NBA French Connection Review #3 : Les Novices

Avec le déconfinement qui s’amorce et l’espoir de retrouver la NBA dans quelques mois, ClutchTime a décidé de dresser les bilans individuels et collectifs de nos petits français expatriés aux États-Unis avec leur lot de satisfactions, de promesses, d’interrogations et de déceptions pour cette saison 2019-2020.


Sekou Doumbouya (PF) – Detroit Pistons

38 matchs – 19.8 min : 3.6 points (39% FG, 28.6% 3pts), 3.1 rebonds, 0.5 passes, 0.5 interceptions, 0.2 contres (-6.7)

Photo by Matt York, AP

Drafté en 15ème position par les Detroit Pistons, la dernière pépite du basket français sortie tout droit du CSP Limoges (Jeep Elite) s’attaquait désormais à un bien plus gros morceau dans sa jeune carrière en rejoignant l’élite du basket mondial. À seulement 18 ans, le plus jeune joueur de la ligue cette année allait devoir faire ses preuves aux yeux du très exigeant Dwane Casey, pas toujours considéré comme un tendre avec les prospects qu’il a eu sous ses ordres. L’objectif de l’ailier restait néanmoins de pouvoir grappiller quelques minutes en sortie de banc à un poste où la concurrence ne paraissait pas si insurmontable qu’elle n’en avait l’air.

Pourtant le français a bel et bien galéré pour choper ce temps de jeu si précieux qu’il espérait. Cantonné au banc et plus fréquemment à la réserve des Pistons en G-League, le jeune Sekou aura pris son mal en patience en se montrant régulier et performant avec le Grand Rapids Drive (17.5 points, 5.4 rebonds). La patience est une vertu qu’il faut savoir cultiver et il se trouve qu’à force d’attendre, Casey donnera finalement sa chance au français fin décembre, d’abord pour palier certaines absences, à commencer par Blake Griffin, puis en lui offrant même une place de starter dans l’équipe début janvier. Un choix aussi inattendu que bienvenu pour le français qui, ni une ni deux, va exploser les compteurs statistiques pendant presque dix rencontres, avant de se heurter au rookie wall, plafond de verre pour les débutants dans la ligue, l’ailier ne parvenant pas à tenir un tel rythme sur la durée, mais s’assurant néanmoins des performances remarquables et de plusieurs actions notables.

Repassé dans un rôle de remplaçant, en conservant néanmoins un sacré temps de jeu (près de 25 minutes en moyenne), Sekou s’est montré inconstant et moins appliqué dans son jeu et vis-à-vis des attentes de son coach qui n’a pas hésité à remettre les pendules à l’heure. Sa saison reste globalement une réussite, même si ses récentes performances nous ont laissé un arrière goût d’inachevé. Son attitude en dehors des terrains a été plus récemment pointée du doigt, en particulier depuis que le joueur a été aperçu en France depuis le confinement malgré une interdiction de sortie de territoire. Néanmoins le potentiel du natif de Conakry (Guinée) est bien réel, son style offensif et défensif, ainsi que ses mensurations exceptionnelles plaisent outre-Atlantique et il ne tient qu’à lui de corriger son attitude pour s’imposer en NBA.

La Stat du joueur : 14 points, 5.3 rebonds et une passe

C’est les chiffres qu’affichait le jeune ailier début janvier après une longue période durant laquelle le joueur avait rongé son frein sur le banc des Pistons et en G-League avant de bénéficier enfin de la confiance de son entraîneur. Aligné dans le starting five sur huit rencontres consécutives, Sekou va devenir la coqueluche des supporters le temps de quelques matchs avant de voir ses stats chutées les semaines suivantes à la plus grande déception de son entraîneur.

La Décla’ du joueur :

Honnêtement, je l’ai mal pris ! Je me suis dit qu’ils ne m’avaient pas vraiment vu jouer en fait avant de m’envoyer en G-League. Parce que bon, les entraînements, tout ça, c’est beau… Le training camp aussi. Et j’ai fait un bon training camp. Mais ça c’est… C’est pas les vrais matchs. C’était un peu… je ne vais pas dire irrespectueux, mais plutôt un peu comme une punition. J’avais un peu le seum, mais après je me suis dit que ça reste du basket. Aller en G-League ? OK. Je vais y aller et faire ce que j’ai à faire. Donc je suis allé là-bas, je leur ai montré que mon niveau, ce n’est pas celui de la G-League, et ils m’ont rappelé.

