Clutch Time continue de vous proposer des articles rétros sur des équipes qui ont marqué les années 2000. Nous avons choisi aujourd’hui de vous téléporter auprès d’une franchise qui a révolutionné le jeu: les Phoenix Suns. Attention tout va aller très vite : « Run & Gun », « 7 » or Less », voici les termes qui sont utilisés pour décrire une équipe qui a pris de vitesse la ligue. Mais pourquoi parler d’un groupe qui n’a jamais mis les pieds en Finales NBA ? C’est dire à quel point cette équipe a laissé une trace indélébile et a inspiré les futures générations de coachs et de joueurs pour les années à venir.
Depuis le passage au XXIe siècle, les Suns ont alterné le bon et le médiocre. Incapables de se qualifier deux saisons de suite pour les Playoffs, la franchise toucha le fond à l’issue de la saison 2003-2004 avec un bilan de 29v-53d. L’équipe composée des jeunes Amar’e Stoudemire, Shawn Marion et Joe Johnson, n’est clairement pas taillée pour jouer le titre, mais a gagné bien trop de matchs pour pouvoir prétendre aux meilleures places pour la draft 2004.
S’il y a un point positif à retenir de cette saison, c’est d’avoir envoyé Stephon Marbury et Penny Hardaway à New York en échange de smarties permettant ainsi de se libérer de salaires encombrants et de pouvoir chasser les meilleurs agents libres pour l’été 2004. Autre mouvement à retenir, la prise de pouvoir de l’assistant Mike D’Antoni pendant la saison. Deux événements qui ont enclenché la marche avant pour révolutionner le jeu.
Saison 2004-2005
- Saison régulière : 62v-30d
- Statistiques : Pace (1er), Offrtg (1er), 3-pts tentés (1er)
- Playoffs : Finales à l’Ouest vs Spurs (1v-4d)
- Récompenses : Steve Nash (MVP), Mike D’Antoni (Coach), Bryan Colangelo (GM)
- All NBA Team : Nash (1st), Stoudemire (2nd), Marion (3rd)
Vous vous souvenez du trade réalisé par les Suns la saison précédente ? Et bien cela à permis au manager Bryan Colangelo de signer le meneur double All Star : Steve Nash. A cause d’une série au 1er tour ratée face aux Kings et notamment face à Mike Bibby (23.6points sur la série!), Mark Cuban et les Mavs furent enclins à laisser partir le meilleur ami de Dirk Nowitzki, ce qui, rétrospectivement, semble donner des remords au propriétaire des Mavs.
« C’était une erreur de ma part, de ne pas avoir conserver Dirk et Steve ensembles plus longtemps » Mark Cuban
via NY Times 2019
Les Suns ont signé le canadien pour 5 ans et 65M$. L’ironie dans cette histoire, c’est qu’il retourne dans l’équipe qui l’avait drafté en 15e position en 1996, puis il fut tradé en 1998 à Dallas en échange d’un futur choix de draft qui deviendra en 1999: Shawn Marion.
Pour la première saison complète avec Mike D’Antoni, les Suns se sont attribués le meilleur bilan de la ligue en saison régulière observant ainsi un bon phénoménal de 33 victoires supplémentaires en comparaison avec la saison précédente. Située dans une région aride des USA, Phoenix pratique un jeu rapide et rafraîchissant qui a dépassé la majorité des autres franchises.
Les consignes étaient simples, Nash devait pousser la balle rapidement, que se soit sur un panier encaissé ou non. Puis il devait trouver Stoudemire toujours prêt à écraser un dunk dans la raquette. Si le bondissant intérieur était bien pris en défense, le meneur avait comme option de transmettre le ballon dans les ailes pour les snipers Quentin Richardson, Leandro Barbosa et Jim Jackson. Et enfin, si la défense adverse couvrait tous ses coéquipiers, le canadien pouvait ainsi se retrouver seul et prendre le soin de tirer lui-même. Voici l’essence même du « Run & Gun », une philosophie de jeu qui va alimenter les playbooks des équipes à venir.
