Chaque semaine Clutch Time vous propose un petit focus sur nos français de NBA et de G-League, afin de faire le point sur les performances de nos compatriotes outre-Atlantique.
Pour ce second récap sur nos joueurs français, Clutch Time revient sur l’incroyable semaine du jeune Sekou Doumbouya qui se fait une place parmi les rookies de cette année, des performances XXL de Rudy Gobert avec le Jazz et les coups de mou de certains joueurs, et pas des moindre.
Les Tauliers
Nicolas Batum – Charlotte Hornets (11ème à l’Est)
3.6pts (36.6% FG dont 28.9% à 3pts), 4.4rbds, 3ast, 0.8stl, 0.4blk (20 matchs)
Le bilan de la semaine de Nicolas Batum est loin d’être reluisant. On note toutefois une certaine forme de régularité dans le contenu de ses performances depuis la semaine dernière, tant le joueur a été encore transparent en attaque cette semaine. Avec deux nouvelles défaites au compteur pour les Hornets (série de six défaites en cours), Nico fut pourtant en première ligne avec un temps de jeu supérieur à 20 minutes (30 minutes de jeu lundi contre les Blazers) sans réellement concrétiser ce temps passé sur les parquets. Avec 9 points inscrits (4/5 FG) face à son ancienne équipe, Batum s’est une fois encore montré assez actif en défense (2 interceptions) et aux rebonds (7) mais également dans la circulation de balle (3 passes), domaine dans lequel le Batman va s’illustrer deux jours plus tard face à Denver, combinant 7 rebonds et 7 passes décisives pour…0 points (0/4).
Même si sa défense et son sens de la passe ne sont pas négligeables, le bilan de la semaine reste peut reluisant. En panne d’adresse à Denver, l’ex-Blazer, qui a déjà peu d’occasion de scorer, fait très ou trop rarement mouche aux tirs, ce qui pose de menu problème à son coach qui ne dispose pas d’avantage d’une grosse rotation dans l’effectif. L’objectif désormais pour le joueur sera de trouver une certaine régularité dans l’adresse afin de devenir un facteur X pour les Hornets et retrouver un jeu décisif dans les moments où Borrego compte sur lui, ce qui ne pourra qu’encourager le coach à lui donner des minutes supplémentaires et un rôle offensif plus important à terme.
Une bonne nouvelle est tout de même tombée cette semaine du côté du joueur, lors de l’annonce des douze français retenus par Vincent Collet pour préparer les matchs de qualifications de l’Euro de basket 2021, matchs prévus les 21 et 24 février prochain contre l’Allemagne et le Monténégro, auxquels le capitaine est naturellement convié.
Evan Fournier – Orlando Magic (7ème à l’Est)
18.9pts (46.7% FG dont 40.2% à 3pts), 2.6rbds, 3.2ast, 1stl, 0.2blk (42 matchs)
Semaine compliquée pour Evan qui a vu sa dynamique actuelle tronquée par un virus qui l’a notamment privé du déplacement à Los Angeles (victoire du Magic 119 à 118). Amoindri et utilisé avec parcimonie par son coach, Fournier a commencé la semaine par une grosse prestation face aux Kings de Sacramento en inscrivant 25 points (6/16 dont 1/6 à 3pts) dont 12 lancers rentrés sur 12 récoltés, le tout saupoudré de 6 passes et une interception. Une affiche particulière pour lui, grand fan de la franchise californienne et qui s’est illustré en fin de match en délivrant une passe décisive très clutch à son coéquipier Aaron Gordon pour sceller la victoire des siens.
De retour jeudi face aux Clippers, le joueur n’a pas eu le même impact dans le jeu en terminant avec 15 points (6/15 dont 0/3 à 3pts) ainsi que 4 rebonds et 2 passes décisives. Pire encore, son équipe va même perdre ce week-end face aux Warriors (95 à 109) alors que Evan semblait toujours en méforme (12 points, 4 rebonds et 4 passes). Une situation pour le Magic que le joueur n’a pas manqué de critiquer ouvertement, assumant sa responsabilité dans les récentes performances de son équipe, loin selon lui de ce que les floridiens peuvent offrir cette année.
