NBA French Connection Review #1 : Les Tauliers

Après plusieurs semaines sans NBA, et alors que les chances de voir la saison se terminer s’amenuisent, ClutchTime dresse les bilans de nos petits français expatriés aux États-Unis avec leur lot de satisfactions, de promesses, d’interrogations et de déceptions durant cette saison 2019-2020.


Nicolas Batum (SF) – Charlotte Hornets

22 matchs – 23mn : 3.6 points (34.6% FG, 28.6% 3pts), 4.5 rebonds, 3 passes, 0.8 interceptions, 0.4 contres (-2.2)

source : Twitter

Capitaine des bleus médaillés de bronze en Chine en septembre dernier, après avoir sorti un dernier match solide face aux Australiens, le Hornet s’apprêtait à vivre une saison loin d’être aussi dorée qu’en équipe de France. La franchise ayant choisi de donner la priorité au développement de ses jeunes après le départ de Kemba Walker, le français, qui entame sa 4ème saison à Buzz City, se voyait déjà comme le sacrifié du roster, au même titre que ses coéquipiers vétérans M. Williams, B. Biyombo et MKG. À presque 31 ans, et alors qu’il dispose encore d’un très gros chèque en option pour la saison 2020-21, Batum ne s’imaginait pourtant pas vivre une saison aussi loin de ses standards.

Blessé à la main gauche dès la première rencontre face aux Bulls, le français va vite tomber dans la spirale négative des pépins physiques. Malgré un retour sur les parquets en novembre, le trentenaire est devenu un remplaçant plus que quelconque dans l’effectif de James Borrego et n’est plus que l’ombre du joueur qu’il était il y a encore quelques années. Titulaire à trois reprises seulement, l’éclaircie sera finalement venue lors du match à Paris entre les Bucks et les Hornets, date depuis laquelle le français est porté disparu en NBA. Son coach ne compte plus vraiment sur lui cette année et pour les saisons à venir sûrement, d’autant que la blessure qu’il se traîne depuis des mois n’a rien arrangé à cette situation.

Dans sa dernière année de contrat avec Charlotte, le français peut choisir d’activer (ou pas) son année en option la saison prochaine, un joli chèque à hauteur de 25 millions de dollars qui fait forcément grincer les dents des supporters et dirigeants, qui aimeraient pouvoir se séparer au plus vite du français qui ne s’inscrit déjà plus dans les plans de reconstruction de la franchise, depuis relégué derrière le jeune P.J. Washington et les frères Martin. Une situation clairement dans l’impasse d’autant que les prestations catastrophiques du joueur ne sont pas de nature à rassurer les autres franchises au moment de racheter sa dernière année de contrat auprès des Hornets, même si le joueur réfute toute idée de départ pour l’heure.

La Stat du joueur : 3.5

Comme la moyenne de points par match du joueur cette saison, le français est tout simplement le pire scoreur de la ligue si on tient compte d’un temps de jeu de 20 minutes par match et de 10 rencontres disputées cette saison en moyenne, Batum se situe notamment derrière Kenrich Williams de NOLA, Terrance Ferguson d’OKC et Al-Farouq Aminu d’Orlando, idem si on rapporte le chiffre sur 36 minutes, le français est toujours bon dernier.

La Décla’ du joueur

« Je m’excuse auprès de tous les gens ici (à Charlotte) parce qu’ils ont cru en moi et que ça ne s’est pas bien passé. Ça n’a pas fonctionné. Je n’ai pas répondu aux attentes ces deux ou trois dernières années. Je comprends ça, je le sais. J’aurais pu faire mieux, évidemment, et je le regrette […] C’est sans doute la première fois que ceux qui doutent de moi ont raison. Au bout de quinze ans ».

Nicolas Batum lors d’une interview donné au journaliste du Charlotte Observer, Scott Fowler, début mars

Déclaration sans faux-semblants du joueur normand, qui a très peu joué cette année et dont la moyenne de points a chuté cette saison. Une situation pas prête de s’arranger pour le vétéran puisque son entraîneur et sa direction semblent décidés à faire le ménage dans le roster si ce dernier n’est pas prêt à faire évoluer drastiquement son jeu pour retrouver une place.

L’action highlight – NBA Paris 2020

Il ne s’agit pas à proprement parler d’une action de jeu, mais bien de l’évènement que tout le monde attendait cette année en France ; la rencontre entre les Milwaukee Bucks et les Charlotte Hornets à l’Accor Hotel Arena de Paris, organisé à l’occasion du NBA Paris Game 2020. Il s’agit surtout du dernier match de la saison régulière de Nicolas Batum qui terminera la rencontre discrètement avec 5 points (1/8), 5 passes et 6 rebonds, mais qui aura eu l’immense honneur de pouvoir jouer avec sa franchise devant le public français.

