En ces temps de confinement, afin d’éviter de vous couper totalement de l’univers de la NBA, ClutchTime dresse un bilan de la saison 2019-2020, suspendue depuis le 11 mars. Dans l’attente de son retour prochainement, la rédaction vous propose de revivre les parcours des différentes équipes de la ligue, depuis fin octobre, en faisant le point sur chacune d’elle dans chaque division de la ligue.
Notre série continue et pour ce deuxième opus, nous nous intéressons à la Division Centrale de la Conférence Est. Alors que les Bucks et son colosse grec réalisent une saison historique sur tous les plans, les équipes restantes de la division font ce qu’elles peuvent, aussi bien en mal ou en bien, selon si on se positionne du point de vue des redoutables Pacers ou des Bulls et des Cavs toujours en quête de résultats et de stabilité. Une stabilité mise de côté pour les Pistons qui vivent une saison assez loin de leurs objectifs et qui ne s’imaginaient pas devoir amorcer aussi rapidement leur reconstruction.
Milwaukee Bucks (53-12) – 1er
PPG (118.6) – 1er / Opp PPG (107.4) – 5ème
Offensive Rating (112.6) – 7ème / Defensive Rating (101.9) – 1er
Qualifiés
Cinq majeur de la saison :
E. Bledsoe (PG) – W. Matthews (SG) – K. Middleton (SF) – G. Antetokounmpo (PF) – B. Lopez (C)
Après une saison régulière maîtrisée d’un bout à l’autre et deux premiers tours expédiés tout aussi vite, les Bucks se sont heurtés à la rigueur de jeu et le réalisme froid des Toronto Raptors et d’un Kawhi Leonard qui a revêtu son habit d’exécuteur en chef des coéquipiers du Greek Freak (4-2). C’est donc plus endurci mais surtout avec l’esprit revanchard que la franchise du Wisconsin aborde cette saison 2019-2020. La continuité est le mot d’ordre dorénavant, les Bucks vont donc signer ou resigner des vétérans tels Kyle Korver, George Hill et Brook Lopez, enlever le frère Robin Lopez aux Chicago Bulls et sortir de sa torpeur l’expérimenté Wesley Matthews pour compléter la boucle. Seul accroc au tableau, le difficile choix de la prolongation des titulaires Malcolm Brogdon et Khris Middleton et à ce petit jeu c’est le second, plus expérimenté et All-Star de surcroît qui empochera le pactole, tandis que le second sera envoyé aux Pacers contre plusieurs picks.
Résultats, cette saison la bande à Giannis roule sur le championnat et affiche pour l’heure le meilleur bilan de son histoire (81.5% wins) devant la saison 1970-71 de Big O et KaJ qui furent sacrés champions cette année-là. Comme un symbole, Milwaukee est devenu l’équipe à se qualifier le plus rapidement de l’histoire pour les playoffs après un succès décroché face aux Washington Wizards le 23 février dernier, avec près de deux mois d’avance sur la fin de la saison régulière. Alors certes depuis le mois de mars, les Bucks ont subi quatre revers en six rencontres, mais quand on regarde la première moitié de saison fantastique (35-6) et l’impressionnante série de 18 victoires consécutives entre le 10 novembre et le 14 décembre, on voit mal ce qui pourrait enrayer la mécanique en vue des phases finales à l’exception des blessures. Et encore ! Les quelques absences de Giannis Antetokounmpo n’ont pas considérablement handicapé l’équipe qui a su se réinventer et trouver des solutions (5 victoires, 3 défaites).
Tout ceci fut évidemment rendu possible par l’habilité tactique et la gestion des temps de jeu minutieuse de Mike Budenholzer qui parvient chaque soir à tirer le meilleur d’un effectif inépuisable et quasi-injouable à force de cohésion et de répétition de gammes. Élu à trois reprises joueur du mois à l’Est, Giannis est le premier à profiter de cet environnement. Jamais le grec n’a joué autant à l’économie (30.9 minutes) mais demeure plus fort dans tous ce qu’il entreprend désormais, y compris le tir à longue distance, dernière arme en rodage qu’il vient d’ajouter à sa monstrueuse palette offensive de MVP. Si on laisse de côté la partie offensive, c’est surtout en défense que les joueurs des Bucks s’illustrent le plus et c’est sûrement le point le moins négligeable dans la progression de ce groupe qui ne vit que pour aller au bout cette année. Nul doute que le niveau de jeu actuel de Khris Middleton, la maîtrise de Eric Bledsoe à la mène, l’impact des deux côtés du terrain de Brook Lopez et une rotation surchauffée (55.6 points en moyenne) devrait faire des étincelles en phases finales.
