En ces temps de confinement, afin d’éviter de vous couper totalement de l’univers de la NBA, ClutchTime dresse un bilan de la saison 2019-2020, suspendue depuis le 11 mars. Dans l’attente de son retour prochainement, la rédaction vous propose de revivre les parcours des différentes équipes de la ligue, depuis fin octobre, en faisant le point sur chacune d’elle pour chaque division de la ligue.
Troisième volet de notre série de bilans de la saison et quoi de mieux que la Division Southeast pour nous rappeler que l’été arrive, avec ou sans confinement, l’occasion pour nous de se pencher sur le parcours surprenant du Heat cette saison, tandis que son rival, le Magic d’Orlando n’a pas encore passé le cap tant attendu par ses supporters. Un peu plus en retraits, Wizards, Hornets et Hawks attendent patiemment leur heure, faisant de cette saison, une année de transition pour se rebâtir un roster à plus ou moins long terme.
Miami Heat (41-24) – 4ème
PPG (112.2) – 15ème / Opp PPG (108.9) – 11ème
Offensive Rating (112.7) – 6ème / Defensive Rating (109.4) – 12ème
Cinq majeur cette saison :
G. Dragić (PG) – K. Nunn (SG) – J. Butler (SF) – D. Robinson (PF) – B. Adebayo (C)
Après avoir tourné une page de son histoire avec la retraite de Dwyane Wade l’an passé, la saison 2019/2020 du Heat devait ouvrir un nouveau chapitre et organiser la succession de cette héritage doré laissé par le joueur. Tout bon dirigeant qu’il est, Pat Riley nous a encore prouvé qu’il avait plus d’un tour dans son sac en allant récupérer (ou débarrasser) Jimmy Butler aux 76ers, se séparant dans l’opération de deux cadres : Hassan Whiteside et Josh Richardson. Un trade qui pouvait sembler risquée dans un premier temps mais qui s’avère être bien venu pour le natif de Houston qui va assumer parfaitement son rôle de leader avec la franchise floridienne et comme mentor des jeunes troupes d’Erik Spoelstra. Annoncé comme un candidat sérieux et prometteur pour l’un des derniers spots en playoffs, le Heat a largement dépassé les attentes et est à ce jour la plus belle surprise de la saison à l’Est.
Confortablement installée dans le wagon de tête, Miami a notamment réussi un départ canon en décrochant pas moins de 15 victoires lors des 20 premières rencontres de la saison, dont près de la moitié étaient à l’extérieur. Ce qui a plutôt bien fonctionné cette année pour les floridiens c’est la réussite offensive, parfois proche de l’excellence, à commencer par les plus jeunes. Et ils sont nombreux à s’être révélés très tôt comme de vraies plus-values. Kendrick Nunn, nouvelle trouvaille intelligente que le Heat a chipé à l’équipe de développement des Warriors, ou encore la sélection astucieuse du très talentueux et précoce Tyler Herro (13ème pick), Miami a su créer un environnement idoine à l’intégration de ses jeunes pépites, mais également à la progression de certaines. Bam Adebayo et Duncan Robinson en sont les preuves les plus marquantes, le premier étant devenu la véritable pierre angulaire du jeu floridien, honorant au passage sa première sélection au All-Star Game à 22 ans seulement (record de précocité pour la franchise), tandis que le second devenait le véritable artilleur timonier du navire floridien, s’offrant plusieurs records personnels à ce titre dont celui du plus grand nombre de tirs primés de la franchise.
Et ce ne sont pas les absences (Justise Winslow, Dion Waiters), ou la mise sur le banc salutaire d’un Goran Dragić vieillissant, qui viendront noircir le tableau, ce dernier l’ayant accepté sans broncher devenant ainsi l’un des sixièmes hommes les plus efficaces de la ligue. Même si l’équipe a connu une mauvaise passe en février (sept défaites), clairsemée de pannes offensives et d’une défense encore loin d’avoir trouvé ses marques, le bilan global est très convaincant, à la fois sur le plan sportif (3ème meilleur bilan à domicile de la ligue), du jeu, rapide, tranchant et résolument tourné vers l’attaque ou encore la progression des jeunes et le leadership des plus anciens créant ainsi une entente singulière sur les parquets. Miami semble avoir un effectif très prometteur qui n’attend qu’à trouver de la stabilité et engranger de l’expérience afin de jouer les premiers rôles de la Conférence sur le long terme.