La Performance de la saison

13 points, 6 rebonds, 2 contres et 1 passes

Cette ligne de stats, c’est celle du français après la victoire des siens face aux Pistons de Detroit le 27 novembre dernier. Dans un rôle de remplaçant, le français va dépasser la barre des dix unités pour la seule fois de la saison, sa meilleure performance à coup sûr puisqu’elle aura au moins permis aux Hornets de l’emporter d’un point (102-101), l’ailier se montrant agressif en première mi-temps, avant de redevenir très discret en deuxième mi-temps.


Evan Fournier (SG) – Orlando Magic

61 matchs – 31.7mn : 18.8 points (47% FG, 40.6% 3pts), 2.6 rebonds, 3.2 passes, 1.1 interceptions, 0.2 contres (+2.0)

source : Reuters

Fraîchement auréolé d’une médaille de bronze avec l’équipe de France en Chine et d’une place dans le Cinq majeur de la Coupe du Monde, l’arrière français entamait donc une saison 2019-20 sur la meilleure dynamique possible. Son superbe mondial (19.8 points par rencontre) allait permettre au Magic de passer un cap en saison régulière, mais surtout en playoffs après l’élimination au 1er tour l’année dernière face aux Raptors. Obsédé par les victoires, lui qui avait énormément progressé dans le playmaking et sur son adresse dans les moments chauds, Evan avait néanmoins fait son mea culpa en reconnaissant volontiers une baisse de régime au scoring.

Du coup pour cette saison notre Vavane s’est montré déterminé à passer un cap. Bien plus tranchant à la marque, notamment en l’absence du pivot monténégrin Vucevic, l’arrière du Magic s’impose comme un des leaders de sa franchise. Même si les résultats d’Orlando ne sont pas en progrès par rapport à la saison dernière, Evan nous a gratifié de quelques cartons offensifs bien coquets et surtout d’une réelle prise de responsabilité dans les moments clutch cette saison. Son entente naissante avec le jeune Markelle Fultz est également prometteuse et même si le français ne pouvait pas prétendre à une place de All-Star, il est évident que son niveau de jeu le rend indispensable aux yeux de son entraîneur Steve Clifford.

Blessé malheureusement au coude début mars, le français a du manqué les derniers matchs de saison régulière de son équipe, sans dommages puisque le Magic a gagné ses trois derniers matchs avant la suspension de la saison. Dans sa dernière année de contrat le natif du Val-de-Marne peut devenir agent libre la saison prochaine s’il le souhaite et sa saison devrait lui donner suffisamment d’argument dans la balance au moment de négocier une extension ou bien en quittant la Floride pour une franchise qui s’enticherai de l’arrière français, si toutefois il décide de ne pas d’activer sa player option afin de rester une année de plus et se mettre encore plus en évidence sous le maillot floridien.

La Stat du joueur: 814

Comme le nombres de tirs à trois points inscrits sous le maillot du Magic. 4ème meilleur marqueur de l’histoire du Magic derrière la ligne, Evan a notamment effacé la marque du turc Hedo Turkoglu (794) et se trouve désormais à moins de 170 tirs primés de Dennis Scott (981). Fournier est par ailleurs l’actuel 10ème meilleur marqueur (6466 points) et passeurs (1189) de la franchise, devancé notamment par son coéquipier monténégrin, Nikola Vucevic.

La Décla’ du joueur

Sincèrement ? Je m’en tape (être All-Star)… Franchement, je joue bien, mais tu sais j’ai lu une citation de Brad Stevens qui disait qu’évoluer à un niveau de All-Star c’était beaucoup plus important que d’en être un à tout prix, et j’ai trouvé cette phrase très juste. J’ai toujours dit que je voulais évoluer à un très haut niveau et c’est ça qui m’importe. Il y a tellement de politique, de joueurs qui méritent de le faire et qui ne vont pas le faire. Je pense à un gars comme McCollum par exemple qui pourrait le faire depuis quatre ans déjà

interview de Evan Fournier pour Basket USA le 19 janvier dernier

Heureux de voir son pote Rudy Gobert honorer sa première sélection pour le ASG de Chicago en février dernier, l’arrière français s’est montré très critique envers le système des votes All-Star, en particulier celui du public et de l’importance de ne pas uniquement apprécier la valeur d’un joueur qu’à travers ce schéma.

L’action Notable

https://www.youtube.com/watch?v=M15cMPDymK0

Le 13 janvier dernier, Aaron Gordon offrait la victoire au Magic sur le parquet des Kings de Sacramento (114-112), franchise chère au coeur de notre frenchie. Sur la remise en jeu, Evan va parfaitement jouer la montre et faire preuve d’intuition, en servant intelligemment l’ailier floridien sous le panneau qui inscrira le panier plus la faute avec une seconde restante à jouer au tableau d’affichage. Fournier terminera la rencontre avec 26 points et 6 passes.

