Preview – All-Star Game 2020 : Une pluie d’étoiles & d’hommages (première partie)

Ce week-end se tiendra au United Center de Chicago, la 69ème édition de l’évènement basket le plus suivi de la planète. Organisé sur trois jours du 14 au 16 février, le All-Star Game de cette année promet d’être exceptionnel pour plusieurs raisons. Pour cette occasion, ClutchTime vous propose une petite revue des festivités et des différentes têtes d’affiche qui seront présentes pour ce rendez-vous annuel à ne pas manquer.


NBA.com

Le All-Star Game 2020 aura une saveur à la fois douce et amère ce week-end. Organisé pour la troisième fois à Chicago, la première fois au United Center, l’évènement sera l’occasion de rendre un dernier grand et bel hommage aux personnalités disparus en ce début d’année, David Stern décédé le 1 janvier à 77 ans et Kobe Bryant disparu tragiquement le 26 janvier dernier dans un accident d’hélicoptère aux côtés de sa fille Gianna et de sept autres personnes.


Nouvelle édition et nouveau format

Les organisateurs ont revu leur copie pour le match des étoiles qui clôturera ce week-end de festivités. Après plusieurs éditions marquées par des orgies au scoring, l’évènement le plus attendu de l’année hors-playoffs s’était peu à peu transformé en simple spectacle d’adresse dans une rencontre vidée de son essence même : le jeu. Et quoi de mieux que d’apporter de l’intensité des deux côtés du terrains pour rendre un dernier hommage à celui qui fut l’un des compétiteurs les plus acharnés que la ligue ait porté, Kobe Bryant, le « Black Mamba« .

source : Getty Images

Pour redonner de l’intérêt aux spectateurs et aux joueurs, la ligue a donc décidé de changer la façon de comptabiliser les scores puisque les deux équipes débuteront chacun des trois premiers quart-temps à 0-0 avec à la clé un chèque de 100 000$ reversé pour une association caritative de la ville par le vainqueur de chaque période. Les scores des trois premiers quart-temps seront ensuite additionnés pour le dernier acte du match dont la durée sera fixée en fonction d’un total de points à inscrire, cette année ce sera 24 (le numéro porté par Kobe aux Lakers). Exemple, si l’équipe qui arrive en tête à l’issue des trois premiers 1/4 temps est à 100 points inscrits pour 90 encaissés, elle devra inscrire 24 points supplémentaires pour gagner le match, tandis que l’équipe à la traîne devra en inscrire 34, tout ceci sans aucune limite de temps. La première équipe à y parvenir remportera ainsi la rencontre et 200 000$ supplémentaire pour le caritatif, au terme d’un dénouement que l’on espère épique. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué n’est-ce pas ?

Ce nouveau format original, mais néanmoins farfelu, s’inspire des règles du Elam Ending, nom donné par John Elam, professeur de l’Université de Ball State à Muncie (Indiana) qui a édicté cette règle, et que le président de l’association des joueurs de la ligue, Chris Paul, avait vivement recommandé après avoir découvert ce concept lors du Basketball Tournament (TBT) auquel il avait prit part en 2019.

Un hommage assumé à la mémoire de Kobe Bryant à n’en pas douter, mais on espère surtout voir les acteurs sur le terrain se défoncer un peu plus sur chaque possession (sans partir dans une dépense d’énergie digne des Finales), ce qui rendrait déjà un très grand hommage au Laker. L’idée de ce format serait donc de faire la part belle à la défense et à ses adeptes (l’occasion pour notre Rudy de se mettre en évidence), mais également d’y ajouter un ou plusieurs enjeux indépendamment du show auquel on est habitué depuis plusieurs années. Une façon en quelque sorte de conforter l’image de la NBA en tant que ligue novatrice, qui reste rarement impassible aux changements liés au temps et aux attentes de son public.


NBA All-Star Celebrity Game

samedi 01h00 du mat’
source : NBA – Getty Images

Pour faire une présentation simplifiée de ce premier match, le NBA All-Star Celebrity Game met en vedette des retraités de la NBA, joueuses professionnelles et autres athlètes aux côtés d’artistes aussi divers que variés (chanteurs, musiciens, acteurs ou comédiens) et dont la plupart sont originaires des villes hôtes de l’évènement. La première édition de ce match de gala s’est tenue à Atlanta (Georgie) lors du All-Star Game 2003 et se déroule la plupart du temps en ouverture du All-Star Week-end, 48h avant le match des étoiles.