Les Playoffs 2005
Un 1er tour passé sans encombre en balayant les Grizzlies de Pau Gasol, puis Nash retrouva son ancienne équipe au 2e tour : les Mavericks. Le meneur est tout simplement déchaîné face à ses anciens coéquipiers avec 30.3pts et 12pds de moyenne sur la série. On retiendra sa performance monumentale dans le Game 6 avec 39pts, 9rds et 12pds, sans oublier de mentionner son tir à 3pts « clutchissime » pour aller en prolongation. Il donna ensuite la victoire aux siens en rentrant des lancers-francs importants, éliminant ainsi son ami Dirk Nowitzki.
Pour la première fois depuis 1990, Phoenix retrouve l’odeur des Finales de conférence, et cette fois face aux Spurs, une équipe qui a terminé la saison de Nash deux fois sur ces quatre dernières années. Les hommes de Mike D’Antoni étaient d’attaque pour cette finale, bien qu’ils aient dû se passer de leur arrière scoreur Joe Johnson, qui souffrait de migraines suite à un contact bien appuyer avec le tendre Jerry Stackhouse lors du Game 2 contre Dallas au tour précédent.
Les Finales à l’Ouest s’annoncent alléchantes d’un point de vue tactique. Il s’agit de la meilleure défense contre la meilleur attaque de la ligue. Mais, la présence de Tim Duncan obligea Mike D’Antoni a procédé à des ajustements, et à placer le pivot costaud mais frustre Steven Hunter aux côtés de Stoudemire. C’est ainsi que l’italien a concédé une partie de ce qui faisait la force de son équipe.
Les débuts sont compliqués. Jim Jackson était plus ou moins fiable, Shawn Marion éprouva des difficultés et Nash n’a pas pu être clutch. Les deux premiers matchs sont remportés par San Antonio alors que Phoenix évoluait à domicile.
Joe Johnson est bien revenu pour le Game 3 et 4, et Stoudemire a été admirable sur cette série (37pts de moyenne!). Mais la défense des Spurs était bien trop organisée pour se laisser déborder. San Antonio remporta la série en seulement 5 manches. Victoire pour la défense.
Les Suns vont nourrir quelques regrets, et voici donc notre tout premier « What if » pour cette équipe, avec les absences de Joe Johnson.
« Vous ne pouvez pas me dire que nous n’aurions pas été champions si je n’avais pas été blessé. » Joe Johnson
via Arizona Public 2005
Saison 2005-2006
- Saison régulière : 54v-28d
- Statistiques : Pace (1er), Offrtg (2e), 3-pts tentés (1er)
- Playoffs : Finales à l’Ouest vs Mavericks (2v-4d)
- Récompenses : Steve Nash (MVP), Boris Diaw (MIP)
- All NBA Team : Nash (1st), Marion (3rd)
Les espoirs placés sur l’éventualité de voir les Suns au sommet de la ligue ont rapidement été douchés avec l’opération du genou pour Stoudemire, combiné au départ de Joe Johnson pour un contrat plus lucratif à Atlanta. Grâce à un « sign and trade » avec les Hawks, Phoenix a reçu en échange le jeune français Boris Diaw. Il se trouve que ce dernier va devenir rapidement une pièce maîtresse du jeu rapide de Mike D’Antoni en lui donnant le poste de pivot.
Les intérieurs Stoudemire et Kurt Thomas sont sur la touche, et le staff proposa des lineups de petites tailles tout en donnant carte blanche pour les shooteurs Raja Bell, Eddie House, Leandro Barbosa, James Jones et même Tim Thomas. Cette équipe étrange et complètement folle a réalisé une saison dingue, les propulsant ainsi au premier tour des Playoffs avec l’avantage du terrain.
Playoffs 2006
Au 1er tour, les Suns ont affronté les Lakers d’un Kobe Bryant historique. A lui seul, le N°8 a rendu la série compétitive, permettant à son équipe de mener la série 3-1. Il a fallu un Game 6 d’anthologie pour débloquer les esprits à Phoenix, grâce à un énorme 3-pts de Tim Thomas pour aller en prolongation. Les Suns sont venus à bout des Lakers en sept manches.
Au tour suivant, ils se retrouvèrent face à la deuxième équipe de Los Angeles, les surprenants Clippers d’Elton Brand et de Sam Cassell. Les deux équipes étant incapables de gagner deux matchs de suite se sont donc retrouvées lors d’un Game 7 à Phoenix. Steve Nash (29pts, 11pds) et Shawn Marion (30pts) font le job, les Suns remportent le match 127-100 et retrouvent ainsi le goût des Finales de conférence pour la deuxième année consécutive.