La Performance de la saison

32 points, 4 rebonds, 1 interception
https://www.youtube.com/watch?v=VuewGa7H2oY

Lors de la réception des Finalistes en titre (ou du moins ce qu’il en reste) le 1er décembre dernier, le numéro 10 floridien va faire un carnage dans la défense des Warriors en plantant pas moins de 6 tirs à trois points, dont 5 rien qu’en deuxième mi-temps, offrant ainsi une victoire précieuse au Magic (114-112). Le français améliorera ainsi sa meilleure performance individuelle en carrière, entamant ainsi un mois de décembre exceptionnelle durant lequel il inscrira 20.7 points par matchs à 49.6% d’adresse, dont 42.5% derrière la ligne.


Rudy Gobert (C) – Utah Jazz

62 matchs – 34.5mn : 15.1 points (69.8% FG, 62.1% FT), 13.7 rebonds, 1.5 passes, 0.8 interceptions, 2 contres (+4.4)

Il nous avait émerveillé au mois de septembre face aux Américains en leur infligeant une leçon de basket (21pts, 16 rebonds) et au terme d’un match historique pour le basket tricolore (victoire 89-79), le nouvel étendard de l’équipe de France comptait bien rester sur son nuage. Le besogneux et discret pivot du Jazz, double DPOY 2018 et 2019, est devenu en quelques années la clé de voute de l’effectif de Quin Snyder au côté de l’explosif arrière Donovan Mitchell. Parmi les meilleurs pivots de la ligue, le français compte bien passer un cap cette saison avec Utah et aux côtés des nouvelles recrues Mike Conley et Bojan Bogdanovic, avec en ligne de mire un beau parcours en saison régulière et en playoffs, ponctués pourquoi pas par une première sélection pour le All-Star Game.

Bingo pour le jazzman, enfin récompensé d’une première sélection tant méritée pour le match des étoiles au même titre que son coéquipier Donovan Mitchell. « Gobzilla » aura été plus qu’à la hauteur des attentes en enchaînant les perfs, et ce alors que les choix tactiques du staff l’écarte un peu plus du scoring cette saison, le français maintient toujours ses standards en attaque et en défense. Le pivot règne en maître sur sa raquette même s’il aime à rappeler combien il peut gagner en impact offensivement alors que sa relation sur le terrain avec Mike Conley pose question. Plus efficace aux tirs que la plupart des joueurs de la ligue, son rendement sur le terrain s’est accru au moment des votes pour le All-Star Game de Chicago, le big man tournant à presque 18 points (73% FG), 15 rebonds et 2 contres par matchs entre le 12 janvier et le 12 février.

Le sentiment d’avoir fait un énorme pas dans sa carrière de joueur, Rudy a malheureusement été rattrapé par la réalité de la situation sanitaire inquiétante en étant testé positif au Covid-19 début mars, le premier cas avéré en NBA, contraignant la ligue à suspendre la saison. Désormais dans l’attente d’une reprise de la saison Rudy Gobert espère pouvoir revenir plus fort que jamais et pourquoi pas décrocher un troisième titre de Défenseur de l’année, mais surtout retrouver le terrain et les phases finales en se mêlant à la lutte pour le titre et en espérant que les récentes tensions entre lui et Mitchell se soient dissipées pour le bien du groupe.

La Stat du joueur : 16.1

Comme le nombre de points inscrit par le Jazz en sortie d’écran sur le français, plus que n’importe quel autre joueur dans la ligue cette saison. Un chiffre auquel on peut ajouter les 7 Assists en sortie d’écran qui amènent des paniers inscrits, là aussi un record cette saison.

La Décla’ du joueur

« Quand j’étais gamin et que je disais que je voulais devenir un joueur de basket professionnel, on s’est moqué de moi. Quand j’ai dit que je voulais jouer en NBA, on s’est moqué de moi. Et pareil quand j’ai annoncé vouloir être All-Star, C’est assez fantastique d’être ici, aujourd’hui. C’est un accomplissement, c’est clair, mais une fois qu’on y est il faut juste prendre du plaisir et bien représenter la France.»

Le Monde

L’action Notable

https://www.youtube.com/watch?v=PtbuIb60El8

Quand on parle de Rudy Gobert on évoque évidemment les contres ravageurs du français qui protège sa raquette comme personne. Lors de la réception des Mavs de Dallas le 25 janvier dernier, Gobert va mettre une fois encore ses talents de contreur à profit en bloquant la tentative de layup de Delon Wright pour maintenir l’avance des siens à 24 secondes de la fin du temps réglementaire. Dallas ne s’en relèvera pas et le Jazz s’imposera finalement 112 à 107. Gobert finira la rencontre avec 22 points (8/8), 17 rebonds, 2 passes et 5 contres !

