Chaque semaine Clutch Time vous propose un petit focus sur nos français de NBA et de G-League, afin de faire le point sur les performances de nos compatriotes outre-Atlantique.
Notre bilan de la semaine pour nos français aux États-Unis est plutôt inquiétant. Avec la blessure d’Evan Fournier, la mise au placard récente de Ian Mahinmi et les retours progressifs de certains joueurs en ligue de développement, nos frenchies traversent actuellement une mauvaise passe dont il va falloir se relever très rapidement si certains d’entre eux espèrent encore participer aux phases finales et même la fin de saison tout court, pour ne pas se sentir déjà en vacances avant tout le monde.
Les Tauliers
Nicolas Batum – Charlotte Hornets (10ème à l’Est)
3.6pts (34.6% FG dont 28.6% à 3pts), 4.5rbds, 3ast, 0.8stl, 0.4blk (22 matchs)
Nicolas Batum semble se diriger inexorablement vers une fin de saison blanche. Le français n’a toujours pas pris part au moindre matchs des Hornets cette semaine et ce pour la 6ème semaine consécutive ! Une éternité. Sortis d’un long silence médiatique, le français de Charlotte s’est confié sur sa situation cette semaine au Charlotte Observer (article publié mercredi), l’occasion pour lui de faire son mea culpa sur sa saison alors que de plus en plus de voix s’élève pour le voir quitter la franchise.
Je m’excuse auprès de tous les gens ici (à Charlotte) parce qu’ils ont cru en moi et que ça ne s’est pas bien passé. Ça n’a pas fonctionné. Je n’ai pas répondu aux attentes ces deux ou trois dernières années. Je comprends ça, je le sais. J’aurais pu faire mieux, évidemment, et je le regrette C’est sans doute la première fois que ceux qui doutent de moi ont raison. Au bout de quinze ans […] Je ne veux pas être un connard, un mec égoïste… je ne veux pas être celui qui dit « allez on y va, on se fout de l’entraîneur, il est nul, ne l’écoutons pas, autant prendre 25 tirs dans le match. » Je ne ferai pas ça, je n’ai pas besoin de ça, (mes coéquipiers) n’en ont pas besoin.
propos recueillis par Scott Fowler, journaliste au Charlotte Observer
« Batum a décidé que la meilleure chose qu’il pouvait faire était d’être la cheerleader la mieux payée au monde […] Batum est un glue guy (qui cimente le collectif), sauf que les Hornets ont surpayé la colle. »
Scott Fowler pour le Charlotte Observer
Mais le français ne tarit pas d’éloge quant à son équipe et ses joueurs qui réalisent une saison plutôt convaincante au vue des départs de l’intersaison. Batum en est conscient, sa situation à Charlotte est désormais dans une impasse et il ne tient qu’à lui de la résoudre afin de retrouver la confiance du groupe et de son entraîneur James Borrego qui peut espérer compter sur l’expérience et les qualités de meneur d’hommes du français dans le vestiaire.
Cette franchise a un avenir billant. Elle a un bon groupe de jeunes joueurs. Si dans un an ou deux elle est en play-offs, j’en serais très fier. Mais je ne pense pas que j’en ferai partie.
Désormais dans sa quatrième année de son contrat, avec un salaire de 25 millions de dollars, Nicolas possède une player option pour la saison 2020-21 d’une valeur de 27 millions et se retrouve à 99% tel un joueur intransférable aux yeux des autres franchises. Difficile donc de l’imaginer refuser une telle option malgré les critiques et le fait qu’il ne joue plus, alors qu’il sait pertinemment qu’il ne pourra pas négocier un aussi bon contrat ailleurs.