La saison de Miami en quelques chiffres :
. 1ère équipe avec le meilleur % de tirs à trois points réussis en moyenne (38.3%)
. 30ème équipe à réaliser le plus de tentatives de tirs par match (84.4)
. 2ème équipe à concéder le moins de rebonds cette saison (42.2)
. Meilleur marqueur : Jimmy Butler (20.2 points par match à 45.4% FG)
. Meilleur passeur : Jimmy Butler (6.1 passes décisives par match)
. Meilleur rebondeur : Bam Adebayo (10.5 rebonds par match)
Orlando Magic (30-35) – 8ème
PPG (106.4) – 27ème / Opp PPG (107.3) – 4ème
Offensive Rating (108) – 24ème / Defensive Rating (109) – 9ème
Cinq majeur cette saison :
M. Fultz (PG) – E. Fournier (SG) – T. Ross (SF) – A. Gordon (PF) – N. Vučević (C)
Avec des objectifs encore très mesurés, Orlando ne partait pas sans repère cette saison. 7ème l’an dernier, les floridiens avaient réussi leur pari en se qualifiant pour les phases finales, s’installant désormais comme un contender sérieux à l’Est. Les dirigeants ont donc choisi de miser sur leurs pièces disponibles à coup de prolongations (Terence Ross, Nikola Vučević, Michael-Carter Williams, Khem Birch), limitant ainsi leur marché sur la Free-Agency. Cette nouvelle saison devait servir d’encrage à un groupe encore en construction et en quête de repères mais qui parvient à engranger de bons résultats et une certaine continuité, à commencer par une qualification pour les playoffs en avril en prenant soin d’éviter le sweep face à la ou les équipes les plus injouables dès le 1er tour. La progression du groupe passait évidemment par la progression d’un certains nombre de joueurs, à commencer par celle d’Aaron Gordon, grand espoir de la franchise, qui a connu une saison 2018-2019 mitigée, ou encore du pari Markelle Fultz, arrivé en provenance de Philadelphie ainsi que les plus jeunes éléments comme Jonathan Isaac, Wesley Iwundu et Mohamed Bamba.
On reste finalement sur notre faim. Ni trop bas, ni trop haut, le bilan du Magic est loin d’être en progrès, ce qui semble décevoir plusieurs fans de la franchise, remettant en cause le bien-fondé des prolongations de certains joueurs cet été et des éventuelles prolongations à venir. Même si l’objectif des playoffs est (partiellement) atteint, les satisfactions sont moindres. L’équipe peine à enchaîner les victoires et a connu plusieurs passages compliqués cette année comme en témoigne leurs 11 défaites sur leurs vingt premiers matchs de SR, ainsi que leurs dix défaites sur les quinze rencontres qui ont précédé le All-Star break. Plusieurs absences notables (Vučević en novembre, Augustin et Isaac en janvier puis Fournier) ont handicapé un roster déjà fragile offensivement, ce qui a eu pour conséquence un mano à mano permanent avec les Nets, empêchant les floridiens de nourrir plus d’ambitions cette saison et de développer tardivement son jeu d’attaque, même si depuis le mois de février l’équipe enchaîne les rencontres à plus de 100 points.
Plusieurs motifs de satisfactions sont à noter tout de même, à commencer par la défense. Steve Clifford est passé maître dans cet art de plus en plus secondaire à l’heure du jeu rapide en transition et des faibles temps de possession. Les joueurs d’Orlando savent jouer comme un seul bloc lorsqu’il s’agit de verrouiller le périmètre et de venir aider les copains sur des prises à deux ou de mettre une bonne pression défensive en bouchant la raquette. Malgré une infirmerie qui n’a pas désempli, plusieurs joueurs ont montré des signes de progression en attaque à commencer par notre français Evan Fournier, qui réalise sa meilleure saison en carrière et qui a su endosser le rôle de chef de file en novembre, affichant 24 points de moyenne lorsque le monténégrin Vučević était absent. À ses côtés, le jeune Fultz s’est imposé comme un titulaire précieux à la mène en l’absence du vétéran Augustin, créant une complicité avec Fournier et confirmant peu à peu certains espoirs placés en lui depuis sa draft en 2017 (1st pick). En dépit d’une saison globalement en dessous des attentes, Aaron Gordon a su, au mois de février notamment, devenir par intermittence le game changer de son équipe, sans apporter néanmoins des garanties solides sur la durée ce qui pourrait inciter les dirigeants à revoir l’orientation sportive de la franchise dans les années à venir.