En face, Dallas obtient sa revanche, et les fans ont le privilège de voir s’affronter les deux meilleures attaques du pays. Tout débute pour le mieux pour Phoenix en arrachant le Game 1 sur le parquet des Mavs. Boris Diaw (34pts) a été essentiel avec le tir clutch de la victoire.
Les homme d’Avery Johnson ont ensuite récupéré l’avantage du terrain en remportant les Games 2 et 3. Phoenix a pu remporté le Game 4 grâce à la belle performance de Leandro Barbosa (24pts). Puis la défense des Suns s’est effondrée face à l’allemand lors du Game 5 (50pts). On ajoute à cela le fait que Raja Bell fut gêné au mollet, et Phoenix n’est pas parvenu à rivaliser avec la rotation des Mavericks.
La saison s’est achevée sur leur parquet, mais les fans reconnaissants, n’oublièrent pas d’applaudir chaudement leurs joueurs. Vivement le retour de leur All Star : Amar’e Stoudemire.
Saison 2006-2007
- Saison régulière : 61v-21d
- Statistiques : Pace (3e), Offrtg (1er), 3-pts tentés (2e)
- Playoffs : Demies-Finales à L’Ouest vs Spurs (2v-4d)
- Récompenses : Leandro Barbosa (6e homme)
- All NBA Team : Nash (1st), Stoudemire (1st)
Pour cette troisième saison avec le tandem Nash/D’Antoni, les Suns sont enfin au complet et en bonne santé. Le roster n’a que très peu évolué. Les joueurs majeurs de l’équipe sont toujours présents et les dirigeants ont procédé à quelques signatures de joueurs libres comme Markus Banks et un Jalen Rose sur une jambe.
Cette saison est celle d’un Steve Nash surmotivé. Le canadien s’est particulièrement illustré en attaque avec ses deux records de points en décembre 2006 : 42pts à New Jersey dans un superbe duel contre Jason Kidd, et à nouveau 42pts contre les Wizards d’un Gilbert Arenas (54pts) incandescent.
Phoenix est toujours une place forte à l’Ouest avec une jolie 2e place derrière les « intouchables » Mavericks (67v-15d). Toute l’équipe est enfin prête à passer l’obstacle des Finales à l’Ouest et aller chercher ce titre.
Playoffs 2007
Phoenix passe le premier tour en cinq manches face aux Lakers d’un Kobe Bryant toujours aussi offensif (32.8pts). Dans le même temps, on apprend l’élimination surprise des Mavericks face aux fascinants « We Believe » Warriors. Une aubaine pour les Suns qui accèdent directement au statut de favori. Il faut juste battre l’équipe qui leur a barré tant de fois la route : les Spurs.
Le Game 1 restera dans les mémoires comme celui où Steve Nash (31pts) s’est fracassé le nez suite à un contact avec Tony Parker. Le staff médical a fait tout son possible pour limiter l’hémorragie, mais le meneur a manqué les toutes dernières secondes d’un match serré. Phoenix balbutia en attaque et les Spurs remportèrent un Game 1 crucial.
Les Suns se reprennent lors du Game 2 avec une large victoire de vingt points d’écart. Les Spurs ont ensuite récupéré le contrôle de la série lors du Game 3 à domicile. Le Game 4 est quant à lui très disputé et marqua un tournant dans la série. Alors que les Suns on remonté un déficit de 11 points dans le 4e quart-temps, Steve Nash subit une faute intentionnelle de Robert Horry dans les toutes dernières secondes, provoquant ainsi une échauffourée.
Dans ce chaos, Stoudemire et Diaw ont eu la mauvaise idée de se lever de leur banc afin d’aller protéger leur meneur. La règle est stricte concernant les joueurs du banc de touche qui sortent de leur zone. La ligue donna 1 match de suspension pour les deux Suns, et deux matchs pour Horry. Les Suns remportèrent ce match, mais cet incident va les hanter à tout jamais.