Basket-infos

L’action highlight : Un Posterdunk sur Tristan Thompson

Lors du déplacement à Cleveland le 7 janvier dernier, Detroit arrache une victoire 115 à 113, le jeune Sekou termine la rencontre avec 15 points, 3 interceptions et 2 rebonds, s’offrant même le luxe d’afficher Tristan Thompson sur un posterdunk en début de rencontre.

https://www.youtube.com/watch?v=HS78dffWoVI

La Performance de la saison : 24 points, 2 rebonds, une passe, une interception

Face à l’une des meilleurs équipes à l’Est, Detroit va créer la surprise en s’imposant brillamment au TD Garden des Boston Celtics (116 à 103). Un succès en grande partie dû au jeune français qui va finir la rencontre meilleur marqueur de son équipe après avoir parfaitement lancé son équipe dans le premier quart-temps (9 points à 4/5).


Jaylen Hoard (SF) – Portland Trail Blazers

13 matchs – 7.9 min : 2.9 points (46.9% FG, 61.5% FT), 2.5 rebonds, 0.3 passes, 0.4 interceptions (-1.9)

source : Basket USA

Non drafté, Hoard aura tout de même réussi à taper dans l’œil des recruteurs des Portland Trail Blazers durant les camps d’été, au point que ces derniers lui offrent un contrat Two-way sur la saison. À 21 ans, l’ancien transfuge de l’université de Wake Forest a connu un parcours assez discret depuis sa sortie du Centre Fédéral de l’INSEP en 2016. En rejoignant le lycée de High Point en Californie, puis l’université de Wake Forest, Hoard va rapidement devenir l’un des plus gros prospects de sa classe en 2018 (19ème du classement RSCI) et côtoiera notamment un autre compatriote parti s’exiler aux États-Unis, Olivier Sarr.

Avec 45 jours offerts par son contrat, Hoard va néanmoins débuter par la case G-League avec les Texas Legends, le temps pour lui de prendre ses marques et de lâcher quelques cartons offensifs bien sentis comme ses 30 points, 9 rebonds face aux Iowa Wolves et ses 31 points face aux South Bay Lakers, lui ouvrant ainsi les portes de la grande ligue fin novembre d’abord, puis en jouant plus de dix minutes en moyenne pendant sept matchs début janvier. Son dernier match sous le maillot des Blazers, Jaylen le jouera le 11 février dernier sur le parquet de NOLA (défaite 117 à 138), avant de voir son contrat se terminer et de retourner en G-League.

Force est de constater que le jeune ailier athlétique a tapé dans l’œil de Terry Stotts, le coach des Blazers, qui lui a offert un certain nombre de minutes lorsque la situation l’exigeait, le français se débrouillant remarquablement bien dans un rôle de défenseur slasher, toujours remuant et près à s’engouffrer à la moindre occasion dans la raquette adverse pour provoquer l’adversaire. Même si son jeu est encore assez brut dans le style, avec un arsenal offensif qui doit s’améliorer au tir longue distance notamment, ainsi qu’un minimum de clairvoyance et de justesse dans le jeu, nul doute que Hoard sera l’un des profils à son poste les plus scrutés cet été lorsque les franchises chercheront à compléter leur roster.

La Stat du joueur : 19 minutes

Il s’agit ni plus ni moins que du plus gros temps de jeu offert par Terry Stotts au français lors du déplacement à OKC (défaite 106 à 119), l’ancien joueur de Wake Forest terminera la partie avec 6 points (3/6), 5 rebonds, une passe et une interception. Le français s’était plutôt bien démené en attaque pour satisfaire son entraîneur, insuffisant toutefois puisque le français ne participera plus qu’à deux rencontres jusqu’à la suspension de la saison.

La Décla’ du joueur :

J’avais d’autres options mais Portland était la meilleure. Mon option préférée, celle que je regardais vraiment, c’était Portland. Le truc, c’est qu’ils n’avaient qu’un choix de Draft et c’était compliqué de me prendre en 25e choix alors qu’il restait encore des joueurs qui étaient projetés plus haut. Ils étaient vraiment intéressés et ils me l’ont bien fait comprendre et j’ai signé avec eux.

Basket USA

L’action highlight :

La Performance de la saison : 8 points, 4 rebonds, 2 interceptions

Hoard s’est une fois encore illustré dans le garbage time face à Minnesota en janvier dernier (défaite 102 à 116), l’ailier inscrivant tous ses points dans le dernier quart-temps (trois tirs réussis sur sept tentatives), auxquels il faut ajouter 3 rebonds et une interception. Agressif et entreprenant sur le parquet, il n’empêchera pas la 23ème défaite des siens de la saison.


