Chaque semaine Clutch Time vous propose un petit focus sur les rookies afin de faire le point sur les bonnes ou mauvaises performances des débutants.
Écrit par Guillaume Gaborit (Droopy_boooom), Illustration by @romain_sk_97
Ce mois d’avril ne pouvait pas mieux démarrer avec de nouveaux records à signaler du côté de l’Oklahoma et les retours de blessures des arrières Killian Hayes et Cole Anthony. Le tout avec une ambiance de fin de saison durant laquelle des équipes vont se battre pour accrocher une place pour les Playoffs ou bien le Play-in, tandis que d’autres vont laisser les jeunes engranger un maximum d’expérience et de défaites en attendant la loterie. Plus qu’une vingtaine de matchs à jouer, voici ce qu’il faut retenir de nos jeunes joueurs ces derniers jours. (les statistiques sont arrêtées au 08/04/21, via NBA.com)
Le titre de R.O.Y. lui tend les bras
Anthony Edwards, SG, Minnesota Timberwolves : 52m, 17.8pts, 4.4rds, 2.6pds
Fraîchement élu rookie du mois de mars, l’arrière des Wolves poursuit sa saison riche en statistiques offensives et ne cesse de justifier sa place de N°1 de la dernière draft. LaMelo Ball out pour un bon moment, Wiseman est embourbé dans une situation compliquée dans la Bay son temps de jeu limité associé au fait que les Warriors ont besoin de victoires, et sans oublier les dernières sorties timides de Tyrese Haliburton. Tout cela nous amène à envisager très sérieusement la candidature d’Edwards pour le R.O.Y. Et il faut dire que le garçon s’est gavé en tirs tentés lors du dernier mois avec pas moins de 21.1 tentatives par rencontre, soit la 3e plus grosse moyenne derrière Donovan Mitchell et Kyrie Irving (via NBA.com). Les retours de Karl-Anthony Towns et de D’Angelo Russell vont pouvoir réguler tout cela.
Pas toujours adroit ou lucide dans ses choix en attaque, « Ant » a été essentiel dans la victoire contre les Knicks avec une séquence clutch du rookie avec 12 points dans le dernier quart-temps, une interception suivie d’un dunk en contre-attaque et une PASSE décisive en direction de Malik Beasley pour le Game Winner.
Toute cette joie est légèrement retombée suite à la défaite chez les Grizzlies, oui mais, cette fois l’arrière s’est montré adroit en attaque (22pts, 9/14 aux tirs) et COLLECTIF avec 6pds et quelques séquences appréciables avec KAT. Il s’est également montré concerné en défense avec des mains actives comme le démontre cette belle interception sur une passe de Ja Morant.
Ant enchaîne ensuite à Philadelphie dans un match électrique avec cette rivalité Embiid vs Towns. Avec 27pts en 41 minutes, l’arrière poursuit sa belle série offensive avec un move inspiré face au pivot All-Star des Sixers.
En revanche, cette manie de lâcher trop souvent son joueur dans les ailes pose toujours problème, surtout quand il s’agit de Danny Green. Le retour de D’Angelo Russell a eu lieu le match suivant lors de la victoire contre les Kings. Et l’arrière n’a pas perdu de temps en prenant le plus de tirs de son équipe avec 19 tentatives,. Le rookie doit donc stopper sa série de matchs au dessus des 20pts avec 19 unités. Très discret dans le 4e quart-temps avec 4pts et 1-4 aux tirs, Edwards a néanmoins gagné son duel contre son collègue Haliburton.
Enfin, le rookie a pu retrouver des couleurs lors du déplacement dans l’Indiana avec 27pts malgré la défaite. Il faut souligner qu’il fut l’élément déclencheur de la rébellion des Wolves pour revenir dans le match et avoir le droit de jouer un money time. S’il se régale sur jeu rapide et dans les espaces, on espère que le rookie devienne un peu plus vigilant en défense pour cette fin de saison, mais il semble bien que le titre de R.O.Y. finira dans le Minnesota.
Des records ! On en redemande tous les soirs!
Théo Maledon, PG, Oklahoma City Thunder : 45m, 9.7pts, 3.5rds, 3.3pds
Depuis notre dernier carnet, le français tourne à 18pts de moyenne sur 5 matchs à contre-balancer avec 3.6 ballons perdus pour 3.2 passes décisives. Le rookie a tout simplement carte blanche pour cette fin de saison en mode « tanking » chez le Thunder et les absences de joueurs clés comme SGA, Dort, Horford voire Bazley font que le jeu offensif en est clairement impacté. Pas toujours régulier, Maledon a alterné le médiocre (11pts, 3-16 aux tirs contre les Raptors) et le très bon (33pts contre les Suns). Un nouveau de points donc pour un second rounder qui sent bon le steal. Le meneur a montré toutes ses dispositions pour scorer de loin (4-5) et driver vers le cercle profitant du manque d’envie évident de Devin Booker pour défendre. On remarquera ce petit « move » de vétéran lorsqu’il drive, digne d’un Tony Parker ou même d’un Chris Paul bourreau du Thunder ce soir là.
