier à la dernière place de la ligue sur cet exercice. Golden State vit une saison cauchemar et Steve Kerr ne trouve que quelques rares satisfactions chez les plus jeunes (Ky Bowman, Eric Paschall, Jordan Poole, Omari Spellman ou encore Jacob Evans) comme chez les dernières recrues Glenn Robinson (12.7pts, 4.7rbd, 1.7ast) et Alec Burks (15.8pts, 4.7rbd, 3.2ast) mais sans parvenir à trouver de la solidité pour remporter des victoires.

D’Angelo Russell réalise néanmoins sa meilleure saison statistique (23.8pts et 6.3ast à 38.3% derrière l’arc) mais va connaître lui aussi des pépins physiques qui vont lui faire manquer presque une vingtaine de matchs à l’heure où l’on écrit ces lignes, ce qui n’arrange en rien les affaires de Steve Kerr qui peut difficilement compter sur le rendement offensif d’un Draymond Green, pas habitué à jouer les premiers rôles en attaque, ou d’un Willie Cauley-Stein méconnaissable qui a depuis mis les voiles vers le Texas et les Dallas Mavericks.

Un exercice raté pour vite passer à autre chose

La fin de saison devrait être l’occasion pour les Warriors de laisser les blessés au repos et d’exposer le moins possible les quelques cadres restants avant pourquoi pas de tenter de monter un trade d’ici la fin de la fenêtre des transferts. Golden State dispose suffisamment d’éléments susceptibles d’intéresser d’autres franchises qui pourraient se laisser tenter par un deal (D-Lo ?). La meilleure option pour l’instant restant de développer ses jeunes tout en essayant de faire de la place dans la masse salariale afin d’étoffer un effectif qui sera de nouveau au complet la saison prochaine avec le retour de Curry (retour déjà prévu en mars), Thompson et un Green plus concerné et plus fort que jamais.

Prévisions en fin de saison 15ème (19 victoires pour 63 défaites)


14ème

Minnesota Timberwolves (15 victoires, 35 défaites)

Carlos Gonzalez

La saison de la confirmation

Malgré un recrutement 2019 assez discret, les Wolves ont su conserver leur ossature autour de leur traction Wiggins-Towns tout en affichant de grosses ambitions cette saison de la confirmation pour les hommes de Ryan Saunders. En faisant plusieurs ajustements (départs de Dario Sarić + pick de la draft Cameron Johnson, arrivées de Jarrett Culver, Treveon Graham et Shabazz Napier), Minnesota construit l’avenir sur son back-court formé par le trentenaire Jeff Teague. Les premiers résultats vont s’avérer concluants. Partis pied au plancher, les Wolves vont affichant un bilan nettement au-dessus des attentes après un mois de compétition (10 victoires pour 8 défaites) autour d’un KAT en mode All-Star (26 points, 12 rebonds, 4 passes et 1.5 contres par match) et d’un Wiggins méconnaissable (25 points, 5 rebonds, 3 passes et 1 contre par match).

Des débuts prometteurs et une blessure qui change tout

On se dit alors que tout est possible pour la franchise aux loups qui semble enfin avoir trouver la voie de la régularité et des succès malgré plusieurs blessures qui s’enchaînent pour les role players (Jake Layman, Jeff Teague et Shabazz Napier) et puis tout s’effondre en décembre. Une succession de défaites et la blessure au genou de Karl-Anthony Towns viennent plomber le début de saison et les ambitions des Wolves. Résultat depuis plus d’un mois la franchise du Minnesota chute progressivement au classement, enchaînant les défaites (26) avec des séries très inquiétantes (12 défaites de suite série en cours) et un rendement pas toujours optimal des titulaires en attaque, Andrew Wiggins en tête qui n’est pas parvenu à tenir très longtemps la barque tout seul (19 points de moyenne depuis janvier).

Reconstruire pour mieux repartir

Au final Minnesota se retrouve désormais avec l’un des pires bilans de la ligue et semble se diriger inexorablement vers une fin de saison en roue libre avec en ligne de mire la prochaine draft. L’objectif pour les dirigeants va être de mettre sur pied des trades afin de se focaliser sur la prochaine cuvée de la draft et peut-être tourner la page et mettre pourquoi pas fin à l’association Wiggins – Towns (D’Angelo Russell ?). Avec le départ de Jeff Teague et le profil d’un Robert Covington, ou d’un Gorgui Dieng (transféré à Houston depuis) qui intéressent de plus en plus d’équipe en quête d’un Three-and-D, les Wolves vont sûrement tenter des moves d’ici la fin de la période de trade le 6 février pour préparer l’exercice 2020-2021.