William Howard (SG) – Houston Rockets

2 matchs – 6.5 min : 0 points (0% FG, 0% 3pts), 1 rebonds, 0.5 passes (-20.7)

Photo by Jonathan Bachman/Getty Images

Parmi les français ayant foulé pour la première fois les parquets de la NBA cette saison, William Howard est sans doute celui qui aura connu l’exercice le moins mémorable du fait d’une très brève apparition début février sous les couleurs des Houston Rockets. Initialement repéré par le Jazz d’Utah lors de la Summer League 2019, l’arrière français ne sera finalement pas retenu par le staff de Quin Snyder qui le transférera en G-League avec les Salt Lake City Stars. Pas découragé pour autant, l’ancien limougeaud va se montrer plutôt à son avantage dans la petite ligue en tournant à 13 points et 5 passes par rencontres.

Howard va ainsi taper dans l’œil des recruteurs des Houston Rockets qui vont lui proposer fin décembre un contrat Two-way jusqu’à la fin de la saison. Une petite revanche en soit pour lui, même si le staff de Mike d’Antoni ne fera appel à ses services qu’à partir du mois de février, le temps pour lui de passer 12 minutes sur le terrain des Suns dans une rencontre largement perdue par ses coéquipiers, puis en jouant la dernière minute d’une rencontre face aux Boston Celtics. Le français n’aura toutefois pas réussi à se mettre en évidence durant ce laps de temps pour espérer intégrer la rotation texane jusqu’à la fin de la saison.

Le bilan personnel de Howard est donc plutôt mitigé. D’un côté on se doutait un peu qu’en quittant le CSP l’année dernière pour tenter de choper un contrat en NBA à 26 ans, la tâche serait évidemment compliquée, voire même impossible. Pourtant son profil d’arrière shooteur a fini par attirer la curiosité de certains recruteurs lui offrant ainsi la possibilité de goûter au prestige de la grande ligue et de revenir très certainement la saison prochaine, qui sait, avec un nouveau contrat court qui lui permettra de poursuivre en G-League, tout en devenant un joker médical dans une franchise.

La Stat du joueur : 12.8 points, 5.3 rebonds, 2.9 passes, 1.6 interceptions

Comme nous ne disposons pas de suffisamment de contenu de matchs de l’ancien limougeaud sous la tunique des Rockets, nous avons choisi de partager ses statistiques sur la saison 2019-20 en G-League après 36 rencontres disputées sous les maillots des Salt Lake City Stars et des Rio Grande Valley Vipers.

La Décla’ du joueur :

Ça me fait vraiment plaisir d’être le premier français à jouer pour les Rockets. Même si c’était dans un match qui était déjà perdu d’avance, j’ai eu beaucoup de stress avant de rentrer.

Rockets Nation France

L’action highlight : Houston Rockets – Phoenix Suns

Plus qu’une action, il s’agit des premières minutes en NBA du français. Rentré en fin de match dans le garbage time face aux Phoenix Suns (défaite 127 à 91), Howard va ainsi rester sur le terrain durant toute la durée du quart-temps, ne rentabilisant malheureusement pas ses minutes, l’arrière terminant avec un affreux 0/4 derrière l’arc, mais deux rebonds et une passe.

https://www.youtube.com/watch?v=atJB-wN_yMU

La Performance de la saison : 27 points, 3 rebonds, 5 passes et 5 interceptions

Comme évoqué ci-dessus, William Howard ayant passé quasiment l’intégralité de la saison en ligue de développement, il s’agit de sa meilleure prestation cette année, réalisé sous le maillot des Salt Lake City Stars face à son équipe actuelle des Rio Grande Valley Vipers. Une courte victoire 124 à 122 pour laquelle le français aura été essentielle, terminant la partie avec 27 points avec 7 tirs primés réussis sur 9 tentés, 5 passes, 5 interceptions et 3 rebonds, dont deux offensifs. Sûrement une des raisons pour lesquelles Houston choisira de recruter le français fin décembre.