Evan Fournier – Orlando Magic (8ème à l’Est)
18.8pts (47% FG dont 40.6% à 3pts), 2.6rbds, 3.2ast, 1.1stl, 0.2blk (61 matchs)
Semaine assez cauchemardesque pour Evan Fournier qui s’est blessé au coude en milieu de semaine. Il s’agirait d’une entorse du ligament collatéral ulnaire droit qui pourrait le tenir éloigné des parquets pour plusieurs matches. Lors du séance d’échauffement, Evan Fournier a expliqué qu’il s’était complètement luxé le coude, et qu’il avait depuis passé une IRM. Son entraîneur Steve Clifford, lui aussi sujet à un soucis de santé cette semaine, a déclaré que Fournier était dans l’impossibilité de jouer ou de shooter pour le moment.
La semaine avait d’ailleurs mal débuté pour l’arrière français, le Magic concédant une lourde défaite lundi face aux Blazers (130 à 107), rencontre durant laquelle le français s’est montré très maladroit (13 points à 5/14 FG), la faute à une excellente défense de Trevor Ariza. Mercredi Orlando s’est également incliné sur le parquet du Heat (113 à 116) dans un derby bouillant au cours duquel notre frenchie va terminer la rencontre avec 17 points (6/9 FG dont 3/4 à 3pts), une passe, deux interceptions et deux contres et une bonne défense sur Jimmy Butler.
Côté médias, le français est revenu chez BeIn Sports, sur sa saison au Magic et sur ses ambitions en NBA et avec l’équipe de France en vue des Jeux cet été. L’occasion aussi de glisser plusieurs indices sur son avenir dans la grande ligue et sur l’éventualité pourquoi pas d’un jour jouer dans la grosse pomme, sous les couleurs des New York Knicks
Rudy Gobert – Utah Jazz (4ème à l’Ouest)
15.2pts (70.1% FG, 62% FT), 13.9rbds, 1.5ast, 0.7stl, 2blk (61 matchs)
Rudy Gobert et le Jazz repartent de plus belle cette semaine. Sur une série de quatre défaites fin février, Utah vient d’enchaîner cinq succès consécutifs, dont quatre cette semaine, et le tout en déplacement. Lundi Rudy nous a rappelé à quel point il pouvait manger ses vis-à-vis lors de la victoire face aux Cavs (126 à 113), terminant la rencontre avec 20 points (8/9 FG), 9 rebonds, une passe mais surtout deux interceptions et 5 contres ! Grâce à une très bonne défense sur Ante Zizic et Larry Nance Jr. (22 points, 10 rebonds à 41% au tirs pour les deux joueurs), le pivot du Jazz a activement le mode barbelé en défense cette semaine pour conjurer la mauvaise série de défaite
C’est comme ça que l’on devrait jouer tous les soirs. C’est ça le Jazz. On ne peut pas le faire que contre des équipes moins bien classées non plus. On doit être capables de le faire quand les choses se compliquent, ou quand on joue de grosses équipes. Quand on communique, que l’on défend vraiment et que le ballon tourne en attaque, nous sommes une très bonne équipe. On doit rentrer sur le parquet tous les soirs avec la même confiance. Savoir que l’on peut être la meilleure équipe défensive de toute la NBA. Et que, quand le ballon tourne, on est très durs à défendre. Si on fait ces deux choses-là, on peut battre n’importe qui.
Basket USA
Une déclaration qui vient conclure une deuxième victoire en début de semaine face aux Knicks (112 à 104), avec encore un très bon match des deux côtés du terrain de notre français, qui aura eu la lourde tâche de défendre sur le massif ailier new-yorkais, Julius Randle et son style de jeu façon bulldozer. Le français va néanmoins terminer la rencontre avec 18 points (7/8 FG), 14 rebonds dont 4 offensifs, une passe et deux contres.
De retour dans un rôle plus défensif face à Boston (victoire 99 à 94) et Detroit (victoire 111 à 105) ce week-end, le français a endosser le rôle de patron de la raquette. Face aux Celtics, Rudy s’est joué des hommes de Brad Stevens en annihilant les tirs ouverts des K.Walker et M. Smart sur les pick-and-roll, jouant beaucoup plus haut pour finir la partie avec 9 points (4/4 FG), 7 rebonds, deux passes et 3 contres. Rebelote samedi lors du déplacement dans le Michigan où Gobert va une fois encore faire étalage de sa maîtrise en défense sur Christian Wood (0/6 à 3pts), clôturant la semaine avec 10 points (2/3 mais 6/10 aux lancers), 12 rebonds, 3 passes, 3 interceptions et deux contres.