Prévisions en fin de saison 14ème (25 victoires pour 57 défaites)


13ème

Sacramento Kings (19 victoires, 31 défaites)

NBC Sports

Les Kings en embuscade

On n’attendait pas grand-chose cette année des Kings car pour tout vous dire on ne les voyait pas réellement se mêler à la course aux playoffs dans une conférence ouest aussi dense. En revanche on attendait surtout de voir ce que le recrutement de C.Joseph, H.Barnes, R.Holmes ou encore T.Ariza allait apporter à cet effectif relativement jeune. L’idée de construire l’avenir des Kings autour du duo De’Aaron Fox et Buddy Hield dans un premier temps puis Fox et Marvin Bagley à long terme devait forcément être accompagné de joueur suffisamment expérimentés et talentueux pour terminer avec un meilleur bilan que la cruelle 9ème place de la saison dernière.

En retard sur leur temps de passage de la saison 2018-2019

La tâche semblait très compliquée d’autant plus que Sacto a très rapidement été handicapé en début de saison par les blessures de Fox et Bagley (qui ne s’en remet toujours pas depuis) puis de Bogdan Bogdanović et Ariza, parti à Portland il y a peu, et enfin celle de Richaun Holmes absent depuis près d’un mois. C’est donc en ordre dispersé qu’avancent difficilement les hommes de Luke Walton avec un bilan médiocre mais qui conserve néanmoins toute ses chances de décrocher le 8ème et dernier spot à l’Ouest même si l’écart s’est creusé avec les Grizzlies, Blazers et Spurs.

Une stratégie à moyen terme

L’association entre Buddy Hield et De’Aaron Fox reste un gage de réussite pour le moment et sera déterminant au moment de la prolongation ou pas de l’arrière qui arrive en fin de contrat cette saison. À ce même titre, la paire de snipers serbes Bjelica et Bogdanović se retrouve également au cœur de plusieurs rumeurs de trade depuis plusieurs semaines, confortant l’idée que Sacramento puisse attirer un joueur de calibre à l’intérieur pour entourer le jeune Bagley ou sur l’aile pour remplacer un Harrison Barnes pas à la hauteur. Avec un choix top 10 de la prochaine cuvée de draft, Vlade Divac dispose dans sa manche de plusieurs atouts pour poursuivre la reconstruction de la franchise.

Prévisions en fin de saison 12ème (34 victoires pour 48 défaites)


12ème

New Orleans Pelicans (20 victoires, 31 défaites)

Tyler Kaufman / Associated Press

Un recrutement et des promesses

Été très fructueux pour la Nouvelle Orléans qui s’est enfin délestée de son poids mort Anthony Davis, parti se frotter à la pression sportive et médiatique de la cité des anges. En contrepartie de ce trade, les Pels ont désormais de la matière pour avancer assez rapidement et devront vraisemblablement remettre les clés du camion à Brandon Ingram cette saison avant de voir Zion Williamson prendre ses marques et peut-être un Lonzo Ball devenir le meneur de jeu capable de faire tenir ce projet en un seul morceau. Certes l’effectif reste très jeune (quatre novices, neuf joueurs de moins de 25 ans) mais le potentiel est absolument abyssal à l’image de son premier choix de draft, Zion Williamson, que le coach des Pelicans Alvin Gentry va couver et préserver le plus possible pour en tirer toute la quintessence basketballistique.

Des débuts chaotiques avant de retrouver le sourire

Gêné par son genou (ménisque), le nouveau phénomène du basket américain est donc passé sur la table d’opération et manquera les trois premiers de compétition durant lesquels les Pelicans vont énormément souffrir. En manque d’automatisme et décimée par les blessures, NOLA va débuter de la pire des manières son exercice avec seulement sept victoires sur ses 30 premiers matchs. Seules satisfactions notables, les performances taille patron de Ingram (25.1pts, 6.5rbd, 4.2ast à 47.3% dont 40% derrière l’arc), qui va d’ailleurs honoré sa première sélection pour le ASG, associées à l’expérience de Jrue Holiday et JJ Redick, la franchise de la Louisiane va progressivement prendre ses marques et remonter la pente pour remporter le double de victoire sur ses vingt derniers matchs, peaufiner son jeu mais surtout récupérer sa pépite fin janvier.