La Performance de la saison

21 points, 11 rebonds (5 off.), 2 passes, 1 contre

On ne pouvait pas terminer notre analyse sur Rudy sans mentionner la performance du pivot français lors du All-Star Game qui s’est tenu à Chicago le 16 février dernier. Sélectionné dans l’équipe des remplaçants de la Team Giannis, le français s’est particulièrement illustré lors de cette soirée étoilée avec un nouveau record de points inscrits par un français lors de l’évènement (le précédent record de 2009 appartenait à Tony Parker avec 14 unités).


Ian Mahinmi (C) – Washington Wizards

38 matchs – 21.3mn : 7.4 points (49.5% FG, 19.2% 3pts), 5.7 rebonds, 1.3 passes, 0.8 interceptions, 1.2 contres (-2.1)

source : Getty Image

Après une saison 2018-19 décevante, le rachat de Mahinmi aux yeux de Scott Brooks et de ses dirigeants était devenu primordial alors que Washington se demande encore comment ils ont pu lâcher autant d’argent sur lui (64 millions sur 4 ans). Ses plus belles années désormais loin derrière lui, le trentenaire doit maintenant lutter avec plus jeune que lui au poste, en particulier le prometteur, mais fragile Thomas Bryant, ainsi que le Letton Anzejs Pasecniks et l’Allemand Moritz Wagner, tout droit débarqués d’Europe pour lui faire de la concurrence au poste. Mais une telle longévité dans une carrière se doit d’être respectée et le Normand est encore capable de rendre des services dans la raquette de Washington.

Blessé au tendon d’Achille en pré-saison, Mahinmi a du manquer une dizaine de rencontre avant de revenir fin prêt pour en découdre début décembre. Sa contribution immédiate en défense fut précieuse pour le staff des Wizards qui n’hésitera pas à le titulariser début décembre pour pallier certaines absences. Le français prend également des initiatives en attaque de loin comme de près, ce qui lui a permis de faire quelques belles prestations dans le sillage des autres joueurs de l’équipe. Mais malgré un temps de jeu important, le retour en forme de Bryant fin février a sonné le glas pour l’ancien Pacer qui n’a plus été appelé par son entraîneur début début mars, laissant un arrière-goût d’inachevé sur sa saison.

Dans l’ensemble, on voit mal comment les Wizards pourraient conserver le français la saison prochaine, alors que l’équipe souhaite faire le ménage dans ses finances. Agent libre cet été, le professionnalisme dont a fait preuve le français tout au long de sa carrière et la réputation de coéquipier exemplaire qui le précède devrait lui permettre de retrouver assez rapidement une équipe avec laquelle il pourra jouer en NBA, mais avec seulement le minimum salariale. Pour ses qualités défensives et son agressivité sur le terrain, Mahinmi pourrait tout à fait convenir à un contender en manque de big man sous le cercle et qui aime se salir les mains.

La Stat du joueur : 21

Il s’agit du nombre de points que le pivot des Wizards a inscrit lors du MLK Day cette saison. Face aux Pistons de Detroit, le Normand va notamment inscrire 7 points, 5 rebonds et 3 contres rien que dans le dernier quart-temps de la rencontre pour offrir la victoire aux Wizards (106-100) et réaliser l’un de ses matchs les plus aboutis en carrière.

La Décla’ du joueur

Je suis disponible pour l’équipe de France. Je ne prétends pas mériter d’aller aux JO, mais compte tenu des malentendus qui ont pu exister dans le passé, je voulais clarifier ma position.

interview de Ian Mahinmi au journal L’Équipe le 7 février dernier

Les succès des copains partis s’éclater en Chine cet été ont surement donné des idées au pivot que l’on a plus vu depuis 2015 arborant le maillot de l’équipe de France et qui aimerait volontiers participer à ses premiers Jeux avec les bleus en 2021 avant de raccrocher définitivement sa carrière internationale en dent de scie.

L’action Notable

https://www.youtube.com/watch?v=wXVX3u_te5Y

Lors de cette rencontre évoquée un peu plus haut, le français va faire un sacré chantier en défense, notamment en fin de rencontre en passant un chasing block sur Derrick Rose.

La Performance de la saison

25 points, 5 rebonds, 2 contres, 2 interceptions, 1 contre

Rien de tel qu’un career high pour préparer la Saint-Sylvestre. Face au Heat, l’ancien Pacer va littéralement prendre le scoring à son compte dans le lineup de D.C. en l’absence de Bradley Beal pour terminer avec 10 tirs réussis sur 11 tentatives et faire souffrir son vis-à-vis Meyers Leonard en défense. Ce soir-là ce sont d’ailleurs les remplaçants des Wizards qui auront fait vaciller les floridiens pour ramener une victoire 123 à 105.

Bonne semaine à toute la French Connection !

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