Je dirais que c’est décevant. Décevant dans la façon dont on a commencé… C’est vrai qu’on a eu quelques changements mais on a mis beaucoup de temps à se mettre en place défensivement et ça nous a coûté beaucoup de matchs. Des matchs qu’on aurait dû gagner. Il y a eu des blessures mais ça n’empêche pas la façon dont on joue.
Interview de Evan Fournier pour Basket USA
Rudy Gobert – Utah Jazz (4ème à l’Ouest)
15.3pts (67.8% FG), 14.5rbds, 1.7ast, 0.8stl, 2blk (40 matchs)
Décidément on arrête plus Rudy Gobert. Cette semaine fut encore de toute beauté pour notre pivot préféré (et celui des fans d’Utah également). Mardi à Brooklyn l’ancien choletais s’est fendu quasiment fendu d’un double double-double (22 points et 18 rebonds) et une dixième victoire consécutive pour le Jazz, le tout avec trois offrandes, un ballon volé et deux contres. Rudy a de la suite dans les idées puisqu’il va remettre le couvert samedi face aux Kings, terminant la rencontre avec 28 points, record de la saison, accompagnés de 15 rebonds, deux interceptions et trois contres. Un retour à la normale après la défaite de Utah à la Nouvelle-Orléans, la première depuis Noël !
Sur la semaine, Gobert fait preuve d’une belle force de travail pour Quin Snyder, poursuivant sa belle série du moment en attaque et tenant comme personne la raquette et la défense du Jazz sur ses larges épaules. Une situation que n’ont pas manqué de commenter certains de ses coéquipiers, Donovan Mitchell en tête, qui militent pour voir le français être sélectionné pour le All-Star Game de Chicago.
Il joue à un niveau impressionnant. C’est celui sur qui on s’appuie en défense, on le sait tous et il répond présent. C’est la colonne vertébrale de notre équipe, un leader sur et hors du terrain. En attaque, il a progressé. Il a réussi plusieurs matchs à 20 points et 15 rebonds et devient plus altruiste dans le jeu. Il veut gagner plus que n’importe qui.
interview de Donovan Mitchell sur KSL Sports
Citer parmi les joueurs de la semaine passée dans le KIA MVP Ladder du site officiel de la ligue, notre français se fait une très belle pub depuis quelques temps, autrement plus ambitieuse et encourageante qu’un spot publicitaire décalé; tourné avec son coéquipier, Donovan Mitchell qui se permet de doubler la voix du frenchie.
Ian Mahinmi – Washington Wizards (12ème à l’Est)
7.8pts (49.2% FG dont 25% à 3pts), 5.9rbds, 1.4ast, 0.9stl, 1.4blk (21 matchs)
Nouvelle semaine et nouvelles défaites pour les Wizards et Ian Mahinmi qui bénéficie toujours d’un gros temps de jeu (25 minutes). En déplacement toute cette semaine, le français a notamment fait escale à Chicago mercredi, terminant la rencontre avec 8 points (2/7) ainsi que 7 rebonds, 2 passes, une interception et 2 contres. Une feuille de stats noircie qui contraste avec l’adresse déclinante du joueur depuis quelques temps (41.7% depuis le mois de janvier contre 54.2% en décembre) mais à l’image de son équipe.
Loin de remettre en question son implication dans le jeu et en défense, la question qui revient comme une mélodie depuis quelques temps c’est l’utilisation de deux pivots de formation (Thomas Bryant) dans le cinq qui pourrait inciter le board des Wizards à monter un trade en vue d’attirer un vrai poste 4 pour épauler Dāvis Bertāns, et compenser l’absence de Rui Hachimura. C’est là que le nom du français revient dans certaines rumeurs de trade qui pourrait l’envoyer loin de Washington afin de dégager de la place au poste 5 (cinq pivots) et trouver un ailier fort.