Cette année pour la 18ème édition les fans auront l’occasion de voir dès vendredi la très populaire gymnaste Katelyn Ohashi aux côtés des deux rappeurs Quavo et Chance the Rapper (ainsi que son frère), côtoyer la vedette des Las Vegas Aces, A’ja Wilson (WNBA), l’ancien NBAer Darius Miles ou encore l’ex-defensive tackle des 49ers Anthony Adams , devenu acteur depuis. Pour faire face à la Team de Stephen A. Smith (célèbre commentateur d’ESPN), son homologue Michael Wilbon (ESPN) pourra compter dans ses rangs sur la légende du rap chicagoan, Common, la meneuse vedette des Los Angeles Sparks, Chelsea Gray, le chanteur Bad Bunny, l’ex-Knicks Quentin Richardson ou encore le MVP sortant Famous Los.
Les effectifs complets sont disponibles ici !


NBA Rising Stars Game

samedi 03h00 du mat’
source : NBA.com

Autrefois connu sous l’appellation du « Rookie Game« , le match oppose désormais une sélection de Rookies à des Sophomores depuis la saison 1999-00. Sélectionnés de manière aléatoire au départ, la formule a beaucoup évoluée depuis sa création en 1994 pour finalement laisser place à un match entre une Team USA, composée uniquement de joueurs américains et une Team World, composée uniquement de joueurs non-américains (merci Captain Obvious !)

Même si les critères de sélections restent assez éloignés du système de vote pour les All-Star (ce sont les entraîneurs assistants qui choisissent les joueurs), chaque équipe doit sélectionner au moins trois rookies et trois sophomores, et présenter un effectif composé de quatre arrières-meneurs, quatre intérieurs (pivots ou ailiers forts) et deux swingmen (même si là aussi, la logique n’est pas toujours respectée). Point notable néanmoins, la rencontre se dispute selon les règles du basket universitaire avec deux mi-temps de vingt minutes chacune (et des prolongations de cinq minutes).

Historiquement cette rencontre marque un point de passage important pour les jeunes joueurs de la ligue, une sorte d’anti-chambre du All-Star Game, auquel plusieurs jeunes ambitionnent d’y participer un jour. Cette année on retrouvera la crème de la crème des jeunes pousses malgré les forfaits de Wendell Carter Jr. et Tyler Herro (remplacés par le revenant Zion Williamson et le meneur des Cavs Collin Sexton).

Team USA

source : NBA.com
Rookies
(PG) Ja Morant (20 ans) – Memphis Grizzlies
48 matchs : 17.6pts (49.3% – FG, 35.8% – 3pts) / 3.5rbd / 7.1ast / 1stl (29.9mn)

Sélection on ne peut plus logique du meneur des Grizzlies qui réalise une saison rookie très solide et qui porte pour l’instant avec Jaren Jackson Jr. la franchise à une huitième place assez inattendue (28-26) à l’Ouest. De par ses qualités athlétiques, sa palette offensive et défensive spectaculaire et une adresse solide, l’ancien joueur de Murray State semble être le mieux placé pour remporter le trophée de Rookie de la saison 2019-20.

(SG) Kendrick Nunn (24 ans) – Miami Heat
51 matchs : 15.3pts (43.9% – FG, 34.1% – 3pts) / 2.7rbd / 3.5ast / 0.9stl (30mn)

Un arrière plus tout jeune mais qui reste la plus belle trouvaille du Heat cette saison. Joueur non-drafté, Erik Spoelstra nous a sorti l’arrière tout droit de la G-League et des Santa Cruz Warriors avec qui il scorait près de 20 points par rencontre l’an dernier. Désormais titulaire à l’arrière, le natif de Chicago a la lourde de tâche d’occuper le poste d’un Dwyane Wade retraité depuis l’an dernier, mais semble bien parti pour s’imposer en Floride comme un successeur convaincant, même si ses prestations du mois de février sont moins clinquantes.