Adam Mokoka (SG) – Chicago Bulls

11 matchs – 10.2 min : 2.9 points (42.9% FG, 40% 3pts), 0.9 rebonds, 0.4 passes, 0.4 interceptions (-4.1)

source : NBA.com

On ne compte même plus le temps passé à attendre les débuts de Mokoka sous le maillot des Chicago Bulls. Joueur non drafté comme la plupart des débutants français cette saison, le champion d’Europe u16 et u18 avec l’équipe de France concentrait pas mal d’attentes à son sujet. Annoncé en fin de second tour, le nom du joueur n’a finalement pas été retenu dans les 60 l’été dernier, mais comme pour Jaylen Hoard, c’est à l’issue de la draft que les Bulls lui ont proposé un contrat Two-way sur la saison. Néanmoins vu la densité des joueurs évoluant au même poste que lui (LaVine, White, Valentine), la case G-League semblait être la meilleure solution pour progresser en attendant d’avoir une opportunité.

Le jeune Adam a donc bien pris le temps de se développer avec l’équipe réserve des Windy City Bulls. De novembre à janvier, le français affichait près de 11 points, 6 rebonds et 3.5 passes de moyenne avec des pourcentages pas toujours rassurants au tir (37.2% FG), mais suffisant pour lui permettre d’intégrer la rotation de Jim Boylen aux Bulls. D’abord en décembre, le français ne jouera que deux ou trois minutes en garbage time pour zéro point inscrit, puis à partir du mois de février où Mokoka va réaliser une performance remarquable face aux Pelicans de la Nouvelle-Orléans (15 points en 5 minutes), avant de voir son temps de jeu décollé avec près de 18 minutes en moyenne passées sur les parquets à la fin du mois de février.

De retour en G-League au mois de mars, Mokoka n’aura pas vraiment eu le temps de se voir offrir une nouvelle opportunité de jouer pour les Bulls que la saison 2019/20 s’interrompait brusquement. Quoiqu’il en soit, les dernières sorties du français auront au moins eu le mérite de marquer les esprits des supporters et peut-être même des dirigeants chicagoans qui pourraient songer à convertir le contrat court de Adam en contrat longue durée la saison prochaine.

La Stat du joueur : 23 points

Non il ne s’agit pas d’une ligne de stats de Adam, mais bien celle de Luka Dončić (Dallas Mavericks) qui rendait visite aux Bulls de Chicago en mars dernier (victoire des Bulls 109 à 107). Durant cette rencontre le français va notamment s’illustrer de l’autre côté du terrain cette fois en gênant considérablement le meneur slovène qui va terminer la rencontre avec une adresse à trois points affreuse (1/8) et commettre quatre pertes de balle.

https://www.youtube.com/watch?v=9wx2AHIzWDY

La Décla’ du joueur :

Je ne réfléchis pas vraiment sur qui je défend, mais plutôt à la façon dont je peux le défendre. Je ne fais pas vraiment attention à qui il s’agit ou même au battage médiatique et tout le reste. J’essaie juste de faire mon job sur le terrain et de jouer à fond.

NBC Sports

L’action highlight : Les chants MVP

Au rayon fierté personnelle, Adam Mokoka peut désormais se targuer d’avoir réussi à subjuguer, le temps d’un match, les spectateurs du United Center de Chicago, venus assister à une nouvelle défaite de leur équipe, le public scandant même des MVP dans les travées après sa performance héroïque, mais vaine face aux Pelicans de la Nouvelle-Orléans.

https://www.youtube.com/watch?v=_fqEjF2YID4

La Performance de la saison : 15 points face à NOLA en 5 minutes

Et justement cette performance, c’est celle du français qui en toute fin de match, dans le garbage time, va flirter avec la perfection, s’offrant un instant de gloire rare en plantant six paniers, dont trois tirs primés dans les cinq dernières minutes du match, pour aucun raté. Une performance rare et historique dans la ligue puisque aucun joueur n’avait inscrit autant de points avec si peu de temps de jeu sur un match depuis l’instauration de l’horloge des 24 secondes. Seul bémol Mokoka manquera ses deux lancers francs, ce qui aurait évidemment rendu la performance encore plus parfaite.