Privé de deux joueurs majeurs, Mike D’Antoni place alors Kurt Thomas (15pts, 12rds)dans le cinq de départ pour le Game 5. Le match est beaucoup plus rugueux et défensif que les autres rencontres. Phoenix ne joue qu’avec sept joueurs et s’accroche jusqu’au bout. En toute fin de match, Bruce Bowen rentre un 3pts clutch puis Duncan défend très bien sur la possession des Suns et la tentative à 3pts ratée de Steve Nash.
De retour à San Antonio pour le Game 6, Diaw et Stoudemire n’auront pas réussi à renverser la tendance. Bien que l’intérieur All Star (38pts, 12rds) a été incroyable, le Big Three des Spurs est intenable et achève les Suns dans le dernier quart-temps.
« Une partie de moi veut être beau joueur et leur donner du crédit. Ils nous ont battu. En même temps, je ne peux pas répondre à cette question car je ne sais pas quel résultat cela aurait donner. » Steve Nash en évoquant les suspensions pour le game 5.
via ESPN
En plus de ces suspensions, un autre facteur viendra plus tard entacher la qualification des Spurs, et cela concerne les arbitres. Tim Donaughty, l’arbitre ayant été condamné pour corruption, avait officié lors du Game 3 remporté par les Spurs. Il avouera plus tard que ce match a été très mal arbitré et il n’hésitera pas à balancer sur Tommy Nunez (responsable de l’arbitrage), qui ne portait clairement pas Robert Sarver (propriétaire des Suns) dans son cœur, et que cela aurait eu un impact sur le résultat de la série ! (via Arizona Republic, 2009).
Saison 2007-2008
- Saison régulière : 55v-27d
- Statistiques : Pace (4e), Offrtg (2e), 3-pts tentés (5e)
- Playoffs : 1er tour à L’Ouest vs Spurs (1v-4d)
- All NBA Team : Nash et Stoudemire (2nd)
L’élimination précoce lors des Playoffs 2007 n’est pas encore digérée que la franchise opère à un changement majeur en nommant Steve Kerr au poste de Manager. Une fonction qui était tenue jusque là par Mike D’Antoni depuis février 2006. Un mouvement permettant à l’italien de se concentrer au mieux sur le coaching.
Le néo GM ne perd pas de temps pour effectuer ses premiers moves en signant le super vétéran Grant Hill. Plus tard, il enverra Kurt Thomas et un futur choix de draft (qui se révélera être Serge Ibaka) aux Supersonics et James Jones sera tradé à Portland. Mais son transfert le plus marquant reste celui entre Shawn Marion et Shaquille O’Neal. Les deux joueurs semblaient être malheureux dans leurs franchises respectives. Une transaction qui marque le début de la fin de l’ère du « 7 » or less ».
Playoffs 2008
Après une saison plus que correcte, les Suns retrouvèrent à nouveau leur bourreau de toujours, San Antonio. Lors du Game 1, Michael Finley rentre un 3pts pour aller en prolongation, puis Duncan arrache le cœur des Suns avec un 3pts impensable avec la planche pour une seconde prolongation. A court d’essence, les Suns n’ont pu stopper le drive de Manu Ginobili pour arracher la victoire.
Dans cette série, les Suns n’ont remporté que le Game 4 grâce à une performance surprenante de Raja Bell (27pts). Mais les Spurs ont clairement dominé l’ensemble des rencontres. Mike D’Antoni a essayé d’intégrer au mieux O’Neal, et ce dernier fut la cible de « hack a shaq »tout au long de la série, ce qui amusa d’ailleurs profondément Greg Popovich.
Le Shaq ne tourne qu’à 15.2pts et 44% aux tirs. Il est également à 32/64 aux lancers-francs. La franchise ne s’est jamais autant éloignée de ses principes qui ont fait leur réussite depuis 2005.
Saison 2008-2009
- Saison régulière : 46v-36d
- Statistiques : Pace (4e), Offrtg (2e), 3-pts tentés (18e)
- Playoffs : Non qualifiés
- All NBA Team : Shaquille O’Neal (3rd)
L’échec cuisant de la première saison avec Steve Kerr en tant que GM a laissé des traces, et a provoqué des départs. Mike D’Antoni quitte la franchise qui l’a fait connaître en 2004, pour un job chez les Knicks. Terry Porter est alors désigné comme coach. L’ancien joueur NBA à la mentalité défensive n’a pas tenu toute la saison et fut remplacé au bout du 51e match de la saison par un ancien assistant de Mike D’Antoni : Alvin Gentry.