En mode attaque tout le match, Théo aurait même pu augmenter ses statistiques s’il avait participé aux dernières minutes de la rencontre (seulement 3′ dans le dernier quart-temps). Mais cette euphorie fut de courte durée avec la plus grosse défaite de l’histoire du Thunder à Portland ! Le français n’a rien pu faire avec seulement 7pts et un vilain 1-12 aux tirs. Heureusement que les matchs s’enchaînent, et le voici face à un revenant, Killian Hayes. La rencontre OKC contre Detroit marquera l’histoire avec la présence de quatre français dans cette rencontre. Maledon a pu inscrire 14pts mais il doit encore apprendre à bien prendre les écrans et ne pas laisser le moindre centimètre à son vis à vis, et sa défense est encore suspecte. Comme souvent cette saison, une performance moyenne est suivie d’une bonne sortie et ce fut le cas pour le meneur pour la venue des Hornets avec 25pts. Il a même établit un nouveau record NBA avec son collègue Poku. Le français engrange de l’expérience mais cumule les grosses défaites, et ses ratios sont pour le moins effrayants : -29.5 sur les 4 derniers matchs ! Le « tank » du Thunder fonctionne à merveille.
Aleksej Pokusevski, SF, Oklahoma City Thunder : 31m, 7.8pts, 4.8rds, 2.0pds
Tout comme son compatriote Maledon, le serbe profite de l’opération tanking du Thunder pour gonfler ses chiffres et prendre de plus en plus confiance en attaque. Absent face aux Raptors, « Poku » se montre face aux Suns avec 20pts en 32minutes. Comme évoqué plus haut, le Thun’er with no « D » a encaissé 140 points et n’a jamais été en mesure d’inquiéter Phoenix. Deuxième meilleur scoreur derrière Maledon mais pire ratio (-32), l’ailier se lâche petit à petit en artillant de loin et en attaquant sur des closeouts. Altruiste et incisif, c’est tout bon.
Pas de miracle lors de la défaite historique contre les Blazers avec un ratio record de -42 ! On ne va pas s’attarder sur cette fâcheuse sortie et plutôt se focaliser sur le match suivant perdu contre les Pistons. Auteur de 19pts, le serbe nous a surpris avec ce shoot qui pourrait devenir son go-to-move vu son manque de vitesse et explosibilité. Ce tir sur une jambe avec appui alterné est assez déroutant et vu sa taille (2m13), il est difficile de le contrer.
Finalement son adresse de loin est revenue face aux Hornets avec une soirée record pour la franchise. 25pts, 7 tirs primés, 9rds, et 5pds, une soirée bien remplie pour Poku qui ne cesse de grandir devant nos yeux. Il semble déjà bien loin le frêle et timide rookie drafté au premier tour en novembre dernier. Devenu un vrai sniper, que se soit sur pull up, catch and shoot ou encore sur spot up, il semble avoir trouver sa place en attaque en tant qu’ailier shooteur, et ce n’est pas Terry Rozier qui dira le contraire. Le serbe continue d’arroser de loin avec pas moins de 7.8 tentatives sur ses cinq derniers matchs avec 46.2% de réussite. Tout comme Maledon, il est tributaire de la stratégie mise en place par le front office pour perdre un maximum de matchs et cela s’en ressent avec un ratio moyen de -25 depuis quatre matchs. Mais avec ce temps de jeu et toutes ces opportunités en attaque, le moral doit être au beau fixe.
Kira Lewis Jr, PG, New Orleans Pelicans : 33m, 6.7pts, 1.2rds, 2.3pds
On le sentait venir ce record de points chez cet arrière rapide. Avec les absences combinées de Zion Williams, Brandon Ingram et de Lonzo Ball, le rookie a pu rester sur le terrain plus de 30 minutes lors de la défaite contre le Magic, une première ! Pas très adroit : 4-13 aux tirs et seulement 9pts, le rookie s’est ensuite rattrapé contre les Hawks avec 21pts en seulement 25 minutes. Toujours privé de ses stars, le staff de New Orleans a pu obtenir un aperçu de ce que pouvait apporter le 13e choix de la draft. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le meneur aime driver main droite et filer au cercle même quand il n’y a pas beaucoup d’espace, tel un scooter doublant sur le périphérique un soir de débauche.
Malheureusement, le rookie n’a pas eu la chance de confirmer cette performance. Des ennuis au niveau des mollets l’empêchent actuellement d’être en tenue depuis trois rencontres, et l’arrivée du double All-Star Isaiah Thomas pourrait lui faire de l’ombre. Quoique que si le vétéran pouvait lui donner deux trois conseils sur le jeu sur pick-and-roll et comment se sentir à l’aise pour dégainer de loin.