(PF) Zion Williamson (19 ans) – New Orleans Pelicans
9 matchs : 21pts (57.6% – FG, 40% – 3pts) / 7.7rbd / 2.3ast / 0.8stl (27mn)
(PF) Eric Paschall (23 ans) – Golden State Warriors
50 matchs : 13.2pts (48.2% – FG, 28.2% – 3pts) / 4.7rbd / 1.7ast (26.7mn)
(PF) P.J. Washington (21 ans) – Charlotte Hornets
47 matchs : 11.7pts (46.3% – FG, 37.6% – 3pts) / 5.5rbd / 2ast / 0.9stl / 0.8blk (30.1mn)
Sophomores
(PG) Devonte’ Graham (24 ans) – Charlotte Hornets
54 matchs : 18.1pts (37.9% – FG, 37.4% – 3pts) / 3.6rbd / 7.8ast / 0.9stl (35.2mn)

Il s’agit à coup sûr d’une des progressions les plus fulgurantes de la saison en cours. le meneur des Hornets profite du départ de Kemba Walker pour se mettre en évidence et bluffe tout le monde sur son passage. Motivé comme jamais et capable de prendre feu aux tirs, l’ancien Jayhawks de Kansas est pressenti comme un candidat sérieux au titre de MIP de la saison. Même s’il doit encore travailler son adresse, il parvient à rendre la saison des Hornets moins terne par son culot et son état d’esprit.

(PG) Collin Sexton (21 ans) – Cleveland Cavaliers
54 matchs : 19.8pts (46% – FG, 36.5% – 3pts) / 3.2rbd / 2.7ast / 1stl (32.2mn)

Remplaçant du joueur du Heat, Tyler Herro, le meneur des Cavs mérite tout autant sa place au RSG. En dépit d’un bilan famélique avec Cleveland et une adaptation compliquée par les égos de certains cadres, le jeune Collin se démarque par son adresse et sa régularité au scoring qui sauve les fesses quelque fois de la franchise de l’Ohio. Destiné à prendre les rênes de l’équipe, aux côtés des jeunes Darius Garland et Kevin Porter Jr., l’ancien meneur des Crimson Tide d’Alabama étonne par son sérieux même s’il doit encore prendre du relief dans le jeu.

(PG) Trae Young (21 ans) – Atlanta Hawks
50 matchs : 29.7pts (44.3% – FG, 36.9% – 3pts) / 4.4rbd / 9.2ast / 1.2stl (35.2mn)
(SF) Miles Bridges (21 ans) – Charlotte Hornets
54 matchs : 21pts (49.3% – FG, 35.8% – 3pts) / 3.5rbd / 7.1ast / 1stl (29.9mn)
(C) Jaren Jackson Jr. (20 ans) – Memphis Grizzlies
52 matchs : 17.1pts (46.8% – FG, 39.7% – 3pts) / 4.8rbd / 1.4ast / 1.7blk (28.1mn)

Team World

source : NBA.com
Rookies
(SG) RJ Barrett (19 ans) – New York Knicks
45 matchs : 13.6pts (38.8% – FG, 31.8% – 3pts) / 5.1rbd / 2.4ast / 1stl (30.5mn)

L’un des quatre canadiens présents au RSG, Barrett connaît des débuts compliqués dans la peau du jeune rookie pétri de talent que les Knicks ont drafté. Avec un coaching peu reluisant et un rôle encore mal défini, l’ancien Blue Devils éprouve des difficultés à prendre ses marques dans un groupe aussi instable qu’incohérent. Reste néanmoins que le fils de Rowan Barrett nous offre un bel aperçu de sa palette technique, capable de tout faire sur le terrain, en attaque du moins, avec plus ou moins de réussite.

(PF) Rui Hachimura (22 ans) – Washington Wizards
30 matchs : 13.9pts (48.7% – FG, 23.6% – 3pts) / 6rbd / 1.5ast / 0.7stl (28.8mn)

Le natif de Toyama au Japon profite cette saison des manques de forwards à Washington pour réaliser des matchs convaincants. En dépit d’un tir à 3pts très peu utilisé (les autres s’en chargent pour lui), l’ancien joueur de Gonzaga se montre très efficace dès qu’il s’agit d’attaquer le cercle et de prendre des pull up à mi-distance. Doté d’un physique impressionnant, il est l’une des rares satisfactions côté Wizards cette saison.