La saison de Milwaukee en quelques chiffres :
. 2ème équipe la plus adroite aux tirs (47.7% FG)
. 3ème équipe qui réalise le plus de contres par match (6)
. Meilleure équipe aux rebonds par match (51.7)
. Meilleur marqueur : Giannis Antetokounmpo (29.6 points par match à 54.7% FG)
. Meilleur passeur : Giannis Antetokounmpo (5.8 passes décisives par match)
. Meilleur rebondeur : Giannis Antetokounmpo (13.7 rebonds par match)
Indiana Pacers (39-26) – 5ème
PPG (109.3) – 22ème / Opp PPG (107.4) – 7ème
Offensive Rating (110.3) – 18ème / Defensive Rating (108.3) – 7ème
Cinq majeur de la saison :
M. Brogdon (PG) – J. Lamb (SG) – T.J. Warren (SF) – D. Sabonis (PF) – M. Turner (C)
Les Indiana Pacers sont des coriaces, même en perdant dans un premier tour de playoffs face aux Celtics (4-0). Notons la performance en dépit d’un effectif amputé de son meilleur joueur, la franchise de l’Indiana venait de se qualifier pour sa huitième campagne en neuf ans. Pas découragés pour autant par cette claque, les Pacers sont repartis cette saison tambours battants, le couteau entre les dents pour tenter quelques jolis coups. Malgré les départs de Cory Joseph, Bojan Bogdanović, Thaddeus Young ou encore Darren Collison, les Pacers ont joué la carte de la finesse en promouvant certains éléments comme figures de proue de l’équipe (Domantas Sabonis, Myles Turner, Aaron Holiday), en balançant du cash et des choix de draft pour récupérer de solides éléments (Malcolm Brogdon, T.J. Warren) et en signant à moindre coût de bonnes affaires lors de la Free Agency (Jeremy Lamb 31m$ sur trois ans, T.J. McConnell et Justin Holiday 4.5m$ sur la saison).
Privé de son leader Victor Oladipo pendant la majorité de la saison, Nate McMillan a réussi son pari en trouvant les ajustements et un équilibre entre la défense, véritable point fort de l’équipe, et une attaque efficace qui pose de sérieux problèmes à des grosses cylindrées cette année (victoire face aux Lakers, Bucks, Toronto et Utah à domicile) mais qui peut se viander salement comme face aux champions en titre les Raptors (127 à 81 plus large défaite de son histoire). L’équipe a fait des progrès en ce sens et tente de plus en plus sa chance de loin. Enchaînant plusieurs séries de quatre ou cinq victoires en novembre puis en décembre pour venir s’installer dans le carré de tête de la Conférence, Indiana a néanmoins perdu son avance et de précieuses victoires lors de la période des fêtes et début février comme face aux Knicks, décrochant ainsi du trio de tête. Les Pacers vont désormais batailler pour le 4ème spot à l’Est, synonyme de 1er tour avec l’avantage du terrain. De cet avantage, Indiana pourrait en avoir cruellement besoin si elle venait à croiser la route des 76ers ou du Heat en playoffs.
À ce titre le retour d’Oladipo en février devrait leur offrir plus d’options en attaque dès que ce dernier aura retrouvé son jeu et des sensations. Pour l’heure les Pacers sont à l’heure européenne avec Domantas Sabonis, tout récent All-Star, et qui porte sur ses larges épaules et celles de Myles Turner le destin de l’équipe, pas seuls évidemment, sinon les Pacers ne seraient plus ce qu’ils sont, une bonne équipe dans laquelle les individualités prennent rarement le pas sur le collectif. Avec pas moins de sept joueurs en double figures au scoring, parmi lesquels les dernières recrues T.J. Warren, Brogdon, Jeremy Lamb (out pour le reste de la saison), si on y ajoute des remplaçants comme Aaron et Justin Holiday ainsi que Doug McDermott en forme, cette équipe semble suffisamment armée et déterminée pour finir la saison de la meilleure manière possible et nul doute que les autres équipes de la Conférence commencent déjà à chercher des solutions pour y remédier.