En décembre 2008, Steve Kerr continue son entreprise de démolition en envoyant Boris Diaw et Raja Bell à Charlotte en échange de Jason Richardson et Jared Dudley. Malgré un Shaq en forme (17.8pts), les repères ont disparu et l’équipe doit composer avec les absences répétées de Stoudemire (opération des yeux). Dans la très relevée conférence Ouest, Phoenix manqua les Playoffs malgré un bilan positif, une première pour la franchise depuis 2005.
Saison 2009-2010
- Saison régulière : 54v-28d
- Statistiques : Pace (4e), Offrtg (1er), 3-pts tentés (5e)
- Playoffs : Finales à l’Ouest vs Lakers (2v-4d)
- All NBA Team : Nash et Stoudemire (2nd)
Shaquille O’Neal est parti à Cleveland pour rejoindre LeBron James. Pour le remplacer, les Suns signent un pivot au CV moins séduisant mais plus à même de matcher avec la philosophie de jeu : Channing Frye. Le coach Alvin Gentry a ainsi pu profiter du training camp pour remettre les idées de Mike D’Antoni au goût du jour.
Le tandem Nash/Stoudemire fonctionne de nouveau à plein régime. Les joueurs expérimentés comme Richardson et Hill apportent du scoring et les jeunes Goran Dragic, Channing Frye et Jared Dudley de la vivacité et du shoot. Phoenix récupère son titre de meilleure équipe à 3-pts avec 41.2% de réussite et voilà les Suns 3e à l’Ouest au moment d’aborder les Playoffs.
Playoffs 2010
Le premier tour face aux Trail Blazers de LaMarcus Aldridge a été globalement maîtrisé par les Suns. Bien qu’ils aient été surpris lors du Game 1, Jason Richardson (23.6pts) & co marquent en moyenne dix points de plus que leurs adversaires. Le deuxième tour est un soulagement et une libération pour la franchise mais aussi pour Steve Nash. De nouveau confronté aux Spurs, le meneur est déterminé à enfin passer cet obstacle. Avec 33pts lors du Game 1, les Suns ont tout simplement balayé les Spurs !
Pour la 3e fois en six ans, les Suns sont de nouveau en finale de conférence face aux Lakers. Les deux équipes ont remporté leurs matchs à domicile, portant ainsi la série à 2-2. Lors du Game 5, les Suns sont menés jusqu’à 18 points. Le show Nash peut alors débuter avec un million de tirs marqués. Le canadien ramène son équipe dans le match et un tir à 3-pts clutch de Richardson offre la possibilité de jouer les prolongations. Mais les dieux du basket en ont décidé autrement. Après un shoot compliqué de Kobe, Ron Artest récupère le rebond offensif sur la tête du héros éphémère Richardson, et marque au buzzer. Victoire Lakers.
Pour le Game 6, Kobe s’est assuré de bien enterrer les derniers espoirs de Finales des Suns. Avec 37pts, il enfonça le dernier clou refermant ainsi le cercueil. A l’heure d’écrire ces lignes, cette rencontre était le dernier match de Playoffs de la franchise.
Après cette énième déception, Stoudemire décida de rejoindre Mike D’Antoni à New York. Leandro Barbosa est envoyé à Toronto en échange de Turkoglu et Goran Dragic à Houston en échange d’Aaron Brooks. Pour la première fois depuis 2005, les Suns ont un bilan négatif lors de la saison 2010-2011.
Pendant six saisons, Phoenix a été au dessus des 56% de victoires en saison régulière, en renversant les principes établis par de nombreuses équipes. Les Suns n’ont pas eu peur d’aller à contre courant en proposant un jeu rapide et envolé. La consigne tactique « 7 » or less » a même fait l’objet d’un livre par l’auteur Jack McCallum. Une philosophie qui depuis est la norme pour de nombreuses équipes, dont les Warriors, coachés par Steve Kerr mais aussi les Rockets sous le commandement de … Mike D’Antoni.