Un futur taillé pour les playoffs

Alors que peut-on attendre d’une équipe comme celle des Pelicans pour la fin de la saison ? Difficile de voir les hommes d’Alvin Gentry hausser encore leur niveau de jeu et décrocher une place si chère et difficile à obtenir pour les playoffs. La logique voudrait appeler d’abord à la prudence sur l’état de santé des joueurs, Zion le premier, et surtout faire grandir cet effectif qui a fait peau neuve. La prolongation de contrat de Ingram sera évidemment au cœur des préoccupations de David Griffin qui devra tenter plusieurs manœuvres en se débarrassant notamment du contrat d’un Derrick Favors en fin de contrat ou encore composer avec les rumeurs autour des joueurs les plus expérimentés (Redick, Holiday) et en se séparant de certains éléments en grandes difficultés (Lonzo Ball, Jahlil Okafor et E’Twaun Moore).

Prévisions en fin de saison 13ème (33 victoires pour 49 défaites)


11ème

Phoenix Suns (20 victoires, 31 défaites)

Inside Basket

Après un gros chambardement à l’intersaison pour gommer un exercice 2018-2019 catastrophique, les Suns ont voulu injecter du sang neuf pour donner les chances à un Devin Booker ou un Deandre Ayton de step up. Les arrivées de joueurs comme Aron Baynes, Frank Kaminsky, Dario Saric ou encore Ricky Rubio permettent de miser sur des joueurs encore assez jeunes mais suffisamment confirmés et efficaces pour accompagner le développement du noyau dur du groupe Booker-Oubre-Ayton. Car le développement de ses jeunes demeure un problème pour la franchise depuis plusieurs saisons, une tâche à laquelle Monty Williams fraîchement débarqué veut remédier, conscient du potentiel et des perspectives qu’offrent ce roster.

Après un démarrage très encourageant (7-4), les Suns sont vite retombés dans une spirale de défaite avant de rebondir fin décembre et en janvier (9 victoires). Le bilan est tout de même nettement plus satisfaisant et encourageant, les Suns étant toujours dans la course pour décrocher l’un des deux derniers spots à l’Ouest. Une place somme toute logique pour une équipe qui revient de loin à l’image du pivot bahaméen Ayton, suspendu 25 rencontres en début de saison pour contrôle positif à un diurétique. Une balle tirée dans le pied qui a néanmoins été atténuée par le leadership de Booker, plus efficace dans le jeu et qui partage désormais les responsabilités en attaque avec Rubio et Oubre. Il reste néanmoins plusieurs choses à améliorer à commencer par le jeu intérieur et le rendement des recrues Baynes et Kaminsky tous deux blessés ou encore de la défense, véritable point d’interrogation du coaching de Williams.

Les Suns peuvent néanmoins nourrir de grands espoirs avec Booker à la manœuvre et doivent encore faire progresser leurs jeunes espoirs. Même si les supporters attendaient autre chose des recrues, l’effectif de la saison prochaine devrait fortement ressembler à celui de cette année, Phoenix disposant de très peu de salary cap et chercheront sûrement à prolonger Aron Baynes ou bien tenteront de monter un échanger pour réajuster plusieurs choses. En attendant place aux jeunes, que les Suns prennent le temps de les développer et de se créer une rotation suffisamment solide pour rester sur une bonne dynamique et un bilan de victoires convaincant.

Prévisions en fin de saison 11ème (35 victoires pour 47 défaites)

L’avis du supporter ClutchTime : Tedesco

Pour les Suns on est sur une saison un peu ambivalente, D’un côté on fait une saison bien meilleure que l’année passée mais d’un autre côté, le début de saison nous a fait espérer plus. Les deux gros points positifs de la saison c’est évidemment Devin Booker qui est encore meilleur que l’année dernière et Mikal Bridges qui devient un leader défensif. Parmi les points négatifs, je note surtout l’incapacité à garder une cohérence de jeu, matchs après matchs, ce qui peut s’expliquer par le nombre de blessures phénoménal. Sur le dernier match nous n’avions que trois remplaçants. Pour Elie Okobo je suis déçu de sa saison , on lui a donné sa chance et il a été trop timide , il joue propre mais n’apporte pas assez au collectif. Pour ma part il risque de devenir une monnaie d’échange lors de la trade deadline et ne sera sûrement pas resigné en fin de saison.

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