La stat de la semaine : Gobert vient de connaître cinq matchs de suite à moins de dix rebonds, ce qui ne lui était plus arrivé depuis la saison 2013-2014
Ian Mahinmi – Washington Wizards (9ème à l’Est)
7.4pts (49.5% FG dont 19.2% à 3pts), 5.7rbds, 1.3ast, 0.8stl, 1.2blk (38 matchs)
Voilà une situation à laquelle on ne s’attendait sûrement pas. Ian Mahinmi a complètement disparu de la rotation des Wizards depuis début mars et c’est d’autant plus inquiétant qu’aucune blessure ni contre performance majeure n’est venue influencer les choix de Scott Brooks. Avec trois nouvelles défaites en quatre matchs cette semaine et des pivots pas toujours au rendez-vous, la situation du français interpelle certains médias qui voient dans cette mise à l’écart une page qui se tourne aux Wizards pour le pivot. Interrogé en début de semaine sur cette situation, le joueur semblait lui aussi surpris mais pas résigné.
Je ne sais pas encore mais c’est vrai que… On va voir ce que ça donne dans les prochains matchs. Tu sais, à ce stade, on est encore dans la course aux playoffs donc je vais me contenter de prendre les matchs les uns après les autres. Et si mon nom est appelé ou pas, ce n’est pas grave. Du moment qu’on gagne les matchs, c’est le plus important. Et puis, le temps du bilan personnel n’a pas encore sonné.
Basket USA
Plusieurs avis négatifs et critiques se sont élevées ces derniers temps sur le joueur français et son contrat démesuré (64 millions de dollars sur quatre ans) qui plombe les attentes des supporters et limite considérablement la marge de manoeuvre de Washington, notamment lors de la Trade Deadline. Souvent blessé depuis son arrivée en 2016. Mais le staff des Wizards avait jusqu’alors fait jouer le joueur cette saison, avec plus ou moins de réussite, afin de compenser des absences et un manque de joueurs suffisamment bons au poste. Alors se pourrait-il que notre ami Ian se soit fait devancer par ses rivaux aux poste depuis quelques semaines ?
Difficile à croire car le joueur était il a peu encore le joueur le plus utilisé au poste bas dans l’équipe et même si le retour en forme de Bryant limite désormais le temps de jeu du français, on a du mal à croire que Mo Wagner ou Anzejs Pasecniks soient subitement passés devant dans la hiérarchie, excepté sur la vision du jeu à long terme. Mais le français préfère prendre les choses de haut, se projetant même cet été avec l’équipe de France aux Jeux de Tokyo avec laquelle il aimerait vraiment faire partie du groupe
C’est vrai que là je me sens bien, je suis en bonne santé, et pourquoi pas. Je ne me fixe pas de limite et j’ai envie de me rendre utile à l’équipe de France si (ndlr : il insiste sur le « si ») besoin. Et j’avais envie de le faire savoir. C’est pour ça que je l’ai dit publiquement. Et si c’est une envie des joueurs et du sélectionneur, et de son staff, pourquoi pas. Moi, si je peux aider l’équipe à gagner un titre, une médaille, ou à se battre contre les plus grands au monde, et puis les Jeux olympiques, c’est la seule compétition que je n’ai pas faite, donc pourquoi pas.