La saison de Indiana en quelques chiffres :
. 5ème équipe à commettre le moins de pertes de balles par match (13.1)
. 3ème équipe la plus adroite aux tirs (FG) : 47.7%
. 4ème meilleur bilan face à des équipes de la Conférence Ouest (15w – 8l)
. Meilleur marqueur : T.J. Warren (18.7 points par match à 52.9% FG)
. Meilleur passeur : Malcolm Brogdon (7.1 passes décisives par match)
. Meilleur rebondeur : Domantas Sabonis (12.4 rebonds par match)
Chicago Bulls (22-43) – 11ème
PPG (106.8) – 26ème / Opp PPG (109.9) – 14ème
Offensive Rating (106.7) – 27ème / Defensive Rating (109.8) – 14ème
Cinq majeur de la saison :
T. Satoransky (PG) – Z. LaVine (SG) – T. Young (SF) – L. Markkanen (PF) – W. Carter (C)
Après une saison 2018-2019 très mouvementée et une non moins décevante 13ème place à l’Est, Jim Boylen le nouvel homme fort de Windy City s’est employé à trouver des solutions pour ramener des résultats à cette équipe très jeune (22 ans) et globalement assez inexpérimentée puisque trois joueurs seulement ont plus de quatre saisons dans la ligue. Dans un tel contexte, les Bulls doivent miser sur ce groupe tout en l’entourant de joueurs à l’expérience solide pour leur permettre de passer un cap. Pour l’expérience les Bulls ont donc décidé de miser sur l’ex-76ers Thaddeus Young qui vient compenser le départ de Robin Lopez parti rejoindre son frère dans le Wisconsin. Le noyau du groupe est resté intact dans l’ensemble malgré les départs de plusieurs role players (B. Portis, C. Payne, T. Luwawu-Cabarrot) ou encore d’un Justin Holiday que les Bulls n’ont pas voulu prolonger malgré un très gros temps de jeu effectif l’an passé. Chicago a surtout choisi de miser sur la loterie de cet été et de donner du relief au poste de meneur de jeu en attirant le tchèque Tomáš Satoranský.
En dépit des attentes et l’objectif de choper un spot en phases finales en fin de saison régulière, les Bulls font encore partie des déceptions de la saison. Malgré un meilleur bilan de victoires depuis un an, l’effectif a été constamment impacté par les absences de plusieurs cadres, qui ont pour la plupart déjà manqué une, voire plusieurs dizaines de matchs et ce sont du coup des joueurs de la rotation qui ont pu bénéficier des minutes à prendre mais qui ont du supporter la responsabilité des résultats de l’équipe. Chicago vit même sa pire période depuis l’arrêt de la saison, après avoir concédé 13 défaites sur leur 16 dernières rencontres (dont une série de huit revers de rang qui aura duré trois semaines). Un bilan qui s’explique forcément par le manque d’automatisme et de stabilité dans le groupe, tandis que le coach en sursis distribue les minutes à tout va à quelques rares exceptions.
Car s’il y en a bien un qui bénéficie d’une total confiance de la part de son entraîneur, c’est Zach LaVine. L’arrière a carte blanche pour jouer et affiche cette saison ses meilleurs stats personnelles, en témoigne son nombre de tentatives accrue et sa prise de décision plus efficace et décisive que par le passé. Malgré une adresse qui doit s’améliorer, LaVine a prouvé non seulement qu’il était désormais le leader d’attaque de son équipe mais que sans ses cartons offensifs, le bilan des Bulls aurait pu être plus inquiétant. À ses côtés le jeune Coby White a su également tirer son épingle du jeu, devenant assez indispensable en attaque au point d’être élu rookie du mois de février à l’Est. Il faut dire qu’avec les blessures de Wendell Carter, Otto Porter Jr., Lauri Markkanen ou encore Kris Dunn, plusieurs places étaient vacantes dans le registre offensif. Parmi les joueurs les plus utilisés et les plus importants du groupe, Satoranský a même piqué la place de ce dernier comme meneur titulaire. L’équipe maintient pour l’heure un cap (bon ou mauvais ?) en voulant miser sur ses jeunes à conditions que ces derniers ne se blessent pas les uns après les autres et puissent se développer sereinement.