Néanmoins le français continue son travail sans prêter attention à cette période très chamboule-tout qu’est la Trade Deadline. Une nouvelle défaite face à Toronto vendredi a quand même eu raison de l’intérieur français et de son coéquipier convalescent Thomas Bryant, qui se sont fait broyer par la raquette ibérique Gasol – Ibaka (35 points, dont six tirs à trois points pour le cadet des Gasol). Laissé sur le terrain moins de vingt minutes, Scott Brooks a préféré jouer la carte du garbage time en faisant tourner le banc des Wizards, utilisant le français au rabais, notamment dans le jeu au large.
Les Apprentis
Timothé Luwawu-Cabarrot – Brooklyn Nets (8ème à l’Est) (Long Island Nets)
4.9pts (40% FG dont 35% à 3pts), 2.4rbds, 0.7ast, 0.5stl, 0.1blk (19 matchs)
Notre apprenti frenchie de la semaine a reçu une belle marque de confiance de la part de son équipe des Brooklyn Nets, qui ont décidé de lui offrir un contrat Two-Way jusqu’à la fin de la saison, alors que son contrat 10-Day devait se terminer dans quelques jours. Une excellente nouvelle pour le joueur drafté en fin de premier tour de la draft 2016 et qui connaît un parcours assez linéaire depuis ses débuts dans la ligue.
Au terme de cette semaine aboutie sur le plan personnel, la déconfiture se poursuit néanmoins pour Brooklyn qui a subi trois nouveaux revers, et qui en compte dix depuis Noël. Toujours fidèle à son statut de defensive player, le remplaçant du revenant Caris LeVert s’est notamment illustré samedi dans la défaite face aux Bucks de Milwaukee (117 à 97), en terminant la rencontre avec 10 points (3/5 FG), 4 rebonds et une passe dans un marasme offensif inquiétant pour l’un des contenders à l’Est.
Une bonne conclusion pour cette semaine démarrée timidement (2 points face à Utah et Philadelphie) mais toujours intéressante aux yeux de son entraîneur Kenny Atkinson et de l’intéressé :
Quand vous arrivez ici et êtes drafté, vous vous dites que c’est quand même cool. Vous prenez les choses pour acquises et quand vous traversez des choses compliquées, que vous vous faites échanger et tout, vous devenez plus dur. J’ai un sentiment d’urgence bien plus développé maintenant qu’à mes débuts.
Timothé Luwawu-Cabarrot
C’est encore un très jeune joueur, et je pense que c’était l’idée quand on l’a amené ici. On s’est dit : « C’est un gars qui a eu des minutes en NBA, il a quand même pas mal joué, il est encore jeune et n’a pas trouvé ses marques dans la ligue. Mais il est encore jeune, donc on va tenter le coup. Oubliez le scoring. Quand vous demandez à un gars d’avoir un rôle, il faut qu’il le fasse et lui l’a endossé à merveille. Que ce soit au niveau du repli défensif, du fait de garder les très bons joueurs adverses, quand on lui a expliqué nos principes… Il a tout compris à son rôle et pourtant il n’était pas au training camp. Il s’est intégré bien plus vite que je ne le pensais.
Kenny Atkinson, coach des Brooklyn Nets
Frank Ntilikina – New York Knicks (14ème à l’Est)
6.1pts (38.3% FG dont 32.3% à 3pts), 2.2rbds, 3.2ast, 1.1stl, 0.4blk (39 matchs)
Une semaine qui avait mal débuté pour le français qui s’était blessé à l’aine et qui avait dû déclarer forfait pour la seule victoire de la semaine des Knicks face à Miami (124 à 121). De retour jeudi pour la réception des Suns et de son ami Elie Okobo, le français a vécu une soirée cauchemardesque en attaque avec seulement 2 petits points inscrits assortis d’une purge à l’adresse (1/7 dont 0/1 derrière l’arc). Sa feuille de stats fut en revanche plutôt remplie à la passe (6 caviars) et à l’interceptions (2) mais le français a très peu pesé sur le jeu des new-yorkais.