Basket USA
Les Apprentis
Timothé Luwawu-Cabarrot – Brooklyn Nets (7ème à l’Est)
5.6pts (40.8% FG dont 39.5% à 3pts), 2.3rbds, 0.5ast, 0.4stl, 0.1blk (34 matchs)
Quelle semaine pour Timothé Luwawu-Cabarrot ! Avec plus de 27 minutes de jeu cette semaine, le français est à son zénith dans le jeu avec des performances de gros calibres. Mardi les Nets se déplaçaient à Boston et ont empocher une précieuse victoire (129 à 120), notamment grâce à TLC qui s’est coltiné Jaylen Brown et Kemba Walker en défense, limitant ces derniers à moins de 35% d’adresse derrière l’arc. Le français s’est mué également en scoreur terminant la rencontre avec 16 points (4/11 FG – 2/9 à 3pts), 8 rebonds dont 5 offensifs, une passe et un contre avec la victoire au bout !
C’est énorme c’est la récompense de tous les efforts faits cet été et cette année. Ça fait plaisir. Là c’était le plus gros comeback que j’ai vécu dans ma carrière, donc c’était énorme. Je suis content d’avoir fini le match.
C’est clair qu’on a eu un bon coup de boost de notre banc, ces gars qui ne jouent pas. C’est une histoire comme on n’en voit que dans les films d’Hollywood. Je suis vraiment heureux parce qu’ils travaillent tellement dur, et ils sont récompensés. Vous savez à quel point ils bossent en coulisses : Chris Chiozza et TLC ont été dans tous les bons coups ce soir
Kenny Atkinson
Prompt à aller au charbon pour un rebond et tenter sa chance, l’impact dans le jeu de TLC a fait mal aux Celtics et sa défense fut une fois encore très précieuse en overtime pour conclure le match. Mercredi le français va néanmoins connaître une soirée cauchemardesque, défait salement par les Grizzlies (118 à 79), rencontre durant laquelle le français sera malmené par le duo Dillon Brooks et Josh Jackson et terminera à 8 points (2/7 FG et 0/5 à 3pts), un rebond, une passe et un contre. Mais comme un sursaut d’orgueil, Brooklyn et Timothé vont se ressaisir vendredi face aux Spurs (139 à 120).
Avec 19 points (5/7 FG – 3/5 3pts et 6/7 FT), un rebond et deux passes, Luwawu-Cabarrot va terminer parmi les meilleurs marqueurs de son équipe, le meilleur en sortie de banc aux côtés de C.Chiozza, D.Jordan et T.Prince. Le français va surtout prendre feu en deuxième mi-temps (14 points) et va prendre le dessus sur ses vis-à-vis Lonnie Walker IV et Luka Samanic. Seul point noir à cette semaine exceptionnelle pour le joueur, la rencontre face aux Bulls de cette nuit (victoire 110 à 107) durant laquelle le Net a réalisé une toute petite prestation (1 point, 1 rebond et 2 passes avec 5 fautes), malmené par Otto Porter et Coby White, tout proche d’offrir la victoire aux visiteurs en fin de rencontre.
Frank Ntilikina – New York Knicks (12ème à l’Est)
5.9pts (38.5% FG dont 31.6% à 3pts), 2.2rbds, 3ast, 0.9stl, 0.3blk (51 matchs)
Frank Ntilikina n’a toujours pas retrouvé sa place dans le starting five des New York Knicks mais bénéficie toujours d’un temps de jeu conséquent depuis le banc, en témoigne la rencontre de lundi face à Houston. Lors de la réception des Rockets, les Knicks sont parvenus à jouer un mauvais tour aux texans (victoire 125 à 123), Frank Ntilikina le premier en terminant avec 11 points (5/10 FG dont 1/6 à 3pts), 4 passes et deux interceptions. Plus audacieux et intuitif, et faisant preuve d’une réelle volonté de prendre sa chance aux tirs (maladroitement), notre Frank a réalisé l’une de ses prestations les plus abouties depuis plusieurs semaines.
Extrêmement appliqué en défense sur Russell Westbrook, notre frenchie a réussi à cadenasser le meneur All-Star (9/19 FG, 6 TOV et une faute offensive) et fais déjouer le joueur au moment de conclure près du cercle.