La saison de Philadelphie en quelques chiffres :
. 25ème équipe la plus adroite aux tirs (44.7% FG)
. 28ème équipe aux rebonds (41.9)
. 4ème pire bilan de victoires à l’extérieur (8-23)
. Meilleur marqueur : Zach LaVine (25.5 points par match à 45% FG)
. Meilleur passeur : Tomás Satoransky (5.4 passes décisives par match)
. Meilleur rebondeur : Wendell Carter (9.4 rebonds par match)
Detroit Pistons (20-46) – 13ème
PPG (107.2) – 24ème / Opp PPG (110.8) – 16ème
Offensive Rating (109) – 21ème / Defensive Rating (112.7) – 22ème
Cinq majeur de la saison :
D. Rose (PG) – L. Galloway (SG) – T. Snell (SF) – C. Wood (PF) – T. Maker (C)
Dernier qualifiés l’an dernier, les Pistons n’ont guère pesé lourd face aux redoutables Bucks au 1er tour (0-4). Malgré tout l’objectif de cette saison pour Detroit restait le même : viser les playoffs et éviter de choper les Bucks au 1er tour. Objectif réaliste pour une équipe qui est allé chercher des joueurs d’expérience comme Markieff Morris et Derrick Rose pour venir compléter le noyau Drummond, Griffin et Jackson. Un recrutement solide et somme toute logique mais qui demande encore à se concrétiser sur les parquets et dans une Conférence Est plus féroce. L’équipe dispose également de jeunes talents en devenir qui ont déjà montré des signes encourageants tels Luke Kennard, Bruce Brown et même Christian Wood, récupéré auprès des Pelicans. Et puis Detroit accueille cette année un français parmi ses joueurs qu’elle a draftés, le jeune Sekou Doumbouya qui devra se faire une place dans une rotation où des places sont encore à prendre.
Alors certes tout n’est pas à jeter pour les Pistons cette saison, loin s’en faut. Mais lorsque les hommes de Dwane Casey débutèrent en 2019 par sept victoires sur leurs vingt premières rencontres de saison régulière, on se dit alors que le recrutement de l’été n’aura presque rien changé à la situation. Les cadres n’ont pas ou peu été au rendez-vous entre les blessures des uns (Griffin, Jackson) et les départs lors de la trade deadline (Markieff Morris aux Lakers) dont celui de Andre Drummond, vivement critiqué et qui a eu l’effet de faire passer les Pistons pour des coqs sans tête. Désormais tournée vers la reconstruction un peu tardive, Detroit semble avoir revu ses ambitions à la baisse et les résultats de la franchise s’en ressentent fortement. Avec seulement trois petites victoires sur leurs vingt derniers matchs, dont une série de sept revers de suite, le calendrier des matchs à venir n’est pas près de redonner du baume au cœur des supporters du Michigan.
Pourtant remarquable sur le papier, l’effectif des Pistons s’est rattaché assez longtemps aux performances du revenant Derrick Rose et de son entente avec Andre Drummond et à moindre mesure Blake Griffin. Des progressions sont à noter également. Même s’ils bénéficient d’un plus gros temps de jeu, surtout avec un effectif dispersé, Luke Kennard, avant de se blesser, Christian Wood ou encore Bruce Brown et Sviatoslav Mykhailuk sont autant de promesses pour l’avenir de la franchise. Une progression dont seraient bien inspirés les débutants du roster, à commencer par notre frenchie Sekou Doumbouya, dont le mois de janvier n’est pas passé inaperçu aux yeux des fans et de son coach qui attend beaucoup plus d’investissement de sa part à l’avenir. Certains joueurs ont plusieurs cartes à jouer en cette fin de saison, bénéficiant d’un temps de jeu plus conséquent et de responsabilités pour se mettre en évidence en vue de décrocher un contrat et un bon rôle à jouer dans l’effectif la saison prochaine.