Isaac Okoro, SF, Cleveland Cavaliers : 45m, 8.1pts, 2.8rds, 1.7pds
Loin d’être réputé scoreur, le 5e choix de la draft s’est fait remarquer ces derniers jours en plantant 17pts (record personnel) contre le Heat, soit l’une des meilleures défenses du pays. Il s’est même payé le luxe de recevoir les compliments de Jimmy Butler. Cette performance vient stopper une série de quatre matchs consécutifs en dessous des dix points. Il faut avouer que l’ailier joue principalement loin du ballon qui est souvent dans les mains des arrières Darius Garland et Collin Sexton. Plutôt intelligent dans ses déplacements, et capable de finir au cercle grâce à ses qualités athlétiques. Il est encore inconstant aux tirs, mais sa shot chart valide sa compatibilité avec le jeu moderne : des tirs dans le corner (36.7%) et près du cercle (51.7%) (via StatMuse). Il montre tout de même des signes encourageants pour étirer les défenses adverses comme ce fut le cas contre le Heat avec 2-2 puis contre les Spurs avec un joli 3-3 derrière l’arc. Toujours missionné sur les meilleurs joueurs adverses en défense, on serait ravi de voir Okoro de plus en plus fiable de loin sur cette fin de saison, malgré l’accumulation de défaite dans l’Ohio.
Ils ont enfin perçé!
Malachi Flynn, PG, Toronto Raptors : 26m, 3.7pts, 1.5rds, 1.7pds
C’est un enchaînement d’événements qui a permis au 29e choix de la draft de pouvoir fouler le parquet plus de 30 minutes sur ses trois dernières sorties. Alors que le rookie n’a jamais passé plus de 20 minutes sur une rencontre, les absences de Kyle Lowry, de Fred VanVleet, et les mauvais résultats des champions 2019 poussent Nick Nurse à développer les jeunes joueurs. Plutôt maladroit en attaque mais volontaire en défense, Flynn a enfin eu du temps de jeu et ne s’est pas caché pour s’offrir un record en carrière avec 16pts dans la belle victoire contre les Warriors. Son ratio +34, montre à quel point ce match a été une promenade de santé. La défense des hommes de Steve Kerr était tout simplement honteuse, et le meneur en a profité pour filer vers le cercle et a pu s’amuser avec ses collègues de promotion Nico Mannion et James Wiseman.
Flynn ne s’arrête pas là et enchaîne à nouveau avec 16pts contre les Wizards. Le rookie a été une vraie peste en défense provoquant de nombreux turnovers chez les arrières adverses Raul Neto et Ish Smith. Alors que Russell Westbrook & co ont mené tout le match, les Raptors sont repartis avec la victoire grâce au buzzer beater de Gary Trent Jr. Enfin, le joueur de 22 ans a été plus discret le match suivant face aux Lakers avec 11pts inscrits en deuxième mi-temps alors que le match était déjà plié. Avec trois sorties convaincantes, on espère voir régulièrement ce meneur teigneux en défense et qui semble avoir progressé dans la maîtrise du rythme lors des phases offensives.
R.J. Hampton, SG, Orlando Magic : 31m, 4.2pts, 2.5rds, 0.7pd
Fraîchement arrivé du Colorado dans l’échange de l’ailier Aaron Gordon, le rookie profite d’un environnement propice à son développement pour enfin s’épanouir. Orlando a basculé du côté obscur de la reconstruction en cassant son noyau dur à la trade deadline et voici que le jeune arrière se retrouve propulsé titulaire au bout de son 5e match avec sa nouvelle équipe et contre… Denver, évidemment. Toujours aussi imprévisible, brouillon et perçu comme un électron libre, RJ était sur-motivé face à ses anciens coéquipiers. Il marque notamment les 7 premiers points de son équipe et termine la rencontre avec 16 unités (record en carrière).
De retour sur le banc le match suivant contre les Wizards, il a tout de même pu scorer 14pts et prendre 6rds. Avec 3-6 de loin, le joueur de 20 ans n’avait jamais été aussi prolifique de loin et cela peut rassurer les fans du Magic concernant ses aptitudes à tirer de loin. Sans oublier le retour de Cole Anthony et le polyvalent Chuma Okeke, Orlando peut envisager cette fin de saison avec intérêt pour l’évolution des jeunes comme c’est déjà le cas chez le Thunder.