Une victoire encourageante pour les hommes de Mike Miller qui vont néanmoins se heurter au Utah Jazz (112 à 104) mercredi, puis contre le Thunder (126 à 103) vendredi, rencontres au cours desquelles le meneur français va inscrire 4 et 7 points sans retrouver ce dynamisme et cette intuition dans le jeu qu’il avait affiché en début de semaine, terminant même avec la pire évaluation de son équipe face au Thunder. En revanche le joueur reste toujours un poison pour les joueurs adverses, en témoigne l’adresse famélique de Donovan Mitchell lorsque le français défendait sur lui et qui ne tarit pas d’éloges à son sujet.
Il est l’un des défenseurs les plus durs que j’ai eu à affronter, surtout qu’il est plus jeune que moi. Il est solide. Je lui dis toujours d’être plus agressif. Mais il joue dans le système, de la bonne façon et je le respecte pour ça. Il fait partie de ceux que je respecte vraiment car il joue de la bonne façon, il est silencieux mais efficace. Vous avez vu sa dernière action contre Houston l’autre jour. C’est qui il est, ce qu’il apporte. C’est bien que les Knicks continuent à lui donner sa chance, car il le mérite.
Elite Sports NY
Après un dernier match remporté 96 à 84 face aux Detroit Pistons dimanche soir (7 points à 3/10, 3 rebonds, une passe et deux interceptions), Ntilikina a su apporter sa contribution des deux côtés du terrain ce que son entraîneur a fait remarqué cette semaine
Je pense que Frank a une très bonne idée de ce qu’il fait en ce moment. Je pense qu’il a continué à se développer de manière offensive. Nous voyons plus de jeu, plus de points, plus de commandement. Il a fait un excellent travail pour gérer notre attaque, nous faire participer à nos actions, savoir avec qui il joue. Je pense qu’il a vraiment fait du bon travail et que Frank a beaucoup progressé.
Elite Sports NY
Elie Okobo – Phoenix Suns (13ème à l’Ouest)
4.2pts (40.6% FG dont 35.8% à 3pts), 1.7rbds, 2.1ast, 0.4stl, 0.1blk (51 matchs)
On craignait voir Elie Okobo être progressivement relégué en bout de rotation et perdre son statut de remplaçant n°1 de Ricky Rubio à la mène et nos craintes ne font que se confirmer cette semaine. Avec seulement 3 points inscrits, deux rebonds, une passe et deux interceptions lors de la défaite des Phoenix Suns face aux Toronto Raptors (123 à 114), Okobo a été cadenassé défensivement par ses vis-à-vis Norman Powell et Patrick McCaw sans parvenir lui-même de son côté à gêner défensivement les dinos.
Vendredi la situation du joueur va même s’assombrir alors qu’il va terminer avec zéro point inscrit (0/3 FG), le quatrième en l’espace de deux semaines. Résultat Elie va être mis sur la touche (sans le banc) lors de la réception des Milwaukee Bucks hier (victoire 140 à 131), Monty Williams lui préférant désormais Jevon Carter qui finira d’ailleurs meilleur marqueur depuis le banc des Suns (12 points) et confortant ainsi sa place, méritée depuis cette semaine.
Les Novices
Sekou Doumbouya – Detroit Pistons (13ème à l’Est)
6.6pts (38.9% FG dont 29.3% à 3pts), 3.3rbds, 0.4ast, 0.6stl, 0.2blk (34 matchs)
Sekou Doumbouya avait été prévenu, ses récentes performances ne satisfaisaient pas pleinement son entraîneur Dwane Casey qui a donc entrepris de le renvoyer vendredi avec la réserve de G-League. Auparavant le français avait passé un peu moins d’un quart d’heure sur les terrains lors de la réception d’OKC (défaite 114 à 107), compilant 3 points (1/4 FG – 1/3 3pts), deux rebonds et un contre. Malgré de bonne séquence défensive, dans la raquette notamment, et une bonne entente sur pick-and-roll avec ses arrières, le jeune Sekou va devoir néanmoins se remettre en selle avec les Grand Rapids Drive le temps de retrouver des sensations selon son entraîneur.
