Ça s’est passé un 7 avril : Vince Carter et Jason Kidd ont pris rendez-vous avec l’histoire


Parce que la NBA regorge de performances en tout genre passées à la postérité ou progressivement oubliées avec le temps, ClutchTime vous propose de revivre ces matchs et exploits de légende qui ont façonné l’histoire de la ligue, d’hier à aujourd’hui.

Nous voici rendu au printemps de l’année 2007. À quelques jours de la fin de la saison régulière et le début des phases finales qui verront les Spurs sacrés pour la quatrième fois de leur histoire, les Washington Wizards rendent visite au Nets du New Jersey à la Continental Airlines Arena, pour l’un des derniers matchs décisifs à l’Est, puisque les deux équipes sont quasiment au coude à coude pour décrocher un spot en playoffs.


Des performances mais des résultats qui se font attendre

Arrivée en 2004 en provenance du froid canadien et des Raptors de Toronto, la Vinsanity s’est rapidement emparée du New Jersey et de la ville d’East Rutherford. Même si l’homme-volant n’a plus autant de dynamite dans les jambes, il reste néanmoins suffisamment d’explosivité et de talent dans le jeu du All-Star pour emmener les Nets sur le toit de la Conférence et de la ligue.

Mais dans les faits, les fans des Nets vont rester sur leur faim les deux premières saisons. Malgré des statistiques colossales (près de 25 points par match chaque soir), Vince Carter ne parvient pas à redonner la confiance et des résultats digne d’un champion pour une franchise qui venaient pourtant d’atteindre il y a peu, deux finales consécutives en 2002 et 2003. Les résultats de la franchise ont fini par agacer certains supporters et dirigeants, en particulier depuis les deux éliminations consécutives en playoffs face au Miami Heat de Wade et Shaq’.

source : ESPN

Un cap à passer sinon rien

Son entente avec l’autre vedette de l’époque, Jason Kidd, meneur phare de la décennie semble être prometteuse sur le papier mais la mayonnaise prend difficilement et les deux joueurs ne trouvent guère l’alchimie recherchée par leur entraîneur en chef, Lawrence Frank. L’équipe affiche même un bilan négatif de 36 victoires et 40 défaites à l’heure d’amorcer le sprint final. Sous la menace du Magic d’Orlando et des Pacers d’Indiana, la réception des Wizards, 6ème avec une victoire de plus, revêt alors un enjeu crucial.

Les deux équipes se sont déjà affrontées à deux reprises cette saison, matchs que les Nets ont remporté à chaque fois dans la douleur. Parmi les performances individuelles marquantes, on retiendra du côté des Nets le classique triple-double de Jason Kidd lors de la première confrontation (il en claquera 12 durant la saison), rencontre au cours de laquelle Carter va particulièrement briller avec 34 points et 7 passes à son actif, pour une victoire 105 à 93 à l’extérieur.

Plus tard dans la saison les Wizards vont de nouveau croiser la route des Nets victorieux une fois encore 113 à 101, avec 26 points et 6 passes de Carter et un Jason Kidd à 27 points et encore tout proche du triple-double. Pour leur troisième et avant dernière confrontation, le deal est simple pour les hommes de coach Frank : faire la passe de trois et un rapproché au classement pour s’assurer un bon spot à l’Est et mettre la pression sur leurs adversaires du soir.

source : NBA.com

Un match épique et une performance historique

Au final la rencontre sera aussi âpre et serrée que les deux précédentes. Arrivés sans leur leader offensif, Gilbert Arenas, blessé au genou, et Caron Butler, les Wizards sont déterminés à creuser l’écart qui les sépare des Nets et éviter une fin de saison pénible alors qu’ils restent sur trois défaites de suite. La première mi-temps laissera l’équipe locale repartir aux vestiaires avec une avance d’un point seulement, mais déjà de très très grosses feuilles de match.

Vince Carter est bouillant, inscrivant 27 points à 6 sur 11 derrière l’arc mais surtout les 17 premiers points de son équipe dans le 1er quart… Rien que ça ! De retour des vestiaires, la seconde mi-temps sera aussi disputée que la première, les deux équipes expédiant la rencontre en prolongation 104 partout. Côté Wizards le duo Antawn Jamison (37 points et 11 rebonds), Jarvis Hayes (29 points) pose de sérieux problèmes aux Nets qui répondent par l’intermédiaire d’un trio de joueurs particulièrement en feu ce soir.