En sortie de banc, il va récidiver samedi face à Philadelphie, auteur d’une prestation encore plus médiocre avec 5 points (2/8 dont 1/3 à 3pts) et 3 petits rebonds captés pour zéro offrande et deux pertes de balle en un peu plus d’un quart d’heure de jeu (défaite 90 à 87). Une situation de plus en plus inquiétante alors que la mi- saison est passée et que les Knicks commencent à mettre le plein pied dans des mouvements en vue de dégraisser l’effectif et préparer la saison prochaine.
Récemment évoqué dans des rumeurs de transfert l’envoyant notamment du côté de Detroit, pour y rejoindre un autre français en forme (cf : Sekou Doumbouya), difficile de trouver des motifs suffisants pour inciter les dirigeants des Knicks à conserver le meneur sur lequel le « Zen Master », Phil Jackson, avait fondé de grands espoirs lors de la draft 2017. Même si son profil défensif et sa cote de popularité auprès des (rares) supporters de la franchise font offices d’arguments, sur le plan sportif et personnel, le français doit trouver encore l’électrochoc qui lui permettra de sortir de cette mauvaise dynamique.
Elie Okobo – Phoenix Suns (9ème à l’Ouest)
4.5pts (41.3% FG dont 37.5% à 3pts), 1.3rbds, 2.1ast, 0.5stl, 0.1blk (33 matchs)
Sereinement installé dans son rôle de doublure de Ricky Rubio dans l’Arizona, le français s’est plutôt montré discret, voire transparent en attaque cette semaine. Face à Atlanta d’abord, les Suns ont eu la mauvaise surprise de perdre un match à leur portée avec une défense catastrophique. Elie n’a d’ailleurs pas été exempt de tout reproche en finissant avec une copie de 3 rebonds et 3 passes pour zéro point inscrit (0/4 FG) malgré un temps de jeu conséquent (22 minutes, plus grosse présence sur un terrain depuis le 21 décembre dernier).
Le français semble néanmoins afficher un moral et une détermination à toute épreuve. Interrogé cette semaine sur son nouveau statut, le français trouve plusieurs motifs de satisfactions à commencer par son entente avec Ricky Rubio :
Je ne jouais pas beaucoup au début mais maintenant j’ai trouvé un temps de jeu régulier en étant meneur remplaçant. Il fallait que je fasse mes preuves, que je montre de la détermination, je pense avoir bien travaillé depuis le camp d’entraînement et même en Summer League et ça paye, notamment en défense. Maintenant c’est à moi d’être constant… Ricky, je le regardais jouer quand j’étais petit. Je suis attentif à sa manière de jouer. On discute beaucoup, on échange beaucoup, je lui pose beaucoup de questions. J’apprends tous les jours avec lui, sur la façon de s’adapter au jeu NBA, afin d’être un meneur performant en NBA…
Elie Okobo sur Basket USA
Conscient qu’il a encore du travail et des efforts à fournir pour vraiment devenir une pièce essentielle dans la rotation de Monty Williams, le français a terminé la semaine avec deux nouvelles victoires face à Boston et New York, inscrivant notamment 3 points, 1 rebond, 1 passe et 2 interceptions au MSG, s’attirant notamment un bief avec Julius Randle, face auquel le frenchie ne s’est pas démonté devant les yeux de son compatriote Frank Ntilikina avec qui ils se charriaient toute la rencontre.
Les Novices
Sekou Doumbouya – Detroit Pistons (9ème à l’Est)
7.8pts (49% FG dont 36.1% à 3pts), 3.1rbds, 0.4ast, 0.6stl, 0.3blk (16 matchs)
Toujours aussi brillant, Sekou Doumbouya gagne en volume de jeu et en respect de la part de ses coéquipiers et du petit monde de la NBA. Après avoir sorti un début de mois de janvier très prometteur, le jeune Sekou a remis le couvert cette semaine en terrassant presque à lui seul les Boston Celtics au Garden (116 à 103). Rien que ça ! Starter il termine la rencontre avec 24 points (meilleur marqueur Pistons) avec une adresse dingue de 76.9% au tirs (10/13 dont 2/4 à trois points).