(SG) Nickeil Alexander-Walker (21 ans) – New Orleans Pelicans
41 matchs : 5.1pts (33.9% – FG, 34.2% – 3pts) / 2rbd / 1.8ast (12.2mn)
(PF) Brandon Clarke (23 ans) – Memphis Grizzlies
47 matchs : 12.3pts (62.3% – FG, 42% – 3pts) / 5.7rbd / 1.4ast / 0.8blk (21.8mn)
Sophomores
(SG) Shai Gilgeous-Alexander (21 ans) – Oklahoma City Thunder
54 matchs : 19.5pts (46.6% – FG, 35.1% – 3pts) / 6.1rbd / 3.1ast / 1.2stl (35.5mn)

Également candidat au trophée de la meilleure progression de l’année, SGA a su parfaitement prendre ses responsabilités dans le back court d’OKC au côté de CP3. Résultat le Thunder se retrouve à la 7ème place à l’Ouest au coude à coude avec les Mavericks. Même s’il doit encore progresser sur la sélection de ses tirs, il en reste pas moins un joueur d’avenir très précieux pour la franchise orpheline de Russell Westbrook mais qui peut désormais reconstruire autour du canadien.

(C) Deandre Ayton (21 ans) – Phoenix Suns
23 matchs : 18.7pts (53.9% – FG, 80.4% – FT) / 12rbd / 2.2ast / 0.7stl / 1.6blk (33mn)

Suspendu pour dopage en début de saison, le joueur des Suns est revenu plus revanchard que jamais en janvier pour aller chercher sa place au RSG. Et elle est méritée tant le joueur est redevenu une solution de choix en attaque pour Phoenix mais également pour ses qualités défensives pour tenir une raquette très en difficulté toute la saison. Même si Phoenix semble avoir abandonné son rêve de playoffs, nul doute que le bahaméen va encore élever son niveau de jeu. dans les années à venir.

(PG) Luka Dončić (20 ans) – Dallas Mavericks
44 matchs : 28.9pts (46.5% – FG, 32.3% – 3pts) / 9.5rbd / 8.7ast / 1stl (32.8mn)
(SG) Josh Okogie (21 ans) – Minnesota Timberwolves
51 matchs : 8.6pts (41.2% – FG, 25% – 3pts) / 4.4rbd / 1.6ast / 1.1stl (24.4mn)
(SF) Sviatoslav Mykhailiuk (22 ans) – Detroit Pistons
47 matchs : 8.9pts (43.1% – FG, 42.2% – 3pts) / 1.7rbd / 1.6ast / 0.6stl (22.1mn)
(C) Moritz Wagner (20 ans) – Washington Wizards
26 matchs : 11.3pts (59.1% – FG, 36.5% – 3pts) / 5.7rbd / 1.3ast / 0.7stl (20.3mn)

NBA State Farm All-Star Saturday Night

dimanche 02h00 du mat’
source : NBA.com

Taco Bell Skills Challenge

Apparu pour la première fois en 2003, au moment où la NBA retravaillait la formule actuelle du All-Star Game, le Skills Challenge ou défi techniques regroupe plusieurs ateliers techniques ballon en main (dribbles, passes et tirs) et de rapidité. Au départ le vainqueur du concours était choisi en fonction d’un temps de passage lorsque ce dernier effectuait l’intégralité du parcours. Depuis 2003, la formule reste la même :
1er atelier : dribbler entre cinq obstacles
2ème atelier : réaliser une passe dans un panier renversé
3ème atelier : remonter le terrain en dribblant en terminant avec un lay up
4ème atelier : terminer avec un tir derrière la ligne

Ce concours a notamment vu les plus grands techniciens y prendre part au fil des éditions de Steve Nash (x2) et Dwyane Wade (x2) à Stephen Curry, Damian Lillard (x2) et même Tony Parker, vainqueur en 2012.

La seule différence majeure reste l’opposition, puisque depuis 2015 le concours se présente désormais sous la forme d’un Un-contre-Un, les participants sont répartis dans un tableau et progressent ainsi jusqu’en finale. Pour éliminer un participant, le premier joueur à réaliser les quatre ateliers lors de chaque opposition se qualifie et accède en demi-finale puis en finale, éliminant les concurrents au fur et à mesure. Pour cette édition 2020, on retrouve dans les starting-blocks les deux derniers vainqueurs du concours, Jayson Tatum (2019) et Spencer Dinwiddie (2018), mais également Patrick Beverley (vainqueur en 2015) et pas mal de nouvelles têtes, l’occasion pour nous d’admirer la vitesse d’un SGA (qui remplace Derrick Rose forfait) ou le touché de balle d’un Bam Adebayo qui pourrait succéder à Karl-Anthony Towns et Kristaps Porziņģis, seuls intérieurs sacrés en 2016 et 2017.