Les attentes étaient très élevés et c’est pourquoi dès le premier jour, j’ai essayé de calmer le jeu pour que tout le monde soit prêt au moment où ça ira moins bien. Son heure viendra, mais il doit jouer », a déclaré Casey. « Rien de tel que de jouer en G-League le plus que possible, puis de revenir ici jouer avec nous
Dwane Casey
Aligné vendredi face aux Red Claws du Maine, la franchise de développement va s’imposer 102 à 101 derrière un Sekou Doumbouya incandescent : 30 points (10/22 FG mais 1/9 derrière l’arc), 8 rebonds dont 4 offensifs, 2 passes et une interception, le tout en seulement 30 minutes de jeu. Un ton au dessus sur ce match, le joueur a su rappeler aux bons souvenirs de son entraîneur qu’il était tout à fait capable de tenir les premiers rôles aux Pistons lorsque le coeur et la motivation y sont.
De retour dans le groupe pro samedi et dimanche, le rookie va faire preuve d’une activité défensive intéressante sur R. O’Neale et J. Clarkson notamment mais néanmoins vaine, les Pistons s’inclinant 111 à 105 face au Jazz, Sekou terminant la rencontre avec 9 points (4/6 FG), 3 rebonds et une passe. Enfin dimanche Detroit va complètement passer à côté de son match face aux Knicks, Doumbouya parvenant difficilement à faire la différence avec seulement 4 points (2/6 FG), un rebond, une passe et une interception.
Adam Mokoka – Chicago Bulls (11ème de Conférence Est)
2.8pts (43.5% – 50% à 3pts), 1rbd, 0.4ast, 0.3stl (10 matchs)
Nouvelle semaine encourageante pour Adam Mokoka qui a pris part en début de semaine à la rencontre opposant les Chicago Bulls aux Dallas Mavericks. Dans un match serré, les Bulls vont s’imposer 109 à 107 grâce à une très bonne sortie du français (18 minutes). Auteur de 4 points (2/5 FG mais 0/3 3pts) et une interception, Mokoka s’est surtout illustré défensivement en limitant le meneur slovène Luka Dončić à 23 points à 1/8 derrière l’arc et quatre pertes de balles. Cette énergie décuplée vient récompenser une bonne prestation d’ensemble de l’équipe comme l’a remarqué son coéquipier Otto Porter.
Il a été énorme. Il a fait du super boulot. Adam a fait de super passages en défense. Il n’a pas mis les mains. Il a été physique et a essayé de mettre Luka mal à l’aise. Et c’est ce qu’il a réussi à faire.
Otto Porter
Je ne pense pas au joueur sur lequel je défends. Je pense à la façon dont je défends sur lui. Mais je ne suis pas vraiment concentré sur qui il est, la hype et ce genre de choses. J’essaye juste de faire mon truc, de jouer dur.
Adam Mokoka
Il fait ce que le staff et l’équipe attendait de lui. Un gamin coriace qui peut mettre des shoots et défendre. Et c’est ce dont on a besoin dans cette ligue, un joueur de grande taille sur un poste qui peut défendre et mettre des tirs à 3-pts ouverts.
Jim Boylen
Couvert de louanges, le joueur va pourtant faire son retour le restant de la semaine sous les couleurs des Windy City Bulls, l’occasion pour lui de monter en puissance jusqu’à la fin de la semaine et une victoire acquise dimanche. Avec seulement 4 points (2/12 FG dont 0/4 à trois points), 4 rebonds et 6 passes décisives face aux Raptors 905 mercredi (défaite 113 à 96), son équipe va s’incliner une fois de plus face à Capital City Go-Go (117 à 108), Mokoka terminant pourtant la rencontre avec 19 points et une adresse retrouvée (7/10 FG dont 3/6 derrière la ligne), ainsi que 4 rebonds, 5 passes et deux interceptions.