La semaine avait d’ailleurs moins bien débuté pour le rookie et son équipe qui s’étaient inclinés lundi à domicile face aux Pelicans (117 à 110) malgré une belle feuille de match de la nouvelle coqueluche de la franchise (16 points, 8 rebonds, 1 passe, 1 interception et 1 contre). La fin de semaine des Pistons fut en revanche beaucoup plus joyeuse avec deux nouvelles victoires et une franchise qui est remontée à la 9ème place de la Conférence avec deux victoires de moins que le 8ème, Brooklyn.
Néanmoins le joueur a connu une autre fortune face à Atlanta, ne terminant qu’à 4 unités ainsi que 4 rebonds, le tout emballé dans une adresse catastrophique (1/8 dont 1/4 à longue distance). Une contre performance en porte-à-faux, tant le joueur ne cesse d’impressionner à commencer par certains de ses coéquipiers :
Je suis juste impressionné par son absence de peur à chaque match-up. LeBron, Kawhi, Paul George, Draymond, K-Love. Il les prend les uns après les autres et il s’en fout. C’est comme ça que ça se passe dans cette Ligue, les enfants ne sont pas acceptés.
Derrick Rose pour NBA.com
L’ailier Markieff Morris nous sort même sa boule de cristal en prédisant un grand et bel avenir pour le français, à qui il promet le statut de franchise player des Pistons dans le futur :
C’est un bon gamin. Il veut apprendre et il risque de devenir chaud. Une chose est sûre, il n’a pas peur. Il ne sait pas vraiment ce que c’est que la NBA mais il va se battre tous les soirs. Il se comporte comme un joueur expérimenté et en tant que vétéran, c’est ce que j’attends d’un rookie. C’est ‘The Prince’. Vous verrez, dans cinq ans il portera Detroit sur son dos, je vous le promets. Il fait un travail incroyable en tant que titulaire et il a un grand futur. Il est en train de faire changer les choses ici.
Markieff Morris
Jaylen Hoard – Portland Trail Blazers (11ème à l’Ouest) (Texas Legends)
2.7pts (42.9% FG), 2.1rbds, 0,3ast, 0.5stl (11 matchs)
Nous avions quitté Jaylen Hoard la semaine dernière avec le plein de confiance ce qui nous avait conforté dans l’optique de voir le joueur rester encore quelques temps avec la franchise de l’Oregon. De là à dire que l’ailier a définitivement quitté le giron de la G-League et des Texas Legends, serait assez présomptueux, mais force est de constaté que cette semaine encore le français a de nouveau jouer le rôle de dépanneur de service. Aligné un peu moins de vingt minutes lors du déplacement à Oklahoma City, Hoard a terminé la rencontre avec 6 points (3/6), 5 rebonds, une passe et une interception néanmoins sans pouvoir empêcher les Blazers de s’incliner (106 à 119).
Des statistiques qui commencent à compter et qui devraient désormais inciter pourquoi pas une franchise à lui donner sa chance, à commencer par les Blazers et Damian Lillard qui reconnaît le niveau actuel du frenchie :
Je trouve qu’il joue plutôt bien en ce moment… Depuis qu’il est revenu début janvier, il a gagné du temps de jeu et c’est mérité car c’est un joueur intelligent, un joueur d’instinct capable d’apporter des solutions dans le jeu des deux côtés du terrain. Avec d’avantage d’expérience et un temps de jeu régulier, je pense qu’il gagnera en régularité et en efficacité
Damian Lillard pour Oregon Live
Sa polyvalence dans le jeu et sur le terrain permet à son entraîneur de le faire jouer un peu partout dans différents rôles, ce qui est plutôt appréciable en général. Encore en plein apprentissage au plus haut niveau, Jaylen Hoard ne prend rien pour acquis :
Je suis juste très reconnaissant de pouvoir jouer au basket. Même si l’intégration et l’adaptation au jeu NBA fut difficile, je suis chanceux de pouvoir jouer, c’est un réel plaisir. Même si nous ne gagnons pas, le simple fait d’être ici est une bénédiction.