Participants

(PF) Bam Adebayo (22 ans) – Miami Heat
(PG) Patrick Beverley (31 ans) – Los Angeles Clippers
(SG) Spencer Dinwiddie (26 ans) – Brooklyn Nets
(SG) Shai Gilgeous-Alexander (21 ans) – Oklahoma City Thunder
(SF) Khris Middleton (28 ans) – Milwaukee Bucks
(C) Domantas Sabonis (23 ans) – Indiana Pacers
(PF) Pascal Siakam (25 ans) – Toronto Raptors
(SF) Jayson Tatum (21 ans) – Boston Celtics

Mountain Dew 3-Point Contest

source : USA Today

Bien que le nombre de participants ait évolué au fil des décennies, le concours de tirs à trois points est resté néanmoins le plus fidèle à ses origines. En même temps que peut-on attendre et espérer de plus, d’une chose aussi simple que d’inscrire le plus de paniers de derrière la ligne. Crée en 1986 à l’occasion du All-Star Game de Dallas, le 3-Point Contest est sans aucun doute aussi emblématique et authentique que son alter ego le Slam Dunk Contest, introduit définitivement au programme deux ans plus tôt.

Le principe est très simple, les huit concurrents disposent d’une minute pour rentrer un maximum de tirs depuis cinq spots équidistants, disposés tout autour de la ligne des trois points. Chaque joueur aura à sa disposition cinq ballons « in the racks », quatre comptant pour un point chacun, et un dernier, le « moneyball », qui vaut deux points. Soit un total de 25 ballons pour un score maximal de 30 points qu’un concurrent pourra inscrire. Toutefois depuis 2014 et l’émergence du tir à trois points dans l’arsenal offensif des joueurs, l’un des cinq chariot de ballons contient désormais cinq moneyballs au lieu d’une, offrant au concurrent la possibilité d’inscrire 4 points supplémentaires et le choix du placement de ce dernier sur la ligne.

Autant vous le dire tout de suite, aucun joueur n’a réussi à faire le 100% d’adresse mais il est vrai que depuis près d’une décennie, tous les vainqueurs qui se sont succédés sont rarement descendus en dessous des 20 points. Parmi les grands noms ayant participé au concours, le plus célèbre d’entre eux restera sûrement Larry Bird, triple vainqueur lors des trois premières éditions (dont une en survêt’) et qui sera resté pendant huit ans le seul joueur à avoir dépassé la barre des 20 points (22 en 1986), avant d’être détrôné par Mark Price (double vainqueur) en 1994. Les grands noms se sont succédés tels Jeff Hornacek, Ray Allen, Peja Stojaković, Dirk Nowitzki, et même Paul Pierce. Avec la prise de pouvoir ces dernières années des gâchettes from the logo, on retrouve logiquement des vainqueurs comme Stephen Curry, Klay Thompson, Kyrie Irving ou encore Devin Booker, actuel détenteur du record de points du concours (28).

Cette année le tenant du titre Joe Harris (40.8% d’adresse et six tentatives par match en moyenne cette saison) aura fort à faire avec face à lui des pointures comme le letton Dāvis Bertāns (42.4% d’adresse, huit tentatives par match cette saison), Duncan Robinson (43.8% d’adresse, huit tentatives par match cette saison) ou encore les feu-follets Trae Young et Devonte’ Graham (36.9% et 37.4% d’adresse respectivement avec plus de neuf tentatives par match cette saison !).

NB : Suite au forfait de Damian Lillard, blessé à l’aine, le meneur des Blazers pourrait se retirer du concours (place à pourvoir).