La saison de Orlando en quelques chiffres :
. 4ème équipe à réaliser le plus de contres par match (5.7)
. 2ème équipe à commettre le moins de perte de balle par match (12.6)
. 1ère équipe à commettre le moins de fautes en match (17.6)
. Meilleur marqueur : Nikola Vučević (19.5 points par match à 47% FG)
. Meilleur passeur : Markelle Fultz (5.2 passes décisives par match)
. Meilleur rebondeur : Nikola Vučević (11 rebonds par match)
Washington Wizards (24-40) – 9ème
PPG (115.6) – 6ème / Opp PPG (119.7) – 29ème
Offensive Rating (111.9) – 12ème / Defensive Rating (115.8) – 30ème
Cinq majeur cette saison saison :
I. Smith (PG) – B. Beal (SG) – T. Brown Jr. (SF) – D. Bertāns (PF) – T. Bryant (C)
Washington semble être dans l’impasse depuis plus d’un an. Après la très grave blessure au talon d’Achille de John Wall, et les complications qu’elles ont engendrées, les Wizards s’en remettent depuis au (seul) talent de son arrière, Bradley Beal, dernier espoir d’une équipe qui se bat désormais pour éviter de flirter avec le bas de tableau. Voilà un peu le topo pour l’équipe du District de Columbia dont l’objectif est d’éviter la déconfiture. L’équipe dispose de peu d’espoir cette saison et souhaite miser sur ses choix à la draft et les nombreux mouvements effectués cet été, parmi lesquels la prolongation de leur fragile intérieur Thomas Bryant qui récupère la place de Dwight Howard, l’arrivée du letton Dāvis Bertāns et de plusieurs role players (Isaac Bonga, Moritz Wagner, Ish Smith ou encore Admiral Schofield). L’arrivée la plus marquante reste néanmoins celle de Isaiah Thomas, meneur en perdition depuis son départ de Boston, incitant les dirigeants Wizards à tenter le pari en attendant le retour de Wall.
Même si la saison de IT est raté, le joueur ayant été coupé après seulement 40 rencontres , pour le coup, on ne s’ennuie pas avec les Wizards cette saison. Leur jeu très orienté vers l’attaque, à la façon d’un run & gun, en font l’une des équipes les plus offensives de la ligue et offre aux spectateurs du spectacle et des envolés hallucinantes au scoring comme face à Houston en octobre (défaite 158 à 159 sans prolongation). Parmi les joueurs qui en profitent le plus, Bradley Beal, véritable bouillotte offensive qui explose ses stats persos au scoring cette année, soir après soir, endossant une fois encore le statut de sauveur opportun. Une dépendance évidente qui n’empêche pas certaines progressions aussi inattendues qu’encourageantes. Bertāns, Troy Brown Jr. et Mo Wagner en sortie de banc ou encore Ish Smith à la mène et le jeune Rui Hachimura sont autant de satisfactions et/ou de promesses qui se sont rapidement fait une place dans le groupe de Scott Brooks.
Comme l’an dernier, le jeu défensif catastrophique cette saison est, et reste une fois encore aux oubliettes. Malgré les bonnes intentions et l’excès de zèle chez les jeunes Hachimura et Bonga ou encore des profils plus défensifs comme le vétéran français Ian Mahinmi ou la dernière recrue printanière Shabazz Napier, le chantier dans ce secteur est colossal pour les Wizards. Personne ne sait vraiment si Scott Brooks peut résoudre ce problème même avec un effectif de nouveau au complet. Loin d’être sa préoccupation première, le coach des Wizards semble plus concerné par sa position en sursis et ne pas se mettre les joueurs à dos, expliquant en partie ce fouillis généralisé qui ne durera pas éternellement si tôt que les dirigeants prendront la décision de se séparer par la force des choses de leur arrière All-Star lorsque ce dernier ne souhaitera plus jouer le cache-misère de service de l’équipe et que les Wizards auront décidé de tourner la page John Wall.