Jaylen Hoard pour Oregon Live
Adam Mokoka – Chicago Bulls (10ème à l’Est) (Windy City Bulls)
1rbd (2 matchs)
Pas grand chose à signaler cette semaine pour le néo-Bull qui doit encore se contenter de l’équipe de développement de la franchise. Avec les Windy City Bulls, Adam Mokoka a été aligné cette semaine dans le cinq de départ de l’équipe de G-League mais n’a pas beaucoup pesé dans les prestations de son équipe.
Battu d’abord par les Lakeland Magic (104 à 98), le français a rendu une copie plutôt propre (12 points à 5/10 dont 2/4 à 3pts) mais insuffisante par rapport à son binôme à l’arrière, Milton Doyle (24 points, 3 rebonds, 4 passes). Le français est toujours aussi présent néanmoins en défense et notamment au rebond (4), ajoutant par ailleurs une passe décisive et deux steals. Il va d’ailleurs récidiver ce week-end face aux BayHawks de Erie (défaite 100 à 99), en rendant une copie beaucoup moins aboutie au scoring avec 5 points, 3 rebonds, une passe, une interception et un contre.
Très utilisé pour ses skills en défense et dans un rôle d’arrière scoreur, le compte est loin d’être suffisant au regard de ses deux dernières prestations et du temps de jeu conséquent qui lui est offert, pour espérer réintégrer très prochainement le roster des Chicago Bulls.
Vincent Poirier – Boston Celtics (4ème à l’Est) (Maine Red Claws)
1.5pts (38.9% FG), 1.5rbds, 0.3ast, 0.2stl, 0.2blk (11 matchs)
Revoilà cette semaine notre bon « vieux » Vincent de retour sur les parquets après plusieurs semaines de convalescence dues à une blessure au doigt (fracture de l’auriculaire gauche). Inutile de vous dire que rien ou peu de chose ont changé pour lui à Boston. Malgré l’absence de Daniel Theis, pivot titulaire des Celtics, le soir de son retour sur les parquets, Vincent ne s’est guère illustré dans le bon sens, terminant la rencontre avec 2 petits points inscrits sur des lancers (0/3), une perte de balle et deux fautes avec seulement 5 minutes de jeu à son actif.
Pourtant enthousiaste à l’idée de pouvoir compter sur le français face à Chicago, l’effet d’annonce du technicien s’est rapidement estompé lorsqu’il décida de faire rentrer Vincent en toute fin de quatrième quart-temps à la place de Wanamaker alors que son équipe avait déjà plus de dix longueurs d’avance en fin de 3ème quart. Rebelote deux jours plus tard face à Detroit, l’ancien joueur du Fener’ ne disputera pas plus de 3 minutes de jeu le temps de prendre un rebond et un tir manqué (défaite 116 à 103).
Depuis mercredi le français n’a malheureusement pas pris part aux rencontres disputées face à Milwaukee et Phoenix, provoquant un peu l’incertitude sur autour de son rôle dans l’équipe. Les semaines à venir vont être cruciales pour un prétendant de la trempe de Boston qui pourrait choisir de se séparer du pivot. Avec du temps de jeu, son gabarit volumineux ne sert finalement qu’à gêner les pivots massifs de la ligue, ce qui ne serait pas pour déplaire à d’autres franchises qui éprouvent des besoins à un poste et des responsabilités souvent déserté dans les raquette.
Car il faut l’admettre, le choix de Vincent Poirier d’évoluer aux Celtics ne colle probablement plus au fonctionnement et au jeu mis en place par Brad Stevens, lequel mise désormais sur son back court et ses joueurs extérieurs. Depuis la blessure de Robert Williams, autre pivot avec lequel Vincent est en concurrence, le français n’a toujours pas bénéficié d’un meilleur traitement de faveur et se retrouve désormais dans une impasse à laquelle il va vite falloir remédier.