Participants

(PF) Dāvis Bertāns (27 ans) – Washington Wizards
(PG) Devonte’ Graham (24 ans) – Charlotte Hornets
(SG) Joe Harris (28 ans) – Brooklyn Nets
(SG) Buddy Hield (27 ans) – Sacramento Kings
(SG) Zach LaVine (24 ans) – Chicago Bulls
(PG) Damian Lillard (29 ans) – Portland Trail Blazers * (remplacé par Devin Booker)
(PF) Duncan Robinson (25 ans) – Miami Heat
(PG) Trae Young (21 ans) – Atlanta Hawks

source : NBA.com

AT&T Slam Dunk Contest

source : Inside Basket

Pour finir en beauté, il s’agit du concours le plus emblématique et le plus virevoltant de ce week-end All-Star, je veux bien sûr parler du Slam Dunk Contest. Apparu pour la première fois en 1976 lors du dernier All-Star Game de la ABA (ligue concurrente dans les années 60 et 70), c’est lors de la fusion des deux ligues la même année que la NBA décida de se lancer à son tour afin de capitaliser sur sa popularité naissante (tout comme le H.O.R.S.E la saison suivante). Julius Erving, premier et dernier vainqueur du concours en ABA, fait partie d’une liste de 22 joueurs (un joueur par équipe) retenus par la ligue pour ce concours. Le vainqueur sera Darnell Hillman des Indiana Pacers mais le concours disparaîtra avant de faire son retour en 1984. Pour l’heure on va laisser de côté la partie technique et se focaliser sur les quelques règles du concours.

Le déroulé de ce concours est assez simple mais demeure le plus spectaculaire et le plus suivis des trois. Devant un jury composé de cinq personnalités du basket (plus ou moins actuelles), quatre joueurs se succèdent lors d’un premier tour, où ils devront réaliser deux dunks. Chaque dunk se verra attribué une note sur dix par les membres du jury et les deux notes cumulées permettront d’accéder ou pas au run final en fonction du score obtenu au premier tour (50 points maximum par dunk). Les deux meilleurs scores cumulés accèdent donc à la finale et débloquent deux tentatives de dunk supplémentaires, toujours notées sur le même principe. Celui qui obtient la meilleure note cumulée remporte le trophée de meilleur dunkeur de l’année.

Citons pêle-mêle les vainqueurs de ce concours en commençant évidemment par le premier vainqueur officiellement inscrit sur les tablettes de la ligue, Larry Nance (senior) des Phoenix Suns en 1984 devant notamment Julius Erving et Dominique Wilkins. D’ailleurs on va retrouvé le Hawks durant cet âge d’or, remportant les éditions 1985 et 1990, obtenant par la même occasion le surnom de « The Human Highlight Film », et ayant été au coeur d’une rivalité avec un certain Michael Jordan, His Airness raflant les éditions 1987 et 1988. le meneur de jeu de poche des Hawks et partenaire du Do’, Spud Webb (1m70) marquera lui aussi de son empreinte ce concours en remportant le trophée en 1986.

Puis viennent évidemment les années 90 et leur lots de participants d’exceptions tels Cedric Ceballos, Shawn Kemp, Harold Miner ou encore Isaiah Rider et même Kobe, puis les millénials avec le doublé de Jason Richardson (2002, 2003), le concours stratosphérique de Vince Carter (2000), les victoires de Josh Smith (2005), Nate Robinson (2006, 2009 et 2010) et Dwight Howard (2008). Puis petit à petit le concours a perdu en créativité et en impact avec son image à coup de sponsors en veux-tu en voilà. Du coup à l’exceptions de quelques grands crus sur le tard (2015, 2016), la dernière décennie est loin de faire honneur à son illustre curriculum.

Pour cette année, aucun des quatre concurrents n’étaient présents l’an dernier à Charlotte (remporté par Hamidou Diallo). Aaron Gordon, 2ème en 2016 va tenter de remporter enfin la mise tout comme le bondissant Derrick Jones Jr. (2017), tandis que la surprise de dernière minute Pat Connaughton tentera de justifier sa présence aux yeux du jury. Mais si il y a bien un joueur qui a beaucoup fait parler de lui au moment de l’annonce des participants, c’est bien évidemment Dwight Howard, de retour au All-Star Game (et dans le basket par la même occasion) cette saison, Howard veut prouver qu’à 34 ans, le pivot en a encore suffisamment dans les gambettes pour aller chercher un deuxième trophée et montrer à la jeune garde de quel bois est fait le Superman.

Participants

(SG) Pat Connaughton (27 ans) – Milwaukee Bucks
(PF) Aaron Gordon (24 ans) – Orlando Magic
(C) Dwight Howard (34 ans) – Los Angeles Lakers
(SF) Derrick Jones Jr. (22 ans) – Miami Heat

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