Vincent Poirier (C) – Boston Celtics

21 matchs – 5.4 min : 1.9 points (48.5% FG, 85.7% FT), 1.6 rebonds, 0.3 passes, 0.1 interceptions, 0.3 contres (-3.8)

Photo by David Liam Kyle, AFP

Contrairement aux joueurs évoqués précédemment, Vincent n’a pas eu à batailler cette saison pour décrocher un contrat temporaire en Two-way ou 10 days. Recruté en juillet en provenance du Kirolbet Baskonia Vitoria (Liga ACB), le français est ce qu’on pourrait appeler un joueur arrivé sur le tard dans le basket. Repéré à l’âge de 10 ans par le Paris-Levallois, c’est en 2016 qu’il commence à approcher les sphères de la NBA en participant à la Summer League d’Orlando avec le Magic. Il reviendra l’année suivante avant de signer un contrat pour le club espagnol avec lequel il disputera l’EuroLeague la saison dernière. Après une saison aboutie avec près de 12 points par match et meilleur rebondeur de la saison 2018-19, les Boston Celtics, orphelins de Aron Baynes et Al Horford, choisissent de miser sur l’intérieur français pour la saison 2019-20 avec à la clé un contrat longue durée de deux ans pour un peu plus de 2 millions et demi de dollars.

Malgré cette opportunité de pouvoir jouer pour une franchise aussi prestigieuse que celle des Boston Celtics, la saison du français aura été un long et pénible parcours du combattant pour Vincent. Cantonné la plupart du temps au banc, ne rentrant en cours de match qu’à quelques rares occasions, ce dernier a même été contraint de passer par la case G-League à plusieurs reprises pour ne pas perdre le rythme. Avec moins de 5 minutes de jeu disputé sur à peine dix rencontres jusqu’en décembre, le pivot français médaillé de bronze au dernier Mondial constate que son profil ne colle pas vraiment aux exigences de son coach Brad Stevens, qui lui préfère le sophomore Robert Williams en tant que troisième pivot. Pour ne rien arranger à sa situation, Vincent va même se fracturer le petit doigt et être indisponible jusqu’à la mi-janvier.

Son retour à la compétition n’y fera rien, Poirier étant loin de faire l’unanimité aux Celtics, il se contentera finalement cette saison des quelques minutes en garbage time que son coach aura daigné lui offrir, sans toutefois réussir à les rentabiliser. Vincent dispose néanmoins d’une opportunité pour espérer un peu plus de temps de jeu la saison prochaine afin de montrer réellement ce dont il est capable, à moins de faire partie d’un trade si son avenir et sa situation aux Celtics reste dans l’impasse. Ses qualités défensives et son expérience au plus haut niveau en France et en Europe devraient logiquement intéresser un certain nombre de franchises en manque de rotation à son poste.

La Stat du joueur : 2

C’est seulement le nombre de matchs que Vincent Poirier a disputé en bénéficiant d’un temps de jeu supérieur ou égal à dix minutes. Une bien maigre satisfaction pour celui qui bénéficiait du plus gros temps de jeu effectif au Baskonia Vitoria l’année dernière en EuroLeague.

La Décla’ du joueur :

J’attends mon heure. Être la cinquième roue du carrosse et qu’on ne compte pas sur moi, c’est une position dans laquelle j’ai déjà été. J’aime ça, car ça me force à travailler au quotidien pour gagner ma place. Et je sais que je l’aurai un jour. En NBA, avec autant de matches, ça peut arriver vite. Je travaille le plus possible pour être prêt quand on aura besoin de moi.

L’Équipe

L’action highlight :

La Performance de la saison : 5 points, 3 rebonds, une passe et 2 contres

Cette performance assez anecdotique pour beaucoup, Vincent l’a réalisé fin janvier lors de la réception des Lakers au TD Garden et un large succès 139 à 107, le pivot va noircir la feuille en fin de match en tentant même sa chance de loin avec une certaine réussite (1/2) avant de finir la rencontre sur deux contres autoritaires sur un Quinn Cook un brin audacieux près du cercle.


Mention Spéciale
Joakim Noah (C) – Los Angeles Clippers

Le DPOY 2013-14 des Chicago Bulls a vécu deux dernières saisons chahutées depuis son départ de l’Illinois. Malgré un passage convaincant à Memphis la saison dernière, Jooks n’avait pas réussi à convaincre une franchise de lui offrir un contrat pour cette saison. Mais après la trade deadline de février, son nom est soudainement réapparu dans plusieurs rumeurs de contrat court. Contacté par les Clippers le 6 mars dernier afin de compléter leur roster, Noah venait de signer un bail de 10 jours avec l’équipe de Doc Rivers pour faire ses preuves et accompagner les californiens en playoffs, avant de voir la saison s’interrompre brusquement. Au final le pivot français n’aura même pas eu l’occasion de disputer la moindre minute sous ses nouvelles couleurs.

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