Pour son quatrième et dernier match de la semaine, les Bulls de Windy City vont enfin voir leurs efforts récompenser avec une quinzième victoire face aux Red Claws du Maine (120 à 112), la cinquième sur les dix derniers match, affiche teintée de la french touch, Adam Mokoka terminant le match avec sa meilleure performance de la saison et 27 points (9/19 FG dont 5/8 à 3pts), 9 rebonds, 8 passes et une interception. Un performance suffisante pour convaincre Jim Boylen de lui redonner du temps de jeu ?
Les Réservistes
Jaylen Hoard – Texas Legends (9ème de G-League)
(Portland Trail Blazers)
16.2pts (52.5% FG dont 22% à 3pts), 6.8rbds, 2ast, 0.6stl, 0.4blk (24 matchs)
Semaine discrète pour le français des Texas Legends qui malgré deux belles victoires face aux Austin Spurs (124 à 119) et les Agua Caliente Clippers (100 à 97), s’est montré discret en attaque avec seulement 6 points inscrits face aux texans (3/9 FG) puis 11 points face aux californiens (4/9). Le joueur s’est revanche plutôt montré à son avantage sur le plan défensif en captant près de 7 rebonds en moyenne cette semaine (11 face à Agua Caliente) et noircissant ses feuilles de matchs d’interceptions et de contres défensifs.
Dimanche son équipe s’est en revanche inclinée dans la deuxième confrontation face à Agua Caliente (111 à 117), Jaylen Hoard terminant la partie avec 10 points (4/8 FG) mais 6 rebonds, une passe et une interception, preuve encore que le joueur doit mûrir et gagner en efficacité et audace sur le plan offensif pour revenir plus fort la saison prochaine en NBA.
William Howard – Rio Grande Valley Vipers (25ème de G-League)
13.2pts (49.8% FG dont 38.4% à 3pts), 5.2rbd, 2.8ast, 1.7stl, 0.6blk (34 matchs)
Seulement deux matchs cette semaine pour William Howard qui a vu les Vipers de Rio Grande l’emporter à deux reprises, d’abord vendredi face à Oklahoma City Blue (125 à 134), le français offrant une feuille de match noircie (15 points à 3/6 derrière la ligne, 3 rebonds, 3 passes et 3 interceptions), avant de s’imposer samedi assez nettement face au Northern Arizona Suns (121 à 101). Le français va d’ailleurs finir la semaine tranquillement avec 12 unités mais un zéro pointé à l’adresse derrière les 7m23, 6 rebonds, 4 passes et une interception pour enchaîner une troisième victoire consécutive.
Vincent Poirier – Maine Red Claws (2ème à l’Est)
16.3pts (62.2% FG dont 90% FT), 9rbds, 2.3ast, 0.8stl, 3blk (4 match
Au programme cette semaine quatre matchs pour les Boston Celtics et quatre DNP pour Vincent Poirier qui végète désormais en réserve de G-League. Renvoyé avec les Maine Red Claws, au côté de Carsen Edwards, le duo de joueurs rejoint deux autres réservistes que l’on a aperçu durant la saison régulière, Tacko Fall et Tremont Waters. Vendredi l’équipe réserve du Maine rendait visite notamment aux Grand Rapids Drive de Sekou Doumbouya. L’occasion de voir enfin Vincent bénéficier d’un temps de jeu à la hauteur des attentes dans la ligue de développement.
Malgré la défaite 102 à 101, Vincent terminera la rencontre avec 18 points (6/9 FG), 11 rebonds, 4 passes et 3 contres ainsi que la meilleure évaluation de son équipe (+14). Dimanche, tandis que Boston recevait Oklahoma City, les Red Claws s’inclinaient un peu plus tôt pour la deuxième fois consécutive, face aux Windy City Bulls (120 à 112), le français ne jouera d’ailleurs que 17 minutes le temps pour lui d’inscrire tout de même 15 points (6/10 FG), 12 rebonds, une passe et 3 contres.
Bonne semaine à toute la French Connection !