La saison de Washington en quelques chiffres :
. 3ème équipe à provoquer le plus de pertes de balles adverse par match (16.3)
. 30ème équipe à prendre le plus de rebonds (41.7)
. 3ème équipe avec le meilleur % de tirs à trois points réussis en moyenne (37.2%)
. Meilleur marqueur : Bradley Beal (30.5 points par match à 45.5% FG)
. Meilleur passeur : Bradley Beal (6.1 passes décisives par match)
. Meilleur rebondeur : Thomas Bryant (6.8 rebonds par match)
Charlotte Hornets (23-42) – 10ème
PPG (102.9) – 30ème / Opp PPG (109.6) – 12ème
Offensive Rating (106.3) – 29ème / Defensive Rating (113.3) – 24ème
Cinq majeur cette saison :
D. Graham (PG) – T. Rozier (SG) – M. Bridges (SF) – PJ Washington (PF) – C. Zeller (C)
Passée en mode reconstruction cet été, Charlotte allait tout miser cette saison sur la progression de ses jeunes tout en dégraissant un maximum les rangs de ses anciens, aux contrats devenus encombrants pour les finances des Hornets. Avec le départ de Kemba Walker pour Boston (en récupérant tout de même Terry Rozier dans l’opération) et la retraite de Tony Parker au sortir d’une saison quelconque, la franchise de Caroline du Nord veut construire un noyau dur de jeunes joueurs, pas forcément les plus exceptionnels de leur cuvée, afin de passer rapidement à autre chose en attendant de pouvoir dégraisser les rangs. James Borrego et Mitch Kupchak appellent à la patience et n’espèrent rien de cette saison sauf malentendu ou coup du sort opportun. En décidant d’opter pour la reconstruction et aux vues des mouvements de l’été, les Hornets ont une direction assez évidente et vont avant tout chercher à faire progresser ce groupe alors que l’équipe est annoncée en queue de peloton à l’Est.
Mais Charlotte a de la ressource et nous a sorti plusieurs belles surprises de son chapeau cette saison, au point même que les Hornets bataillaient encore pour la huitième place juste avant Noël. Parmi ces surprises, la saison de Devonte’ Graham fut sans nul doute la plus inattendue. Le nouveau meneur titulaire est devenu un candidat crédible au titre de la meilleure progression de l’année, même s’il a connu des passages à vide en février. L’arrière a su faire ses preuves au même titre que Terry Rozier, décalé à l’arrière, qui semble s’épanouir dans son nouveau rôle majeur au même titre que Miles Bridges et PJ Washington ou encore Malik Monk dans celui du sixième homme. Même les seconds couteaux se sont révélés devenir des éléments bien venus, au point qu’on puisse en imaginer certains comme de solides garanties pour la saison prochaine à l’image des frères Martin (Cody et Caleb) ou encore du fragile espagnol Willy Hernangómez. On ne parle pas encore de talents du calibre d’un Kemba Walker, mais les promesses sont là, reste désormais à la franchise de tout mettre en œuvre pour ne pas gâcher son vivier.
Finalement la saison reste une réussite même si dans le jeu, beaucoup de travail reste à accomplir. Offensivement l’équipe est très loin de faire le poids et d’avoir suffisamment de joueurs réguliers pour envisager un meilleur bilan et très vite Le fait d’avoir réussi néanmoins à retrouver en si peu de temps une base aussi solide, en disposant notamment d’un effectif plutôt complet sur les rotations, Charlotte a pu se concentrer plus sérieusement sur ses problématiques de masse salariale, en se séparant d’abord des contrats de Marvin Williams et Michael Kidd-Gilchrist en février, en attendant de pouvoir se délester de ceux de Bismack Biyombo et Nicolas Batum, devenus de sérieux poids morts pour l’équipe et les finances de la franchise. Arrivé en 2015, le français vit une saison transparente, indigne de son statut et de son expérience, sans avoir jouer la moindre minute depuis le 24 janvier dernier et le match à Paris face aux Bucks.