La saison de Detroit en quelques chiffres :
. 29ème équipe aux rebonds (41.7)
. 2ème équipe à concéder le plus de tirs à 3-points (29.6)
. 5ème pire bilan de victoires à domicile (11-22)
. Meilleur marqueur : Derrick Rose (18.1 points par match à 49% FG)
. Meilleur passeur : Derrick Rose (5.1 passes décisives par match)
. Meilleur rebondeur : Andre Drummond (15.8 rebonds par match) / Christian Wood (6.3 rebonds par match)
Cleveland Cavaliers (19-46) – 15ème
PPG (106.9) – 25ème / Opp PPG (114.8) – 23ème
Offensive Rating (107.5) – 25ème / Defensive Rating (115.4) – 29ème
Cinq majeur de la saison :
D. Garland (PG) – C. Sexton (SG) – C. Osman (SF) – K. Love (PF) – T. Thompson (C)
« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Cette célèbre citation de Lamartine n’a jamais été aussi bien portée que par les Cavaliers depuis le départ de son King, LeBron James. Terminant 14ème et avant-dernier bilan de la ligue devant les Knicks, les Cavs sont pourtant loin d’être à plaindre au regard de leur effectif et c’est d’autant plus offensant quand on sait qu’une saison plus tôt, la franchise de l’Ohio luttait encore en finale face à ses rivaux les Warriors. Cette année donc pas d’excuse pour cette équipe, en reconstruction certes, mais qui a tout de même conservé certains cadres de ses glorieuses saisons passées. On vous l’accorde, viser les playoffs avec un effectif aussi déséquilibré (10 joueurs avec deux saisons ou moins au compteur), paraît très peu probable, même à l’Est. À ce titre le nouvel entraîneur en chef, John Beilein, fait également figure de jeune bleu au sein de la ligue, en dépit d’une énorme expérience d’entraîneur universitaire. La stratégie semble assez claire : les Cavs doivent repartir sur du neuf avec un vivier très dense de jeunes joueurs à développer en priorité, ce qui pourrait poser plusieurs problèmes aux éléments les plus anciens.
Et ça n’a pas manqué. Arrivés à la mi-saison, Cleveland affichait déjà un bilan très inquiétant de 12 victoires pour 30 défaites et des tensions palpables en interne entre les jeunots et les anciens. La mayonnaise n’a visiblement pas prise au grand désespoir des supporters et des dirigeants qui vont trouver comme seule solution de se séparer de leur entraîneur fin février pour laisser son adjoint J.B. Bickerstaff prendre les commandes du groupe pour la dizaine de matchs restants. Une histoire qui tourne court malgré le bon travail fourni par ce dernier avec les jeunes, en particulier son backcourt très prometteur mais qui doit apprendre à jouer ensemble et gagner en régularité pour se mettre au niveau de la NBA. Avec seulement huit matchs remportés à l’extérieur, et un bilan guère mieux à domicile, les Cavs ont coulé défensivement, la faute à un manque d’implication et d’esprit collectif rédhibitoire. Les Cavs vont même se séparer de leur sixième homme, Jordan Clarkson, après Noël, se privant ainsi d’un élément offensif majeur. La cassure est assez profonde et la Trade Deadline de février n’a pas eu l’effet escompté (6 victoires et 6 défaites).
L’arrivée d’Andre Drummond, malgré tout ce qu’elle a de surprenante et d’enthousiasmante, est loin de répondre aux besoins de l’équipe à cette heure. Les deux profils de All-Stars que sont Tristan Thompson et Kevin Love, évoluent dans un registre en tout point similaire à celui de l’ancien Piston, et affichent une solide expérience et entente dans le jeu depuis plusieurs années, ce que l’ex-Piston ne pourra pas défaire à moins d’un départ de l’un des deux joueurs. Difficile de comprendre la manœuvre même si ce dernier est plus jeune et que la franchise à réaffirmer il y a peu, son souhait de conserver le pivot All-Star la saison prochaine. Une association avec les jeunes loups Collin Sexton, Darius Garland et Kevin Porter Jr. pourrait fonctionner à conditions de mettre de l’ordre dans le vestiaire et de leur laisser du temps pour progresser ensemble sur le terrain. Car dans l’ensemble et malgré des belles promesses, il n’y a pas grands choses à tirer de cette saison pour Cleveland qui reste une équipe sans fond de jeu et sans réelles orientations à long terme qui vaillent la peine.