Deuxième rencontre en prolongation entre les deux équipes cette saison

Richard Jefferson, lieutenant attitré du backcourt le plus en vogue du moment réalise l’une de ses meilleures partitions de la saison (il récidivera la semaine suivante en inscrivant 35 points face à ces même Wizards) offrant 22 points à 6 sur 8 depuis les 7m23 à la fin du temps réglementaire (27 points au final), Mikki Moore ajoutant 17 points avant de se faire sortir pour s’être mis dans la pénalité.

Mais c’est bien le duo d’arrière des Nets qui explosent les compteurs sur la feuille de match. Jason Kidd, aka Mr. Triple Double, en est déjà à 7 points, 17 passes décisives et 14 rebonds, tout proche d’égaler ses meilleures performances de la saison. Vince Carter affiche quant à lui l’un de ses meilleurs matchs en carrière avec 42 points, 13 rebonds et 8 passes après quatre quart-temps et surtout 7 tentatives réussies à longue distance sur 13 tirs.

Les Nets vont finalement avoir le dernier mot et s’imposer pour la troisième fois de la saison face à leurs adversaires (120 à 114), leur infligeant une quatrième défaite de rang. Kidd va finalement valide son triple-double, le 86ème de sa carrière, avec 10 points, 18 passes, 16 rebonds (mais 9 pertes de balles), tandis que Carter inscrira 46 points à 16 sur 28 aux tirs, validant lui aussi un triple-double (10 passes et 16 rebonds dont 4 offensifs !).

Malheureusement pour les Nets, les playoffs 2007 tourneront court, éliminés au 2nd tour par les Cavaliers de LeBron James (4-2), Vince Carter perdra de son adresse et son efficacité en attaque, tandis que Jason Kidd compilera un triple-double de moyenne. Ce dernier prendra ensuite la poudre d’escampette en février 2008 pour rejoindre le Texas et les Dallas Mavericks, alors que les Nets vont louper les phases finales après une saison régulière gâchée par les blessures et les mauvais résultats.

Cette performance inédite, au-delà du record de tirs primés réussis pour la franchise (17), place les deux arrières au panthéon des (rares) joueurs ayant combiné deux triple-double dans un même match et pour une même équipe, succédant ainsi à Michael Jordan et Scottie Pippen, dernier duo à avoir réaliser pareil performances face aux Los Angeles Lakers le 3 janvier 1989, rejoints depuis par LeBron James et Lonzo Ball en 2018, onze ans après.


Liste des duo de joueurs qui ont complété deux triple-doubles dans une même rencontre

Lakers vs. Hornets, Dec. 2018: LeBron James (24 points, 12 rebounds, 11 assists), Lonzo Ball (16 points, 10 rebounds, 10 assists). 
Nets vs. Wizards, April 2007: Vince Carter (46 points, 16 rebounds, 10 assists), Jason Kidd (10 points, 16 rebounds, 18 assists).
Clippers vs. Bulls, Jan. 1989: Michael Jordan (41 points, 10 rebounds, 11 assists), Scottie Pippen (15 points, 10 rebounds, 12 assists))
Celtics vs. 76ers, March 1987: Larry Bird 17 points, 13 rebounds, 12 assists), Robert Parrish (14 points, 10 rebounds, 10 assists).
Lakers vs. Pistons, Dec. 1982: Magic Johnson (26 points, 16 rebounds, 12 assists), Kareem Abdul-Jabbar 19 points, 10 rebounds, 10 blocks).
SuperSonics vs. Rockets, March 1969: Lenny Wilkens (36 points, 14 rebounds, 14 assists), Art Harris (14 points, 10 rebounds, 10 assists).
Pistons vs. Knicks. March 1964: Ray Scott (23 points, 20 rebounds, 11 assists), Donnie Butcher (19 points, 15 rebounds, 15 assists).
Royals vs. Warriors, Jan. 1962: Oscar Robertson (28 points, 14 rebounds, 16 assists), Bucky Buckhorn (19 points, 10 rebounds, 12 assists)

One thought on “Ça s’est passé un 7 avril : Vince Carter et Jason Kidd ont pris rendez-vous avec l’histoire

  1. il faut pas oublier la construction de ce duo: les rumeurs du déménagement a bkn avaient commencé et la franchise comptait deja ses sous, il avait perdu/laisser partir kittles,martin van horn et si vince etais venu apres un coup de guele de kidd, mais il y avait personne a l interieur. En vrai apart kidd & carter, et le jeune jefferson l équipe manqué clairement de talent. l intérieur le plus intéressant devait être krstic et cela obligé les 2 a fournir des performances de fou au scoring pour espérer gagner des matches. si kidd est passé d’un tireur médiocre façon lonzo ball au 10eme tireur a 3 pt de l histoire par exemple c est que n ayant pas beaucoup de joueurs capable de produire des points il a du s y coller.
    merci pour cette article et j espère te relire bientôt

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