Onyeka Okongwu, F/C, Atlanta Hawks : 30m, 3.8pts, 3.0rds, 0.2pd
Après une pré-saison manquée, et un début de saison tronquée par une blessure au pied, le tonique intérieur des Hawks commence enfin à faire sa place derrière l’imposant Clint Capela. Pour la première fois de sa carrière, l’intérieur a pu dépasser la barre des dix points face aux Spurs. Profitant de l’absence de John Collins, Okongwu a su se montrer productif en seulement 12 minutes avec une activité débordante en défense. Il sera malheureusement cantonné sur le banc lors du money time et durant les deux prolongations.
Récompensé par cette performance encourageante, le rookie a vu son temps de jeu augmenter lors du match remporté contre les Pelicans. Avec 11pts, 9rds, 2blks en 19 minutes, le 6e choix de la draft a enfin pu rentrer dans la rotation de Nate McMilan. 15 minutes contre les Warriors, 19 à nouveau contre les Pelicans. On est content de le voir sur le terrain et pas seulement lors du garbage time. Il semblerait d’ailleurs, qu’il ait déjà un go-to-move au poste bas face au panier.
Ses dernières sorties lui ont valu une place de titulaire lors de la défaite contre les Grizzlies. S’il a souffert face à Jonas Valanciunas, il a tout de même pu placer 13 points (record personnel) dont 11 en première mi-temps, et capter 11 rebonds. Toujours disposé à poser un écran pour Huerter ou bien Young, il ressemble d’ailleurs beaucoup à Tristan Thompson dans la façon qu’il a d’utiliser son postérieur pour gêner le défenseur adverse puis sa manière de filer vers le cercle. Un premier double double donc, qui on l’espère, est le premier d’une longue série.
Ils sont de retour!
Cole Anthony, PG, Orlando Magic : 26m, 11.1pts, 4.3rds, 3.9pds
La dernière fois que l’ancien joueur de North Carolina avait foulé un parquet c’était le 9 février dernier ! C’est donc avec enthousiasme que l’on retrouve ce combo guard capable de faire danser n’importe quel défenseur grâce à sa qualité de dribble et sa dextérité. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se mettre dans le bain.
Remplaçant face aux Wizards et un peu maladroit aux tirs (5-14), Anthony a tout de même apporté 13pts et distillé 7pds en 23 minutes. Il a (sans surprise) combiné avec son pote Mo Bamba (19pts) offrant au fans du Magic un peu d’espoir sur cette fin de saison afin de développer tous ces jeunes joueurs pour l’avenir.
Killian Hayes, PG, Detroit Pistons : 7m, 4.6pts, 1.1rds, 3.6pds
Le français avait quitté ses coéquipiers en janvier dernier sur une tentative de repli défensive. Touché à la hanche, il a du observer de long mois d’absence avant de pouvoir revenir à la compétition. Enfin libéré par les médecins, le 7e choix de la draft a rejoué contre les Knicks et face à son ancien mentor Derrick Rose. Aucun point inscrit mais 5 passes décisives, le français n’est pas encore d’attaque pour perforer les défense adverses. Après avoir accordé 19 minutes au jeune meneur, coach Casey le laisse 26 minutes sur le terrain du Thunder. Il s’est même permis de voler un ballon des mains de son compatriote Maledon sur isolation. Avec 9pts, 7pds et 4ints, Hayes confirme son potentiel de meneur au QI basket élevé, capable de jouer sans ballon si besoin. Espérons qu’il profite au maximum de cette fin de saison sans enjeu des Pistons pour gagner en expérience et en confiance. Un cap que Maledon a déjà franchi.
12 autres élèves à surveiller :
- Tyrese Haliburton, G, Sacramento Kings : 45m, 13.1pts, 3.3rds, 5.1pds
- James Wiseman, C, Golden State Warriors : 37m, 11.5pts, 5.9rds, 0.7pd
- Immanuel Quickley, G, New York Knicks : 47m, 12.0pts, 2.3rd, 2.2pds
- Saddiq Bey, SF, Detroit Pistons : 49m, 10.8pts, 3.9rds, 1.3pds
- Jae’Sean Tate, SF, Houston Rockets : 51m, 10.8pts, 5.4rds, 2.0pds
- Patrick Williams, F, Chicago Bulls : 48m, 9.8pts, 4.8rds, 1.3pds
- Desmond Bane, SG, Memphis Grizzlies : 45m, 9.5pts, 3.1rds, 1.4pds
- Chuma Okeke, SF, Orlando Magic : 35m, 6.8pts, 4.0rds, 2.1pds
- Payton Pritchard, PG, Boston Celtics : 46m, 7.0pts, 2.2rds, 1.9pds
- Jaden McDaniels, F, Minnesota Timberwolves : 45m, 6.6pts, 3.6rds, 1.1pd
- Isaiah Stewart, C, Detroit Pistons : 49m, 6.5pts, 5.8rds, 0.8pd
- Deni Avdija, SF, Washington Wizards : 46m, 6.6pts, 5.0rds, 1.2pds