La saison de Charlotte en quelques chiffres :
. 1ère équipe à concéder le moins de lancers francs par match (18.4)
. 3ème équipe à prendre le plus de rebonds offensifs par match (11)
. 3ème équipe à commettre le moins de fautes par match (18.8)
. 30ème équipe avec le meilleur % de tirs réussis en moyenne (43.4%)
. Meilleur marqueur : Devonte’ Graham (18.2 points par match à 38.2% FG)
. Meilleur passeur : Devonte’ Graham (7.5 passes décisives par match)
. Meilleur rebondeur : Cody Zeller (7.1 rebonds par match)
Atlanta Hawks (20-47) – 14ème
PPG (111.8) – 16ème / Opp PPG (119.7) – 30ème
Offensive Rating (107.2) – 26ème / Defensive Rating (114.8) – 28ème
Cinq majeur cette saison :
T. Young (PG) – K. Huerter (SG) – C. Reddish (SF) – D. Hunter (PF) – J. Collins (C)
Les Hawks poursuivent leur lente reconstruction et la saison 2019/2020 ne fera pas exception. Même si la franchise de l’état de Georgie peut sûrement viser un 8ème spot dans une Conférence Est à deux vitesses, l’équipe est encore inexpérimentée et sans de solides repères dans le jeu pour prétendre à beaucoup mieux. On aperçoit tout de même un futur axe 1-5 ou 1-4 entre Trae Young et John Collins, selon comment ce dernier est utilisé, qui renferme des possibilités assez folles, offrant à Atlanta une perspective prometteuse à long terme. En ajoutant des profils expérimentés, dont quelques vétérans, Lloyd Pierce va devoir trouver la bonne formule pour faire passer un cap à Atlanta et à ses jeunes faucons, espérant ainsi dépasser le plafond des 30 victoires, palier symbolique que les Hawks n’ont plus atteint depuis la saison 2016-2017.
Pour le bilan de victoire, Atlanta devra certainement patienter une saison de plus. Au rang des satisfactions, sur le plan individuel, Trae Young a particulièrement crevé l’écran cette année, s’offrant par la force du talent une première sélection au match des étoiles en février. Méritée tant le meneur s’est montré chaud comme la braise en attaque, mais nettement moins en défense. La suspension pour violation des règles sur le dopage de Collins en début d’exercice a forcé le coach à revoir très vite ses plans, alors que ses profils les plus expérimentés comme Alex Len, Allen Crabbe ou encore Evan Turner (Vince Carter est exempté pour ma part) n’ont pas su se montrer à leur avantage et décisif, l’obligeant à mettre les plus jeunes dans le grand bain avec une réussite lente et timide mais qui semble porter ses fruits. De’Andre Hunter s’est rapidement montré à l’aise sur l’aile, faisant peu à peu de l’ombre à la recrue Jabari Parker, désormais joueur des Kings. Pour sa deuxième saison, Kevin Huerter s’est également mué en shooteur fiable à l’arrière, ce qui a pris plus de temps pour Cam Reddish qui a eu la lourde charge de remplacer au pied levé Parker à un poste 4 pas toujours évident. Le retour de Collins à Noël a d’ailleurs fait beaucoup de bien à l’équipe qui affichait 24 défaites sur les trente premières rencontres de saison régulière.
Parce qu’effectivement à Atlanta, la saison avait démarré de la pire des manières pour les troupes de Pierce. Les attentes et les objectifs intermédiaires sont loin d’avoir été remplis jusqu’au All-Star break, et l’absence de Collins a considérablement affaibli le secteur intérieur des Hawks qui se sont pressés de recruter Dewayne Dedmon, avant d’avoir vu débarquer Clint Capela en février. Défensivement le jeu d’Atlanta ressemble plus à des portes ouvertes permanentes pour les adversaires, ce qui s’explique en partie par l’absence de travail et de skills en défense chez certains éléments, Young le premier, risquant de compliquer la tâche du staff dans les mois à venir si l’équipe compte viser les playoffs un jour. Pourtant des profils physiques ne manquent pas à l’appel (Bruno Fernando, DeAndre’ Bembry, Dedmon ou Damian Jones), pouvant être utilisés d’une façon intelligente en défense pour ne serait-ce qu’avoir une raquette un peu plus hermétique. L’apport de Capela, grand contreur-rebondeur devrait permettre à Atlanta de se doter enfin d’une identité défensive correcte, et de faciliter le jeu et les la progression de certains joueurs.